Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Sempé et New York

2 février 2010 à 9 h 51

couverture du livre "Sempé à New-York"Le mensuel Lire (février 2010) indique que le tirage final de l’album Sempé à New-York co-édité par Denoël et Martine Gossieaux a été de 45 000 exemplaires.

Sarko & fils

2 février 2010 à 9 h 47

Sarko et fils - Benoît Délepine & Diego AranegaCe fût une des bonnes surprises qui accompagnèrent la naissance de Siné Hebdo, la série « Sarko & fils » de Benoît Delépine pour les textes et Diego Aranega pour les dessins, vient de paraître en album éditée au format chéquier par  la «Banque Princière de Neuilly » (Dargaud).

Satire hebdo

29 janvier 2010 à 10 h 01

Pakman - BakchichToujours pas de reprise des parutions du journal satirique Bakchich Hebdo dont le dernier numéro double « Spécial bandits » est paru en décembre 2009.

Annoncée pour le 29 janvier, avec un changement du jour de sortie, du mercredi au vendredi, celle-ci semble reportée.

La société d’édition, actuellement en redressement judiciaire, compte douze salariés auxquels il faut rajouter de nombreux dessinateurs pigistes.

En attendant des financiers audacieux ou des repreneurs éventuels, le site internet continue ses activités avec notamment sa rubrique « L’actu en dessin » où l’on peut lire des dessins de Pakman, Oliv’, Ray Clid, Cyril Da, entre autres.

Angoulême 2010

28 janvier 2010 à 11 h 32

Angouleme-2010-afficheAffiche sinistre sur fond noir et graphiquement indigente pour le 37ème Festival international de la Bande dessinée d’Angoulême qui ouvre ses portes le 28 janvier 2010.

Une manifestation à bout de souffle, une vaste foire commerciale qui peine à se renouveler et est empêtrée dans des problèmes de financement et d’organisation avec la mairie.

Il ne reste plus aucun grand nom de la BD à récompenser et on ne compte plus que sur la cooptation et le copinage pour tenter de réanimer l’intérêt pour l’événement.

Certes le secteur se porte bien – 40 millions d’albums vendus en 2009 (source Gfk) – et les médias relaient à satiété ce sentiment d’euphorie, mais à y regarder de plus près on constate que les plus gros vendeurs (Asterix, Blake & Mortimer, Zep, Les passagers du vent, Petit Spirou), sont des auteurs ou des séries « classiques » reconnus depuis très longtemps.

Le nœud du problème est là. Si la BD est devenue  une industrie – comme l’industrie du disque (aujourd’hui moribonde) -, on a trop tendance à oublier qu’à la base il y a un auteur qui continue à créer « artisanalement » et que le savoir-faire ne s’acquiert qu’au fil des années. Une période de « rodage », souvent longue 10 à 15 ans, impossible à tenir pour les éditeurs qui doivent rentabiliser rapidement leurs « produits ». Combien de dessinateurs voient aujourd’hui leurs œuvres passer directement à la trappe faute de ventes suffisantes. Un album chasse l’autre.

Et la floraison de « petits » éditeurs » qui n’ont pas accès aux grands réseaux de distribution FNAC ou Virgin, qui font les grosses ventes, ne change rien à la situation, pour l’instant.

Angoulême n’est plus qu’une vitrine illusoire d’un moyen d’expression qui ne survit   que « grâce » aux conditions de rémunération dérisoires des auteurs, aux rééditions, notamment d’intégrales, d’objets dérivés en tous genres, et à la cession de droits d’exploitation à l’industrie cinématographique.

Cherchez l’avenir là-dedans. ff

Tetsu - Dessins d'humour– Parmi les rumeurs pour le prochain grand prix, celle de son attribution à Cabu dont « L’intégrale du Grand Duduche », parue en 2008 chez Vent d’Ouest, figure dans la sélection officielle du festival – catégorie « Patrimone ».

Cabu, longtemps hostile à ce genre de célébrations honorifiques semble ces dernières années plus enclin à les accepter.

– Le dessin d’humour historique sauvera-t-il la BD ? En tous cas le festival lui fait une place avec la venue de Sempé (blog du 7.1.2010) et l’exposition « Dessins d’humour », d’hier à aujourd’hui (illustration – dessin de Tetsu) où il manque quand même quelques noms du dessin d’humour actuel.

Joe Sacco

27 janvier 2010 à 8 h 52

Joe Sacco - Gaza 1956Charlie Hebdo publie dans son n°919 (27.1.2010) une interview du dessinateur-reporter Joe Sacco et des extraits de son dernier livre « Gaza 1956, en marge de l’histoire » paru aux éditions Futuropolis.

Le site Wikipedia présente ainsi cet auteur :

« L’œuvre de Joe Sacco n’a pas d’équivalent dans le monde de la bande dessinée et évoque plutôt le parcours des journalistes-aventuriers du début du XXe siècle. Toujours soucieux de montrer l’humain derrière les grands évènements, Joe Sacco permet à ses lecteurs de décrypter l’actualité. Son dessin, d’abord ingrat, est soucieux de détails évocateurs et sert parfaitement son propos. »

Quelques pages à découvrir sur le site d’Amazon

Pétition à Strasbourg et ailleurs

26 janvier 2010 à 9 h 08

Depuis plus de trente ans, l’Option Communication composée de trois ateliers Illustration, Graphisme et Didactique Visuelle, fait la spécificité de l’ESAD, école Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg. Son directeur actuel prétextant un changement de statut de l’école ainsi que les prochaines réformes nationales des diplômes d’art, entend dès la rentrée 2010, réduire les effectifs d’étudiants et professeurs chargés de cours, ce qui entraînerait la disparition de l’option.

esadExtrait de la pétition que l’on peut signer en ligne :

« Une multitude d’illustrateurs et de graphistes s’est formée dans l’option communication de l’ESAD depuis ses origines, et parmi eux, des noms qui aujourd’hui font autorité. Les anciens élèves nourrissent le monde de l’image depuis longtemps, tandis qu’une position idéologique voudrait sans vergogne gommer l’histoire et la légitimité de ces enseignements. Cette décision va également à l’encontre de la politique culturelle de la ville de Strasbourg, en particulier en ce qui concerne la promotion de l’illustration, qui une des spécificités régionales. En effet, Strasbourg est dotée depuis peu du musée de l’illustration Tomi Ungerer et du Centre de l’Illustration à la Médiathèque André Malraux, tous deux centres de ressources majeurs en ce domaine. »

Commentaire de Jean-Christophe Menu, signataire de la pétition :

« Etrange et sinistre écho à la LRU* et ses menaces sur les sections artistiques. Nombreux étudiants issus de l’ESAD figurent au sommaire de la revue Lapin et au catalogue des Editions L’Association, dont je m’occupe. L’ESAD et l’Ecole de l’Image d’Angoulême sont indéniablement les deux meilleures écoles en la matière et disposent des meilleurs enseignements. Toute remise en question de l’option communication/illustration/bande dessinée de l’ESAD est absurde et inadmissible. »

* Votée à l’occasion des congés de l’été 2007, la Loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) ouvre en grand les portes des universités aux entreprises et aux riches mécènes.