Article d’Emmanuelle Anizon paru dans Télérama n°3092 du 15 avril 2009.
À suivre.
Article d’Emmanuelle Anizon paru dans Télérama n°3092 du 15 avril 2009.
À suivre.
Diffusion (ou rediffusion ?) sur Arte le 23 avril 2009 de l’émission Paris-Berlin qui proposait le débat : « Où sont les limites à la satire ? Peut-on rire de tout ?» Les invités étaient Dani Levy, réalisateur d’une comédie sur Hitler, Plantu, présenté sur le site de la chaîne comme « le caricaturiste le plus célèbre de France », Vera Lensfeld, philosophe dissidente du temps de l’ex-RDA, et Ralf König, dessinateur gay.
Les limites de la satire sont hélas dans ce type de débat. Les médias, faute de créer des émissions ou d’ouvrir leurs pages à la caricature, n’en finissent pas de gloser sempiternellement sur le thème de la liberté d’expression tout en la cantonnant à des émissions bien calibrées et épisodiques. Dommage.
Florilège de citations extraites du générique : « C’est grâce à l’humour subversif que la vie a été supportable en RDA »,Vera Lengsfeld. « Un bon humour provoque toujours une prise de conscience », Dani Levy. «Je suis pour une trêve de blasphème », Plantu. « La liberté de la satire nous concerne tous », Ralf König.
Pour l’instant la video n’est pas disponible sur le site d’Arte
Le dessinateur Charb l’explique dans les débats publics, il renouvelle l’intérêt pour son métier en variant ses modes d’expression ; caricature, écriture, bande dessinée. La série Maurice et Patapon, dont le tome 4 vient de paraître, fait partie de cette diversification mise en œuvre par le désormais directeur adjoint de la rédaction de Charlie Hebdo.
Hausse du pouvoir d’un chat, éditions Hoëbeke. 48 pages. 12 €.
Création de Caricadoc un site iconographique qui s’adresse aux professionnels de l’édition et de la presse et propose à l’achat des clichés haute définition de caricatures, dessins de presse et cartes postales satiriques publiés entre 1830 à 1950 en France, en Europe et en Orient.
La recherche des documents se fait soit par thème – de l’antimilitarisme à la vie nocturne, en passant par Dieu ou les monnaies satiriques -, soit par personnages ou dessinateurs. Une quantité impressionnante d’œuvres au service de la mémoire et de l’histoire. L’occasion aussi de constater la qualité graphique des dessinateurs de ces époques, et pour les mauvais esprits – dont je ne suis pas – de la comparer avec la caricature actuelle.
La publicité pour le DVD du spectacle de Gérald Dahan « Sarkoland » est interdite d’antenne sur les chaînes publiques de télévision. On y voyait un extrait du spectacle brocardant Nicolas Sarkozy et un dessin de Cabu qui a illustré le DVD. À noter que Cabu devrait publier prochainement au Cherche midi un livre sur ce thème.
Selon l’AFP, la régie publicitaire de France Télévisions a renoncé à diffuser le spot publicitaire après un avis négatif émis par l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) basé sur un décret de 1992 qui « interdit de heurter les convictions philosophiques, politiques et religieuses du téléspectateur ».
Rémi est un des dessinateurs les plus doués de sa génération. Atypique aussi. Et surprenant, qualificatif qui, dans le domaine du dessin de presse, vaut déjà comme un compliment. On peut voir ses dessins dans ses albums, sur son site, dans le mensuel CQFD et on regrette encore son départ de Siné Hebdo.
Dessin, peinture, sculpture, depuis des années Rémi ne cesse d’explorer toutes les voies de la création artistique. Le 30 avril il présentera en avant-première à Lille son premier film d’animation « The end », un court-métrage (12 mn) qui comme le reste de son œuvre ne devrait pas laisser le public indifférent. Musique de Arnaud Marcaille. La projection est accompagnée d’une exposition de dessins et de quelques-unes de ses machines.
À partir de 19h à L’Hybride, 18, rue Gosselet, Lille. Tél. : 03 20 53 24 84.
Illustrations : l’affiche et une image du film de Rémi.