Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Cabu’

Interdiction Suisse

samedi 7 février 2009

dessin de Willem interdit en SuisseLe site ActuaBD.com nous apprend que le numéro de février de L’Écho des Savanes (Glénat) ne sera pas distribué en Suisse en raison de la publication du dessin de Willem ci-contre (âmes sensibles s’abstenir. À lire également sur ActuaBD.com les réactions des Internautes). On découvre aussi à cette occasion les particularités du Code Pénal Suisse et de son article 197.

Ce n’est pas la première fois qu’un dessin de Willem provoque des remous. Pour la petite histoire, c’est déjà plusieurs de ses dessins (avec un dessin de Cabu) qui ont servi de prétexte « officiel » en 1970 à l’interdiction de l’hebdo Hara-Kiri pour « pornographie » car on apercevait des sexes dans ses pages.

Le parcours éditorial et artistique de Willem est d’ailleurs jalonné de multiples réactions indignées, d’interdictions en tous genres, dues à la diffusion de ses dessins. Les atteintes à la religion sont d’ailleurs les motifs les plus souvent invoqués dans les nombreux procès intentés à cet immense dessinateur. 

Illustration : © Willem / L’Écho des Savanes.

Soldes

mercredi 7 janvier 2009
Le site de vente Price.Minister.com met en avant dans sa publicité les disques et CD des chansonniers Font & Val. On compte plusieurs dizaines d’offres de CD, disques, journaux, dont les mises à prix varient de 4,10 euros à 50 euros. 

Pochettes de disque de Font et val Font et Val sur Price-Minister 2

Les pochettes ont été dessinées pour beaucoup par Cabu et sont devenues forcément, pour les amateurs, des objets collectors puisque le duo de comiques n’est pas prêt de se reformer.
Un livre de Patrick Font racontant l’aventure du groupe devrait d’ailleurs paraître prochainement. De quoi faire monter les enchères. 

Val, Wolinski, Cabu contre Choron.

lundi 22 décembre 2008

Le référé de Philippe Val, Wolinski et Cabu contre leur présence sur l’affiche du film Choron dernière de Pierre Carles et Éric Martin vient d’être rejeté par le Tribunal de Paris.

D’après l’AFP citée par Le Monde.fr, “la juge des référés Magali Bouvier a estimé qu’il n’y avait “pas lieu à référé”. En effet, écrit-elle, les demandeurs n’ont pas réussi à démontrer que la mention de leurs noms sur l’affiche “constituait une atteinte à la vie privée telle que leur diffusion prochaine constituait un péril imminent justifiant” l’interdiction de l’affiche.

Pour la magistrate, il est bien clair que le film de M. Carles et Martin est un “film documentaire”, et que la mention incriminée “ne s’interprète pas d’évidence comme étant autre chose que la liste des personnes dont des interventions figurent dans le film (…) et il s’agit d’une information pertinente”.

Le film sera bien présent dans les salles le 7 janvier 2009 avec son affiche complète.

Dorothée Club

vendredi 19 décembre 2008

Dorothée reçoit Cabu sur IDF1Le site de Jean-Marc Morandini nous apprend que l’animatrice télé Dorothée reçoit Cabu, le dimanche 21 décembre 2008 à 19h30 sur IDF1, dans le cadre de son émission IDBD consacrée à la bande dessinée.

Après un rapide portrait du reporter-dessinateur « qui va partout où il y a à dessiner » tracé par Jacques Pessis, Cabu parle de ses livres récents sur les années 70 et 80 ainsi que du Grand Duduche dont l’intégrale vient de paraître (Vent d’Ouest).

IDF1 est disponible en Ile-de-France sur le canal 22 de la TNT gratuite.

L'observateur engagé, Cabu, TourneRegard de Cabu

Autre entretien, celui que Cabu a eu avec Patrice Tourne, journaliste et écrivain, directeur de la rédaction du magazine municipal À Paris*, et publié sous le titre L’observateur engagé par les éditions de L’aube.
112 pages. Collection Monde en cours.

