Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘France Inter’

France Inter fête les 4 ans de Zélium

mercredi 3 juin 2015

Ceux qui ont raté les émissions qu’Hervé Pauchon a consacré pendant une semaine à l’anniversaire du magazine Zélium, peuvent les réécouter sur le site de France Inter :

Le 3ème numéro de Zélium (nouvelle formule) est actuellement disponible en kiosques. Numéro spécial Corruption.

Charlie Hebdo c’est Luz qui en parle le mieux

lundi 12 janvier 2015

LuzLu sur le site de Télérama et entendu sur  France Inter :

“Le dessinateur de Charlie Hebdo Luz était l’invité de Léa Salamé ce matin sur France Inter. Il est revenu, non sans humour, sur l’émotion ressentie pendant le grand rassemblement républicain du dimanche 11 janvier à Paris.

« Je voyais les politiques français et je me disais putain ! Il y a Balladur, mais qu’est-ce qu’il faisait Balladur ? Et Ségolène Royal ! Je me disais, il y a tous mes personnages qui sont là, tous les personnages de Charlie qui sont là. Derrière il y avait tous les politiques étrangers, tous nos personnages politiques qui étaient là… Et on s’est dit que tout ce qui était dans Charlie était là”.

« On a passé notre temps à lutter contre les symboles, à faire tomber du tabouret les gens qui criaient trop, à faire tomber les fantasmes, et tout d’un coup on est le symbole et le fantasme de plein de gens. »

Luz revient également sur le fou rire qui a parcouru les rangs quand ils se sont rendus compte qu’un pigeon s’était indélicatement oublié sur l’épaule de François Hollande.

« Je me suis dit putain ouais ! On a rigolé comme des cons. Hollande je veux le garder, parce qu’il nous a fait rire dans un moment pareil. Il peut venir à la rédaction quand il veut, le pigeon aussi. C’était la plus belle des blagues qui nous a sortis de cette chape d’émotions, de cette chape de symbolisme, dont on va avoir du mal à sortir, mais on tient bon. »

Joann Sfar, parole et stylo-bille

mardi 5 novembre 2013

Joann Sfar vedette internationale de la bande dessinée, du cinéma (2 César), accessoirement joueur de ukulélé, est aussi un graphomane invétéré comme on peut le constater sur le site Internet de la radio France Inter qui publie la chronique « Les peintures-stylo-bille de Joann Sfar – tout au long de l’année ».

Justification de la radio : « Jamais sans ses stylos bille ! Partout où il va, Joann Sfar emporte avec lui ses instruments de dessin… Dès qu’il a un moment de libre, il pose ses impressions et réflexions avec ce qu’il trouve à portée de main (menu du resto, ticket de métro…). Découvrez ces moments de rêverie (s) ! » (Illustration)

A lire, les commentaires des internautes qui accompagnent cette prestation, et où l’on voit réapparaître Philippe Val, en principe directeur de France Inter, qui avait introduit le dessinateur dans les pages de Charlie Hebdo en 2004-2005.

Joann Sfar propose aussi sur l’antenne de France Inter – du lundi au jeudi à 17h55 – la chronique Vous voyez le tableau dans laquelle il parle d’expositions et d’œuvres d’art.

Joann Sfar est également présent sur Instagram, Twitter, et Facebook.

A noter qu’il ne tient plus sa chronique quotidienne « Journal de merde » sur le site de Télérama mais qu’il a trouvé un éditeur pour en publier la quintessence. Parution le 8 novembre 2013 (Gallimard).

Cabu sur les ondes

vendredi 1 avril 2011

Le dessinateur Cabu rejoindrait son ami Philippe Val sur France Inter pour animer une émission satirique le samedi. Il serait entouré de deux humoristes (on parle de Patrick Font dont il a illustré le dernier livre) et d’un journaliste. D’autres dessinateurs ont déjà exercé  leur talent à la radio.

C’est le cas de Plantu, Deligne, Aurel, ou Chaunu, qui racontent leurs dessins sur France Info, ou de Gébé, Gotlib, et Fred qui, il y a quelques années, ont animé avec René Goscinny « Le feu de camp du dimanche matin » sur Europe 1. L’émission était sous-titrée « Nous on fait de la radio parce que ça nous repose les yeux ».

Cette prestation radiophonique sera sans doute promue par Véronique Brachet la nouvelle directrice des relations presse de Radio France nommée par Jean-Luc Hees le 4 octobre 2010 et qui n’est autre à la ville que… Mme Cabu. Le contrat de Cabu serait signé le 1er avril.

