Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Philippe Geluck’

Une expo, un album, une fresque pour Geluck

mercredi 22 octobre 2014

GeluckUn nouvel album « Le Chat passe à table » (Casterman), une exposition à Paris « Tout l’art du chat », sans oublier une fresque de 120 mètres dans sa ville natale à Etterbeek, Philippe Geluck est omniprésent dans l’actualité. Paris Match lui consacre même un grand article, extrait :

[…] quel est votre rapport à l’art ?

Je suis un passionné d’art. J’ai vu il y a quelques mois les Pollock à New York, ça ma fait monter les larmes aux yeux. Je peux fondre en larmes devant la beauté d’un tableau.

Et après faire un dessin iconoclaste sur ce même Pollock !
Oui, je me moque de mon émotion et de l’idée préconçue de ceux qui se disent : “Ce n’est pas un tableau, c’est des taches !” Mais, comprend et ressent qui peut. Et puis on voit pas beaucoup les gens rire dans les musées, c’est un peu compassé parce que justement c’est de l’“Art” avec un grand “A”. Pour moi l’art doit soit prendre les gens au col, soit les faire éclater de rire, car le rire n’empêche pas la réflexion, ni la beauté. En mars dernier à “Art Paris”, au Grand Palais, toute une salle m’était consacrée. Et on entendait dans les allées : “Il faut aller voir les trucs de ­Geluck, c’est trop drôle ! Il y avait une parodie du ‘Cri’ de Munch, le Chat avec son slip ‘Merci Vasarely’…” […]

Exposition « Tout l’art du chat », galerie Huberty & Breyne (Ex Petits papiers) 91, rue St Honoré, 75001 Paris, jusqu’au 29 novembre 2014.

Video de l’exposition d’où est extraite l’illustration.

Casterman/Gallimard, les auteurs BD se manifestent

mercredi 14 novembre 2012

Il en est de l’édition comme de la presse, lorsque les entreprises sont vendues ou rachetées les auteurs et les salariés se retrouvent souvent devant le fait accompli et considérés comme les meubles.

C’est ce qui arrive à Casterman racheté récemment par les éditions Gallimard et dont les déclarations du PDG Antoine Gallimard  inquiètent vivement les auteurs qui lui ont adressé une lettre ouverte. Extrait :

[…] « Le 6 juin, c’est avec beaucoup d’inquiétude que nous avons découvert dans “Les Échos” votre déclaration annonçant que, même si Casterman était “un joli joyau”, Gallimard pourrait être contraint, “dans un contexte de crise”, de le vendre pour faire face à ses échéances. Pendant les semaines et les mois qui ont suivi, rien n’a été fait pour nous rassurer. Aucun contact n’a été pris avec nous, ni individuellement ni collectivement. Aucun projet éditorial ne nous a été présenté.

Le 8 novembre, nous avons appris brutalement, et avec consternation, par une dépêche AFP, la démission de Louis Delas et la situation qui l’y avait contraint* . Depuis plus de douze ans, il était l’artisan du redressement et du développement de la maison Casterman. Chacun de nous avait appris à lui faire confiance, ainsi qu’aux équipes qu’il avait su réunir autour de lui.

Aujourd’hui, devant le mépris dont les auteurs Casterman font l’objet de votre part, nous avons le triste sentiment d’avoir été instrumentalisés en vue d’un transfert purement capitalistique. Nous n’avons, ni l’envie de nous compromettre dans un projet qui ne nous ressemble pas, ni l’intention de servir de “vaches à lait” à une quelconque trésorerie. » […]

La lettre est signée entre autres par Enki Bilal, Philippe Geluck, Régis Loisel, Jacques de Loustal, Franck Margerin, Benoît Peeters, François Schuiten, Fanny Rodwell (Ayant droits d’Hergé), Jacques Tardi, Bernard Yslaire, Patrizia Zanotti (Cong/Ayant droits d’Hugo Pratt).

A noter que le journal Fluide glacial (en illustration – dessin de Larcenet) appartient désormais aussi à Gallimard.

 L’ensemble de l’affaire est raconté dans le détail par Didier Pasamonik sur l’excellent site ActuaBD.com.

* Il reprend l’entreprise familiale L’école des Loisirs.

Réponse d’Antoine Gallimard dans une lettre publiée par Livres Hebdo.fr :

Chers auteurs,

Vous m’avez adressé une lettre publique où vous laissez entendre que l’éditeur de littérature que je suis n’est qu’un entrepreneur cynique et inattentif à vos préoccupations. Moi qui ai toujours été du côté des écrivains et connais leur sensibilité, je ne me reconnais pas dans cette caricature.

Reprenons simplement les faits dans le bon ordre. 

Si je me suis engagé dans le rachat du groupe Flammarion, c’était bien aussi pour conforter la place de Casterman, et donc celle de ses auteurs, parmi les éditeurs de bande dessinée. J’y ai consacré toute mon énergie pendant neuf mois, jusqu’à ce que l’affaire soit signée le 5 septembre dernier, il y a tout juste deux mois.

Une proposition m’a été faite par L’Ecole des loisirs, propriété de la famille Delas, de racheter la moitié des parts de Casterman. Ce projet était motivé  par le souhait de Louis Delas de conserver la direction de Casterman, tout en prenant la présidence et la direction de son groupe familial. Il s’agissait donc pour Louis Delas, de résoudre un problème de succession, étant appelé de longue date à prendre la suite de son père à la tête de l’Ecole des Loisirs. Je n’accepte pas de porter la responsabilité de la décision de Louis Delas de rejoindre le groupe de son père. Cette décision était prise depuis longtemps.

Vous me reprochez de ne pas être venu vous voir plus tôt pour vous rassurer sur le devenir de Casterman. Mais c’est précisément par respect pour la direction éditoriale de Casterman, et donc de Louis Delas, que je me suis abstenu de le faire.

