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Archive pour le mot-clef ‘Maïtena Biraben’

Charlie Hebdo, ce n’est toujours pas réparti !

vendredi 10 avril 2015

Signalé par un des lecteurs du blog, un article (non signé) à vocation fielleuse paru le 20 mars 2015 dans Le Point sur Antoine Comte, un des avocats choisi par le Collectif Charlie Hebdo et plusieurs familles de victimes du journal.
Pas un mot en revanche sur Richard Malka, avocat « historique » de Charlie Hebdo, mais aussi de Dominique Strauss-Kahn, Clearstream, Manuel Valls (contre Dieudonné), entre autres, et que Philippe Val qualifie d’ami et de frère en 2009.

718368-charlieRappelons qu’une quinzaine de salariés de Charlie ont fait appel à Antoine Comte et à Stéphane Servant pour contrer le rouleau compresseur de l’avocat Richard Malka (assisté de l’omniprésent Christophe Thévenet), qui semble vouloir mettre le journal en coupe réglée avec à la clé la réorganisation de la rédaction et la « répartition » du pactole reçu après le 7 janvier 2015.

Aujourd’hui une campagne finement orchestrée dans les médias (par Anne Hommel une amie de R. Malka ?) tend à faire croire que le collectif ne serait intéressé que par cet argent alors que le texte de leur tribune est parfaitement clair sur leurs objectifs (Texte intégral). Patrick Pelloux déclarait d’ailleurs dans Le Monde « On essaye de nous faire passer pour des cupides, c’est n’importe quoi », rajoutant « la direction ne peut simplement pas rester dans les mains de deux personnes [les actionnaires Riss et M. Portheault] ».

Du côté de Richard Malka les finalités semblent plus opaques, comme cette création d’une fondation du dessin de presse dont on peut s’interroger sur le contenu et la réelle utilité, en dehors d’être une véritable usine à gaz juridique et à recyclage de dons. f.f.

Bonus
Ci-dessous un extrait du passage de Philippe Val dans Le Supplément de Canal+ (en promo chez ses amis des médias pour son dernier livre) :

« Maïtena Biraben : On va rester sur ce qui vous concerne, puisqu’on parle de ces dividendes que vous avez touché avec Cabu pour le numéro emblématique « C’est dur d’être aimé par les cons », 300 000 euros chacun, est-ce que vous le confirmez ?
Philippe Val : Heu, c’est compliqué à expliquer. Je voulais… Cabu et moi, on voulait céder notre journal à Riss et à Charb, et à d’autres aussi qui ont refusé. Ils n’avaient pas les moyens, et fiscalement c’était impossible pour eux. Il fallait dégonfler le capital. Moi comme je partais on a dégonflé le capital, de façon à qu’ils puissent avoir des actions, qu’ils puissent posséder le journal pratiquement gratuitement, sinon c’était impossible.
Maïtena Biraben : La somme vous la confirmez ?
Philippe Val : Oui, il y a eu 300 000 euros qui leur ont permis d’accéder à la possession du journal. C’était un journal qui nous appartenait à Cabu et à moi, on leur a donné gratuitement. »

Bien évidemment tout ceci est faux et un énorme mensonge comme d’habitude chez Val. Le Collectif Charlie Hebdo a bien raison de vouloir être défendu.