À noter que Cabu publie également  « Johnny c’est la France » aux éditions Charlie HebdoLes Échappés,  début avril 2011

Bridenne écoute la radio en dessinant (ou l’inverse)

lundi 31 janvier 2011

Du lundi au vendredi, Bridenne se lève très tôt pour écouter de 5h à 6h l’émission « Un jour tout neuf » de Brigitte Patient sur France Inter. Depuis plusieurs mois le dessinateur est en effet chargé d’illustrer les propos tenus à l’antenne par l’invité de la journaliste – « ces inconnus qui font notre société » – et son dessin est ensuite publié sur le site Internet de l’émission.

Une initiative originale qui pourrait inspirer d’autres radios, à défaut d’inspirer des rédactions de journaux.

En illustration les deux
derniers dessins de Bridenne
(28 et 31.1.2011).

LE Cavanna

mercredi 19 janvier 2011

Désolé, je vais parler de moi.

Il y a quelques années je me suis permis d’écrire à Cavanna pour lui expliquer que je faisais partie de cette génération qui avait biberonné à l’esprit libertaire de Charlie Hebdo et que je ne comprenais pas comment lui, Cavanna, LE Cavanna, l’anticonformiste, le pourfendeur d’idées toutes faites, pouvait céder en viager à Philippe Val, arriviste patenté et boursouflé de lui-même, un titre aussi mythique.

Cette missive impudente ne me valut aucune réponse mais une sévère réprimande de Cabu offusqué que je puisse m’adresser en ces termes à son père spirituel.

Le temps m’a donné raison, et Val, celui que j’ai toujours considéré – dès 1992 -, comme un usurpateur à la tête de Charlie Hebdo, a poursuivi son ascension sociale et médiatique. La seule bonne nouvelle de sa nomination à France Inter c’est qu’il a du restituer aux dessinateurs les commandes de l’hebdomadaire. Il en reste cependant actionnaire de la société éditrice et de la société immobilière qui héberge le journal (merci de me démentir si ce n’est plus le cas). Le bel hold-up.

Pour la défense de Cavanna, il n’est pas le seul a s’être fait gruger par l’ancien comique de variétés et même si beaucoup dans l’équipe continuent à vouer à Philippe Val une admiration sans bornes, c’est Cavanna qui a sauvé l’honneur d’une rédaction tétanisée par les choix à faire lors du licenciement de Siné en 2009.

Cavanna a pris position, nettement, publiquement, et il aura fallu, « l’affaire Siné », pour que je retrouve MON Cavanna. Optant résolument pour la défense de Siné, malgré les sarcasmes de Cabu et de Wolinski qui lui reprocheront par son attitude de mettre en péril le journal. Cavanna en appellera à l’esprit de Charlie, celui d’antan. Celui dans lequel Reiser, Choron, Gébé, Wolinski, Cabu, Delfeil de Ton, Willem, ne se fixaient comme limites que celles de leur talent. À l’époque les rédacteurs en-chef (c’était imprimé « rédacteur-en-chef : toute l’équipe ») ne cherchaient pas l’adoubement de leurs collègues parisiens, ne se vantaient pas de déjeuner avec Laurent Joffrin, ne pontifiaient pas dans les médias, ne fricotaient pas avec le Verts, ne voulaient pas faire de livre avec Jean-Pierre Chevènement, n’interviewaient pas les grands pontes de l’industrie comme Jean-Marie Messier, ne se faisaient pas éditer par BHL, et ne se servaient pas du journal pour favoriser une carrière de chanteur de bluettes en publiant les dates de ses spectacles.

L’audace de cette équipe historique était alors de « chier dans la colle et dans les bégonias » en toutes libertés comme le revendiquera plus tard Siné.

Cavanna est redevenu Cavanna, à mon sens.

C’est lui qui publie aujourd’hui « Lune de miel », un livre témoignage sur sa vie, sur la maladie de Parkinson qui le frappe et la mort qui rôde. Il revient aussi sur les « vingt-cinq ans merveilleux » passés à Hara-Kiri, puis à Charlie Hebdo, l’original, et sur les derniers mois, constatant que ces dernières années le « fabuleux journal de Reiser n’avait existé que pour assurer la promotion sociale d’un ambitieux ».

On a tout juste eu le temps de le faire avec Choron, Georges Bernier, de son vivant, alors n’attendons pas pour célébrer François Cavanna et le remercier de tout ce qu’il a apporté à la liberté de pensée, à l’écriture, et à l’humour. ff

À lire aussi : « Bête et méchant » (livre de poche), pour ceux qui rêvent de vivre l’aventure exaltante de la création d’un journal, et « Cavanna raconte Cavanna », le hors-série de Charlie-Hebdo, pour comprendre pourquoi Philippe Val n’avait aucune chance de devenir Cavanna.

Illustrations, dessin de Charb, Willem et d’Honoré parus dans « Cavanna raconte Cavanna », hors-série de Charlie, toujours en vente.