Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour la catégorie ‘Edition’

Maurice et Patapon

vendredi 24 avril 2009

Le dessinateur Charb l’explique dans les débats publics, il renouvelle l’intérêt pour son métier en variant ses modes d’expression ; caricature, écriture, bande dessinée. La série Maurice et Patapon, dont le tome 4 vient de paraître, fait partie de cette diversification mise en œuvre par le désormais directeur adjoint de la rédaction de Charlie Hebdo

Hausse du pouvoir d’un chat, éditions Hoëbeke. 48 pages. 12 €.

Sos branlette -Strip de Maurice et Patapon par Charb

Caricadoc

jeudi 23 avril 2009

Création de Caricadoc un site iconographique qui s’adresse aux professionnels de l’édition et de la presse et propose à l’achat des clichés haute définition de caricatures, dessins de presse et  cartes postales satiriques publiés entre 1830 à 1950 en France, en Europe et en Orient. 

caricadoc - iconographie satirique ancienne à destination des professionnels de l'édition et de la presse

La recherche des documents se fait soit par thème – de l’antimilitarisme à la vie nocturne, en passant par Dieu ou les monnaies satiriques -, soit par personnages ou dessinateurs. Une quantité impressionnante d’œuvres au service de la mémoire et de l’histoire.  L’occasion aussi de constater la qualité graphique des dessinateurs de ces époques, et pour les mauvais esprits – dont je ne suis pas – de la comparer avec la caricature actuelle.

Florent Chavouet au Japon

jeudi 16 avril 2009

Tokyo Sanpo de Florence ChavouetLe dessin de reportage est un exercice subtil. Il faut montrer ce que l’on voit et raconter ce que l’on montre. Le regard du dessinateur a l’avantage de faire des choix et la traduction graphique de ces choix l’oblige a aller à l’essentiel. Du grand art.

Quelques dessinateurs excellent dans ce genre, Cabu, même s’il en fait moins aujourd’hui, Willem, Tignous, Dupuy & Berbérian, Catherine Meurisse, Noëlle Herrenschmidt, il y a eu aussi Bernar, et encore quelques autres tout aussi talentueux.

Florent Chavouet est de ceux-là. De plusieurs séjours au Japon il a rapporté de nombreux carnets de croquis qu’il a réunis dans Tokyo Sanpo. Un album de 206 pages, toutes en couleurs, présenté ainsi par son éditeur Philippe Picquier : « Voici un guide de voyage dans Tokyo qui ne ressemble à aucun autre ! Partir à la découverte de Tokyo, le nez au ras du trottoir et l’œil à l’affût, arpenter le bitume à hauteur d’homme et saisir les instants fugitifs, saugrenus et si caractéristiques dans leur étrangeté de la capitale du Japon. Avec pour seuls outils et compagnons les plus fidèles, une bicyclette, une chaise pliante de pêcheur, et bien sûr des crayons de couleur.

Chaque chapitre s’organise autour d’un quartier, avec sa carte et son koban, autrement dit son commissariat, aux architectures plutôt délirantes.Un humour décapant et un coup de crayon talentueux qui nous entraînent dans un Tokyo surprenant au gré d’une humeur vagabonde et d’un esprit curieux. »

On peut aussi découvrir toute l’œuvre de ce jeune auteur sur son site et son blog

Le blog de Florent Chavouet

La méthode à Cabu

samedi 11 avril 2009

La méthode à cabu pour apprendre à dessinerCabu est un dessinateur formidable. Un talent que personne ne lui conteste. Virtuose du trait et de la caricature, il aime aussi partager sa passion pour le dessin. Après Récré A2 où il apprenait aux enfants à transformer un cafetière en profil de Mitterrand, après le livre « Le monde des images » (avec des textes hermétiques de Laurent Gervereau), il publie aujourd’hui un hors série à Charlie Hebdo  intitulé « La méthode à Cabu pour apprendre à dessiner ». 

