Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Luz’

“Le Coran n’interdit pas les représentations de Mahomet”

lundi 12 janvier 2015

Article de Ian Hamel sur le site du PointB6wv5FwCQAA86-4 :

Extrait :

[…] ” L’islam n’est-il pas opposé aux représentations divines et humaines ? Charlie Hebdo n’a-t-il pas été dénoncé, puis attaqué au cocktail Molotov, puis aux armes de guerre pour avoir caricaturé Mahomet ? Or, aucun passage du Coran n’interdit la représentation des êtres vivants. Mahomet, le prophète de la religion musulmane, était un homme, et non l’incarnation de Dieu comme Jésus selon la religion chrétienne. Un critique d’art égyptien a même affirmé que Mahomet avait à son domicile des dessins accrochés au mur. ” […]

En illustration : couverture de Charlie Hebdo dessinée par Luz.

La manif de l’équipe de Charlie Hebdo

dimanche 11 janvier 2015

Manif-CharlieLu dans Le Monde :

” En commençant sa marche en tête du cortège, quelques mètres devant les dirigeants du monde entier, l’équipe de Charlie Hebdo a eu un regret. Ils auraient voulu venir en brandissant les caricatures de Benyamin Nétanyahou, du roi Abdallah II de Jordanie, de Nicolas Sarkozy, du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, du premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, de tous ces chefs d’Etat et de gouvernement inégalement démocrates dont ils se sont gaussés pendant des années.
« Ça aurait fait comme un dessin de famille qui aurait précédé la famille », dit le dessinateur Luz, un ancien de Charlie, avant de conclure sagement : « Bon, on ne peut pas penser à tout. »
Les survivants et les familles de la bande à Charlie, bien décidés à ne jamais cesser de rigoler, ont eu leur compte de fou-rires quand le président François Hollande est venu leur serrer la main lors du premier arrêt du cortège, place Léon Blum, et qu’un pigeon lui a « chié sur l’épaule ». La compagne de Luz, Camille Delalande, a décrit la scène sur Twitter. « Ça nous a fait du bien, raconte Jul. On se passait le mot, on riait, on rendait hommage au président, on se disait : ‘Trop bon ce Hollande, il a réussi à nous faire avoir un fou-rire !’ » […]

 Illustration : Capture d’écran du Monde.fr – Photo Reuters/Yves Herman

Luz dessinateur à Charlie Hebdo

dimanche 11 janvier 2015

Sur Twitter :

Luz

Luz parle de Charlie Hebdo dans les Inrocks

samedi 10 janvier 2015

Une Charlie Hara - copieLuz, un des dessinateurs rescapés du massacre à la rédaction de Charlie Hebdo, parle dans une longue interview aux Inrocks, de ses amis disparus, de ses doutes, du dessin, de l’avenir du journal. Des propos sincères et lucides qui changent de ceux tenus jusqu’à présent par les porte-paroles médiatiques l’avocat Richard Malka et le “revenant” Philippe Val.

Extrait :

[…] “Charlie est la somme de personnes très différentes les unes des autres qui font des petits dessins. La nature du dessin changeait en fonction de la patte de son dessinateur, de son style, de son passé politique pour les uns, ou artistique pour les autres. Mais cette humilité et cette diversité de regards n’existent plus. Chaque dessin est vu comme si il était fait par chacun d’entre nous. Au final, la charge symbolique actuelle est tout ce contre quoi Charlie a toujours travaillé : détruire les symboles, faire tomber les tabous, mettre à plat les fantasmes. C’est formidable que les gens nous soutiennent mais on est dans un contre-sens de ce que sont les dessins de Charlie.” […]

L’intégralité de l’article à lire sur le site de l’hebdomadaire.

En illustration : Une de Charlie Hebdo et dessin rediffusé sur Twitter de Luz.

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“On aurait pu éviter le massacre”

vendredi 9 janvier 2015

Une Charlie Hara - copieGuillaume Doizy écrit sur son site Caricatures & caricature un article titré “Non, nous ne sommes pas tous Charlie”. Extrait :

[…] “Rappelons-nous que depuis 2012, Charlie Hebdo fait l’objet de vives critiques de la part des grands médias, des intellectuels, des politiques ici-même en France notamment, jugeant le journal bien trop provocateur, mettant de l’huile sur le feu, au point que Charlie Hebdo se soit ironiquement rebaptisé « journal irresponsable » !
Ces combattants étaient bien seuls, abandonnés de tous ou presque face à l’internationale de l’obscurantisme. Y avait-il alors beaucoup de « Charlie » parmi les élites ? Parmi nos gouvernants ? Parmi les éditorialistes de la grande presse qui pourtant savent à l’occasion donner de la voix contre les chômeurs, contre les roms, les immigrés, contre les travailleurs ou les fonctionnaires « privilégiés », contre ceux que justement Charlie défendait ? Que non !
Je partage la colère de Jeannette Bougrab, la compagne de Charb, qui sur TF1 jeudi 8 janvier dans le journal de 20H met en cause la responsabilité de l’État, dénonce cet isolement dont Charlie Hebdo a été la victime. « On aurait pu éviter le massacre » a-t-elle expliqué, et elle a raison !” […]

En illustration couverture de Charlie Hebdo dessinée par Luz.

Charlie Hebdo va vivre

vendredi 9 janvier 2015

4552553_6_97a3_2015-01-09-80ea4ee-19205-16a2whe_27d1bdcc149eaf0e3a7cae88ec958d97Témoignage dans Le Monde d’une des journalistes de Charlie Hebdo, Zineb El Rhazoui.

Extraits :

[…] ” Pour m’embaucher, Luz a proposé de baisser son salaire, « pour que ça rentre dans le budget ». Depuis, Riss a pris coutume de me demander : « Qu’est-ce qui t’énerve le plus cette semaine ? », pour voir ce que j’ai à écrire. C’est ainsi Charlie, un journal énervé, mais qui ne se prend jamais au sérieux. Riss a survécu. Blessé, « il arrive à bouger les doigts », m’a confirmé un collègue. Il redessinera. Luz aussi est en vie, mais se sentait incapable de dessiner, jusqu’à ce qu’il nous envoie la « une » du prochain numéro, tragiquement drôle. C’est la première fois que Charlie a sa « Une » dès le jeudi soir. Charlie n’a jamais été un journal comme un autre, et ne le sera fatalement plus jamais. […]

[…] ” Charb, lui, avait fait de Charlie son sacerdoce et sa croix, il ne vivait que pour que vive le journal. Charb a désespérément tapé à toutes les portes, jusqu’à celle de François Hollande, pour attirer l’attention sur l’inexorable disparition de Charlie par asphyxie financière. « J’ai l’impression de faire le tapin », m’avait-il confié, il y a un mois, alors que nous déjeunions ensemble. Charb vivait dans l’angoisse de voir mourir le journal et se souciait peu de sa propre mort, lui qui était sous protection policière depuis 2012.

Si tu avais été là, mon Charb, si tu avais vu la place de la République, noire de monde, des gens en larmes qui portaient ton portrait, dans un silence monacal. Si seulement tu avais pu voir ça. Si seulement tu pouvais voir ce jour où les propositions d’aide affluent de toute part, pour que le journal vive, à tout prix.”