Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour la catégorie ‘Actu Média’

Le logo de la Comédie-Française

samedi 20 juin 2015

Zéro + zéro = le nouveau logo de la Comédie-Française. Il est toujours fascinant de voir comment les soi-disant créatifs arrivent à vendre (sans doute très cher) des concepts graphiques aussi simplistes…

C’est Alain Korkos sur le site Arrêt sur images qui attire l’attention sur ce “nouveau” logo (ci-dessous).

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Les « enfants » du dessin de presse

vendredi 19 juin 2015

BesseCoco

Pas facile de parler du dessin de presse dans une émission de grands reportages, pas évident de traiter de ce sujet à travers trois jeunes dessinateurs, pas facile, ni évident surtout lorsqu’on choisit de titrer la séquence  « Les enfants de Charlie Hebdo» comme l’a fait Envoyé spécial le 18 Juin 2015.

Les témoignages de Camille Besse, Coco, Soulcié, mais aussi de Pascal Gros qui fait une apparition, donnent pourtant une idée exacte de la profession aujourd’hui, de ses difficultés de travail et de ses doutes après le 7 janvier. Une situation complexe que l’incontournable et pointilleux historien de la caricature Guillaume Doizy n’hésite pas à résumer avec cette formule « le dessin de presse est derrière nous » (il explicite cependant).

L’espoir est peut-être dans la parole d’un élève de l’école Estienne filmé dans le cadre du Trophée Presse citron : « Le dessin de presse pouvait avoir un petit côté désuet et on se demandait s’il avait encore un peu de pouvoir. Mais de voir que ça pouvait faire réagir de façon aussi violente, dans ma classe, il y en a qui ont pris conscience qu’on pouvait s’engager par le dessin. »

Le reportage d’Anouk Burel et Frédéric Bazille est à revoir en replay sur Pluzz.fr (3ème reportage du magazine).

Illustrations : captures d’écran Besse, Coco, Gros, Soulcié.

Gros 2Soulcie

Charlie Hebdo, le témoignage d’Angélique

jeudi 18 juin 2015

Charlie N1Extrait du témoignage d’Angélique responsable des abonnements à Charlie Hebdo depuis 19 ans, recueilli par Liliane Roudière pour le magazine Causette :

[…] « Tout a explosé. Notre travail n’est plus le même. Riss et Éric doivent apprendre à gérer autant d’argent et autant de médiatisation. Avant, les journaux ne parlaient pas de Charlie. Pendant la première affaire des caricatures, ils n’étaient pas là, ils ont couvert le procès l’année suivante. N’ont pris aucun risque. Ensuite, quand il y a eu l’incendie, ils ont titré : “Charlie met de l’huile sur le feu ?” Mais c’est eux, l’huile sur le feu. J’y vois une sorte de jalousie morbide. Sinon pourquoi s’acharner autant ? Pour faire du buzz et vendre sur le chagrin. Laissez-nous du temps, du silence, du recueillement, de la paix. Nous ne sommes que des êtres humains, nous ne sommes pas des symboles, nos vies ont été détruites et chacun a ses méthodes pour survivre et reprendre. Certains ont besoin de prendre la parole, d’autres préfèrent le silence. Certains préfèrent travailler, d’autres prendre du recul. […]

A lire tous les témoignages de ceux qui ont vécu la tragédie de Charlie Hebdo, sur place, ou pas très loin, on se demande comment des personnes qui racontent, expliquent, analysent ce qui s’est passé avec autant de lucidité et d’humanité peuvent ne pas trouver – ensemble – une solution à la situation actuelle ?

CH 1195 2015Certes la vie d’un journal n’est pas toujours un fleuve tranquille surtout lorsque tout l’intérêt de ce type de rédaction est de réunir des caractères atypiques, mais comment un journal qui a une histoire, est porteur d’un esprit libertaire, a-t-il pu confier son devenir à un avocat arriviste, envoyer une lettre de licenciement, embaucher une communicante de crise (elle était celle de DSK, de Cahuzac, Le Canard enchaîné cette semaine nous apprend qu’elle est aussi celle d’Ali Bongo) ?

Au moment où l’on célèbre Cavanna, co-fondateur de Charlie Hebdo avec le film de Denis Robert, l’hebdomadaire devrait peut-être se ressourcer dans son adn pour trouver un nouveau chemin. Charlie Hebdo n’a jamais été un journal comme les autres, c’est la part de l’héritage léguée par Cavanna, Choron, Gébé, Cabu, Wolinski, Fournier, Reiser, … (oublions la sinistre période Val) Ils en ont fait un espace de création et de grande liberté. Pour sa rédaction et surtout pour ses lecteurs, l’idéal serait qu’il le reste… ff.

En illustration : la Une du n°1 (1970) dessin de Gébé et celle du n°1195 signée Coco.

Quand le dessin s’anime (beaucoup) (et bien)

jeudi 18 juin 2015

Grosse actualité autour du dessin animé à l’occasion du Festival International du film d’animation d’Annecy qui se déroule du 15 au 20 juin 2015 (à suivre en direct sur le site du festival).

Télérama consacre sa Une et un dossier aux studios Pixar, créateurs de films qui ont révolutionné le monde de l’animation avec des « classiques » comme la série des « Toy Story », « Montres & Compagnie », « Les Indestructibles » et avec le dernier long-métrage « Vice-versa » déjà considéré par les spécialistes de la spécialité comme leur meilleure production.

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Le Monde s’intéresse aussi à la start-up créée par Steve Jobs avec un article « Pixar, une compagnie monstre » signé Corine Lesnes.

Enfin, Le Petit journal de Canal+ diffusé le jeudi 18 juin sera entièrement réalisé en dessins animés, un travail réalisé par 26 étudiants de la formation « graphiste Motion Designer » de l’école des Gobelins à Paris, et de Supinfocom Rubika à Valenciennes (source France3 Nord-Pas-de-Calais).

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Cavanna, Honoré, partout dans Paris

mercredi 17 juin 2015

C’est aujourd’hui que sort dans les salles de cinéma le film de Denis et Nina Robert “Cavanna – Jusqu’à l’ultime seconde j’écrirai”. (Merci aux auteurs des photos.)

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Pif, paf, plouf

mercredi 17 juin 2015

4866887_pif-gadgetDu temps de sa gloire (dans les années 1970-1980), le journal Pif (gadget), a été une véritable vache à lait pour le Parti communiste français qui l’éditait et qui reste propriétaire de la marque à travers la maison d’édition de son journal L’Humanité. Las, faute d’investissements et de renouvellement éditorial, l’hebdomadaire cesse de paraître en 1993, avant de réapparaître mensuel de 2004 à 2008. Une tentative de réanimation toujours pilotée par le PCF et dont les bénéfices des ventes auraient pu permettre la viabilité du journal, si…

Il faut espérer pour les amateurs de ce titre mythique qui a vu défiler dans ses pages les dessinateurs Gotlib, Hugo Prat, Raymond Poïvet, Tabary, Kamb, Crespi, Cézard, Mattioli, Mandryka (Kalkus), et bien d’autres, que cette énième reparution annoncée prudemment comme un « hors-série » pour le 24 juin 2015, ne sera pas juste une nouvelle opération financière…

La Une de Pif gadget (document Le Parisien).