Cabu rend hommage à sine

Si vous passez l’indigeste édito de Philippe Val – qui réussit à citer dans un seul texte, Villon, Freud, Descartes, Chopin, Jean-Luc Godard, Paul Valery et Roland Barthes -, vous vous amuserez de voir comment Cabu parle de la caricature des femmes, de la ressemblance, de la facture d’un dessin. Il nous apprend aussi comment dessiner des personnages aussi différents que Sarkozy, Ségolène Royal, Johnny Hallyday, Bayrou, Roselyne Bachelot, ou Raffarin. Mais, comme le souligne Philippe Val dans son introduction «pour dessiner comme Cabu, il faut être Cabu», CQFD. Le tout est largement illustré de dessins parus dans Charlie.

Détail amusant, Cabu raconte une anecdote qui a longtemps fait les délices de la profession et qui concerne… Siné (ci-contre). Le hors série se termine par une citation d’un texte de Henri Bergson sur la caricature retranscrite par le père de Cabu, Marcel Cabut.

Cabu apprend à dessiner Sarkozy

En vente chez les marchands
de journaux. 6 €.

 

 

Illustration : Comment dessiner Nicolas Sarkozy,
dessin extrait du hors série 
« La méthode à Cabu pour apprendre à dessiner ». © Cabu.

Un métier, quel métier ?

vendredi 10 avril 2009

faujour-00191144

Comment faire pour revaloriser un métier, celui de dessinateur de presse, qui voit d’années en années son « statut » professionnel se dégrader ? Certes il existe encore quelques journaux qui payent les dessins correctement, voire même salarient des dessinateurs, mais que dire de la dégringolade des tarifs pratiqués y compris par des titres ayant pignon sur rue et des sites Internet qui publient des dessins à peu de frais quand ce n’est pas gratuitement.

Contrairement aux photographes qui depuis longtemps se sont organisés pour faire respecter leurs droits et leurs conditions de travail, les dessinateurs dans la presse n’ont jamais réussi à se regrouper. Les syndicats de journalistes eux-mêmes ont depuis longtemps déserté ce terrain. Seuls les auteurs de bande dessinée commencent à s’unir pour faire face aux conditions dictées par les éditeurs.

Résultat, une foire d’empoigne permanente, avec des journaux qui utilisent les dessinateurs les « moins chers », des auteurs qui ont un autre métier et qui cassent les prix, des boulots de plus en plus bâclés car commandés dans l’urgence.

Dessin de Tignous extrait du catalogue Iconovox

Il est évident que la presse pourrait se passer des dessinateurs comme le fait actuellement un grand quotidien du soir qui a laissé partir deux de ses plus talentueuses signatures sans sourciller, ou comme le fait un grand quotidien du matin qui laisse croupir son dessinateur dans un placard doré depuis deux ans. 

Et il ne faut pas croire que les dessinateurs bénéficiant d’un peu de notoriété sont mieux lotis. Beaucoup de gens pensent que cet art est un amusement, pourquoi alors manifester un peu de reconnaissance pour ce métier.

Hélas, cette situation est commune à beaucoup de professions à vocation artistique et la fameuse crise universelle risque peut-être de l’aggraver encore plus, mais que deviendrait un monde détestable que l’on n’aurait pas envie de changer. ff

Illustrations : Dessins de Faujour et Tignous
extraits du catalogue Iconovox

Bravo Soledad

mardi 7 avril 2009

La dessinatrice Soledad Bravi présentera sa première exposition chez Colette à Paris du 4 au 30 mai 2009. 

Diplômée de l’Esag, et après un passage dans la publicité, Soledad dessine désormais pour la presse magazine et plus particulièrement pour l’hebdomadaire Elle. Soledad a aussi publié La BD des paresseuses (2 tomes), et signé de nombreuses couvertures de livres aux éditions Marabout. Ses nombreux livres pour enfants sont notamment édités par l’École des Loisirs. 

soledad

À propos des dessins présentés dans l’exposition elle dit :

« C’est une chance de pouvoir exposer dans un des endroits les plus tendances, un endroit  où se croisent la mode, les images et la musique. J’aime voir mes illustrations au milieu d’objets plutôt que seuls dans la solennité d’une galerie. L’espace qui m’est dédié m’a permis d’agrandir mes dessins jusqu’à ce que les personnages atteignent la taille mannequin en adéquation avec une boutique de mode. C’est une sensation que j’ai déjà connue quand j’ai peint en grand directement sur les murs, et c’est comme cela que je préfère voir mes dessins. »

Colette, 213 rue Saint-Honoré 75001 Paris.