Extrait de l’article que Paris Match consacre au dernier album de d’Enki Bilal ” La couleur de l’air” (Casterman). Couverture en illustration :
[…] En étant le premier auteur à dépasser les 150 000 euros pour une planche, Bilal est devenu la bête noire du milieu. Lui, balaie les critiques, excédé par « les jaloux et les aigris ». « Déjà, pour moi, la bande dessinée n’a plus de sens. Je ne travaille plus sur des planches depuis au moins dix ans, je dessine des cases sur des grands formats qu’ensuite je scanne pour finalement les ajuster à mon histoire. J’ai une plus grande liberté de dessin depuis que j’utilise ce système. Ceux qui pensent que je fais ça pour des raisons mercantiles sont idiots… » Alors oui, le dessinateur a laissé des plumes en vol, mais l’homme n’en a que faire. « Si je me suis coupé de ceux qui ne jurent que par la bande dessinée classique, de “Pilote” à “Tintin” en passant par “Spirou et Fantasio”, franchement ce n’est pas très grave. Moi j’ai progressé, avancé. Pas eux ! »