Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour 2010

Thomas Ott

mercredi 16 juin 2010

Frédéric Pajak avait contribué à le faire connaître en France dans les années 80 en le publiant notamment dans « L’Imbécile de Paris », le dessinateur suisse Thomas Ott expose jusqu’au 17 juillet à la galerie Martel.

Une galerie qui, exposition après exposition (Tomi Ungerer, Art Spiegelman, Lorenzo Mattoti, Milton Glaser, Roland Topor, Crumb…), s’affirme comme un des hauts lieux du dessin et du graphisme.

Le site de la galerie Martel
présente les dessins de Thomas Ott

Le site personnel de Thomas Ott

Galerie Martel,
17, rue Martel
75010 Paris.
De 14h 30 à 19h,
du mardi au samedi.

En illustration :
Reservoir (projet de couverture)  Carte à gratter 8 x 10 cm – 500 €.

Un film avec des dessins animés

mardi 15 juin 2010

Pour nous changer du touffu débat sur l’âge de la retraite ou nous faire oublier le vacarme assourdissant des Vuvuzelas, un peu de grâce et de beauté avec les premières images de « L’illusionniste » le nouveau film de Sylvain Chomet (Les triplettes de Belleville) à voir en attendant sa sortie en salles le 16 juin 2010.

Le dessin animé, à l’ancienne, fait à la main ou presque, est l’adaptation d’un scénario de Jacques Tati.

Vulgarités

mardi 15 juin 2010

Le dessinateur Lindingre prend fait et cause pour « l’excellent et courageux Didier Porte », avec qui il partageait encore récemment les colonnes de Siné Hebdo, et lui apporte un « soutien inconditionnel » sur son blog.

L’humoriste qui tient une chronique régulière sur France Inter à été blâmé par son directeur Philippe Val pour vulgarité à l’antenne.

Lindingre illustre son soutien en exhumant une pochette de disque des années 1987 signée Cabu.

Précision historique pour les plus jeunes lecteurs de ce blog, le personnage en robe de bure est le ministre de la Culture d’alors, François Léotard.

Ce dessin avait été repris sur l’affiche du spectacle éponyme et dans une série d’autocollants.

Le dessin au tribunal

lundi 14 juin 2010

L’exposition « Traits de justice ; le dessin d’audience aujourd’hui », conçue par la Bibliothèque d’information publique du Centre Pompidou et l’Institut des hautes études sur la Justice, sera présentée en avant-première au Parlement de Bretagne à Rennes du 21 juin au 4 septembre 2010.

Avec la participation des dessinateurs et dessinatrices, Gally, Astrid De la Forest, Noëlle Herrenschmidt, Sylvie Guillot (dessin de l’affiche), Dominique Lemarié, Palix, Benoît Peyrucq, Jean Salou, Tignous, Riss, derniers brillants représentants d’un genre que les médias ont tendance à ignorer de plus en plus. Il faut espérer que cette exposition itinérante qui devrait aussi être présentée à Paris, et le site Internet que la BPI va mettre en ligne, redonneront à ce métier tout l’intérêt qu’il mérite.

Présentation de l’évènement par les organisateurs :

« En France, seuls les dessinateurs sont autorisés à pénétrer dans les salles d’audiences. Leurs dessins, saisis sur le vif, nous racontent les procès et nous donnent à voir les lieux, les acteurs, les procédures, les histoires et les émotions de la justice. Cette exposition explore le genre particulier du dessin d’audience à travers le témoignage et le travail artistique d’une dizaine de dessinateurs. C’est également l’occasion de découvrir le fonctionnement de la justice française, à travers des dessins et aquarelles, des extraits audiovisuels et des interviews… »

Rennes, Parlement de Bretagne, salle des Pas Perdus. Du lundi au vendredi – 9h à 12h et 14h à 17h. Entrée libre. Pour Pakman : vernissage le 18 juin à 18h sur invitation.

Alfred Kubin (1877-1959)

vendredi 11 juin 2010

Grande exposition consacrée au dessinateur autrichien Alfred Kubin au Centre d’art de l’abbaye d’Auberive (Haute-Marne), du 12 juin au 12 septembre 2010 (affiche en illustration – cliquez sur l’image pour l’agrandir).

Les œuvres d’une vingtaine de dessinateurs, dont Lydie Arickx, Jean Gourmelin, Olivier O. Olivier, Denis Pouppeville, Louis Pons, Roland Topor, sont également exposés dans le cadre de cet hommage.

Pour en savoir plus sur Alfred Kubin, deux très intéressants articles de Philippe Rillon et de Christian Noorbergen (critique d’art, spécialiste de Kubin et commissaire de la manifestation) sur le blog « La peau de l’ours ».

Alfred Kubin a aussi écrit, notamment en 1909, un roman, « L’Autre côté », que l’écrivain Herman Hesse considérait comme un livre majeur et qui a influencé Kafka, Jünger et les surréalistes. Ce livre a été publié en France en 1964 par Jean-Jacques Pauvert et réédité en 2000 et 2007, par les éditions José Corti, illustré de 51 dessins de l’artiste.

Un catalogue, conçu et réalisé par Claude Roffat, avec des textes de Peter Assmann, Franz Smola, Gilbert Lascault, Maurice Ulrich, Dominique Gagneux et de Christian Noorbergen, accompagne l’exposition.

Pendant les mois de juin et de juillet, des conférences sur Alfred Kubin, et sur le dessin contemporain seront proposées dans le cadre de l’abbaye.

Le site de l’abbaye d’Auberive.

En illustration : dessin de Jean Gourmelin ©

Où en est Charlie ?

jeudi 10 juin 2010

Charlie Hebdo augmente son prix de vente et passe cette semaine de 2 euros à 2,50 euros. Un temps envisagée également par Siné Hebdo pour sauver le journal, cette augmentation devrait permettre à l’hebdomadaire satirique de faire face à la baisse inexorable des ventes depuis plusieurs mois.

Dans un mot publié en page 3 et sur le site Internet, Charb, le directeur de la publication, justifie ce changement de prix et explique que :

« Nous ne touchons donc pas les aides de l’État dont bénéficient les journaux dits « à faibles ressources publicitaires », puisque, de publicité, nous n’en avons pas. L’indépendance, l’indépendance totale, a un prix. La presse gratuite coûte des millions de compromis éditoriaux, la presse libre coûte, elle, 2,50 euros. Et son existence ne repose que sur vous.

Nous n’avons jamais demandé à nos lecteurs d’acheter Charlie Hebdo par militantisme. Nous n’attendons pas des lecteurs qu’ils fassent le choix de lire Charlie Hebdo uniquement pour montrer leur attachement à un principe. Ce n’est pas pour défendre la démocratie, le pluralisme, la liberté de la presse qu’il faut lire Charlie, mais parce que Charlie est un bon journal. Pardon, un excellent journal. Un journal qui rassemble des rédacteurs et des dessinateurs exceptionnels. Ce n’est pas modeste, mais, si nous pensions faire de la merde, nous irions la faire dans des endroits où l’on est très bien payé pour la faire. »