* Cabu publie tous les mois une page dans ce journal sous le titre « Le regard de Cabu »

Riri, fifi.

vendredi 19 décembre 2008

Hara Kiri, les belles images

[…] « Le goût pour l’image peut être mis au service de l’esprit critique grâce à la satire et à l’impertinence. À condition de vouloir effectivement fortifier cet esprit critique et non conforter certaines pulsions infantiles, bêtes et méchantes. D’où la division au sein de la presse satirique, entre d’un côté, celle qui veut vivifier la démocratie et, de l’autre, celle qui s’en moque, voire celle qui la vomit. » […]  

Ces quelques lignes de Caroline Fourest publiées dans Le Monde (5.12.2008) ont suscité dans Charlie Hebdo (n°861), une vive réaction de Cavanna qui se sentait visé, et dans le même numéro, une réponse “spontanée” de Caroline Fourest. L’ire de Cavanna, très remonté, a également provoqué quelques réunions (tendues) de la rédaction – dont une exceptionnelle un samedi. Chaque fois Cavanna défend l’esprit du Charlie Hebdo originel qui lui semble très éloigné de ce qu’est devenu l’hebdomadaire.

Extrait : « Pourtant, en cet été 92, quand, dans l’enthousiasme, fut relancé Charlie Hebdo, l’accord était unanime, le propos clair et sans ambiguïté : l’esprit « bête et méchant » renaissait dans toute sa fougue, dans toute sa virulence, et s’interdisait, entre autres, toute complaisance envers quelque faction politique que ce fût.

L’ambition, cette gueuse papelarde, était tapie au cœur même de cette joie. Charlie Hebdo est aujourd’hui ce qu’il est. Sûrement pas un journal « bête et méchant ». Pas encore bon chic bon genre, mais déjà estimé des gens en place. Des gens qui placent.

La racaille rabelaisienne s’en est allée vers d’autres rivages.

Ce que je fous là, moi, dinosaure bouffé aux mites, sur mon tas de décombres ? On me le fera bientôt savoir, je pense. » Fin de citation.

Cavanna raconte CavannaCe nouveau coup de gueule de Cavanna – un premier avait été empêché de parution par une intervention de Wolinski – démontre que les retombées de l’affaire Siné sont loin d’avoir produit leurs effets au sein du journal. Les non-dits persistent et tendent à plomber l’ambiance. Ainsi personne n’oserait évoquer le pactole généré en 2006 par la publication des caricatures de Mahomet, pactole que ce sont partagé en grande partie les trois actionnaires principaux de l’hebdo.

D’autre part, comme il l’a déjà fait à plusieurs reprises Philippe Val tente de ressouder ses troupes en prenant la posture de la citadelle assiégée et dans un éditorial récent n’hésite pas à citer nommément tous ceux qu’il croit être « ces braves dont le seul plaisir semble être de taper sur Charlie Hebdo et Philippe Val » pour reprendre une expression de Caroline Fourest ; Daniel Mermet, Delfeil de Ton, Michel Onfray, Plantu, etc. Des adversaires qu’il amalgame à l’AGRIF association chrétienne qui intente un procès à Charlie et qu’il n’hésite pas à traiter de « vraiment cons », un mot qu’il « utilise rarement » et qu’il emploie « non comme une insulte, mais comme une information ».

À tout ceci il va falloir ajouter la plainte de Ph. Val, Cabu et Wolinski contre les réalisateurs du film Choron dernière (sortie le 7 janvier 2009) au motif que leurs noms figurent sur l’affiche sans leur accord. Sur le site Rue89.com, Pierre Carles, un des réalisateurs avec Éric Martin, commente ainsi cette plainte : “Ce qui est drôle dans cette affaire, c’est qu’il y a dix ans, j’ai pu sortir mon film Pas vu, pas pris, grâce à une souscription lancée par Charlie Hebdo, que dirigeait déjà Philippe Val. Sur l’affiche se trouvait une quinzaine de noms de personnes sans leur autorisation, dont PPDA, Étienne Mougeotte, Patrick de Carolis, ce que cautionnait Charlie Hebdo.”
Ph. Val n’en a pas fini de dénombrer les « cons » qui ne l’aiment pas.

Illustrations : Cultivons le mauvais esprit. Deux ouvrages à offrir à Noël.

Tribunal Hebdo

mercredi 17 décembre 2008

Choron Dernière le filmSelon nos informations, Wolinski, Cabu, Philippe Val, membres de la rédaction de Charlie Hebdo, porteraient plainte contre Pierre Carles et Martin, réalisateurs du film Choron dernière qui doit sortir dans les salles de cinéma le 7 janvier 2009.

Pour l’instant, Cavanna qui lui aussi est interviewé dans le film et rend un vibrant hommage à Choron, ne s’est pas joint à la plainte.

Dans un flyer annonçant la sortie du film la production présente ainsi le film : « Vie et mort du Professeur Choron et de Charlie Hebdo ». En tout cas, les plaignants assurent une grande publicité à ce film sur lequel nous reviendrons.

Illustration : L’affiche du film “Choron dernière”.