 Je sais l’importance de la création éditoriale dans le secteur de la bande dessinée. C’est du reste ce qui m’a motivé à reprendre Futuropolis et à créer un secteur de bande dessinée chez Gallimard Jeunesse », notamment avec « Bayou ». Riche de cette expérience, souhaite continuer avec vous tous à faire vivre cette maison, qui est autant la mienne que la vôtre.

Bien sincèrement,

Antoine Gallimard

A suivre, comme on disait il y a quelques années chez Casterman.

Des nouvelles de la presse satirique et de Causette

lundi 5 septembre 2011

Siné mensuel a déjà son site Internet Sinemensuel.com où l’on peut voir des vidéos très drôles annonçant l’arrivée du journal dans les kiosques le 7 septembre 2011.

Grâce au site du NouvelObs on en sait un peu plus sur le contenu de ce mensuel de 32 pages qui sera vendu 4,80 euros et où on pourra  lire des textes de Guy Bedos, Isabelle Alonso, Jackie Berroyer, Christophe Alévêque Delfeil de Ton, mais aussi des dessins signés Zep, Diego Aranega, Jiho, Chimulus, Berth, Lindingre, M’ric, Mix & Remix, Philippe Geluck, Willem.

Du côté de Charlie Hebdo, parution du très intéressant hors-série “Qui veut la peau de l’école ?”, sous titré “Comment on fabrique : des profs paumés, des élèves largués, une école entreprise, des programmes pervers. Le dessin de couverture est signé Riss.

Le magazine Causette devient mensuel à partir du mois de septembre 2011. Lancé en 2009, Causette a atteint les 45 000 exemplaires vendus, dont 6000 abonnés, et annonce pour ce numéro 16 un tirage de 85 000 exemplaires.

A signaler que tous les mois le dessinateur Robert Crumb et son épouse Aline publieront une page de leur journal intime, “écrit et dessiné à quatre mains.” Catherine Beaunez devrait être présente dans le numéro d’octobre.

Siné toujours à l’affiche

jeudi 2 décembre 2010

C’est le 19 décembre 2010 que se termine l’exposition « Siné s’affiche » que Siné annonce sur son blog. Des affiches et des dessins sur le cinéma présentés par l’Espace 1789, 2-4, rue Alexandre Bachelet, 93400 St Ouen.

Par ailleurs la parution du « Dico Siné » (Hoëbeke) et l’expostion « Siné l’incorrigible» de l’École Estienne, annoncés sur ce blog, sont reportés à 2011.

Enfin, sur le site marchand EBay la Une « collector » de Siné HebdoGeluck dessine son chat se faisant sodomiser, a été mise à prix le 3 décembre 2010 à 3,90 euros (voir capture d’écran).

Happy globe

mardi 9 février 2010

Happy Sex de ZepLe « Globe de cristal 2010 » dans la catégorie BD a été attribué à «Happy Sex» de Zep (Delcourt) (8.2.2010).

Son album était en compétition avec «Geluck se lâche» de Philippe Geluck (Casterman), «Blast, Tome 1 : Grasse Carcasse» de Manu Larcenet (Dargaud), «Blessures d’amour propre» de Martin Veyron (Dargaud) et «Ben Laden dévoilé» de Mohammed Sifaoui et Philippe Bercovici (12 bis Editions).

Les Globes de cristal, art et culture, récompensent depuis 5 ans des créateurs dans des domaines aussi variés que le théâtre, le cinéma, la littérature, la musique, la mode ou le design.

Le jury est composé de journalistes.

Chat marche pour lui

mercredi 5 novembre 2008

 

une-vie-de-chatPhilippe Geluck publie Une vie de chat (Casterman), quinzième album de la série qui célèbre cette année les 25 ans de la création de ce personnage.

Qui aurait pu prédire un tel succès en 1983 lors de la parution du premier opuscule édité en noir & blanc par Bédésup et où le Chat s’appelait encore Sachat ?

Aujourd’hui difficile d’échapper aux produits dérivés, chocolats, chaussettes, montres, vins, statuettes, agendas, mini agendas, etc., dont certains peuvent être commandés dans la boutique de son site officiel.

C’est le cas notamment de la version du Chat en anglais, God save the cat.

god-save-the-catLa vie du célèbre félin, qui doit beaucoup aux chats de Siné (le Cherche midi), Geluck ne s’en cache pas, est devenu une véritable industrie. Une production médiatisée il est vrai par les nombreuses participations de leur auteur à des émissions télé et radio très populaires. On apprend d’ailleurs sur l’excellent site Actua BD que Philippe Geluck vient de s’installer dans de vastes locaux d’une ancienne brasserie à Bruxelles pour y réunir tous ses collaborateurs : « une traductrice (qui) propage les pensées du Chat en néerlandais, une maquettiste (qui) réalise les travaux divers tels que les agendas et autres projets, un réalisateur (qui) débroussaille les premières animations du Chat pour des essais en dessin animé et les assistants qui l’aident à ranger sa production pléthorique. ». sans oublier Serge Dehaes, son coloriste depuis dix sept ans (également dessinateur : Manager mode d’emploi (Fluide glacial).

calendrier-chat-2009A noter que Geluck se lâche aussi chaque semaine dans Siné Hebdo.

Dans un entretien à Paris Match (n° 3102 – 30.10.2008) qui lui consacre une page, Philippe Geluck  à la question « Aimeriez-vous que votre Chat vous survive sous une autre plume ? » répond : « J’ai toujours souhaité qu’il s’arrête avec moi. Peut-être parce que j’ai peur qu’on se rende compte que c’est facile à faire et qu’on se dise « C’est un imposteur » ! Jeune, j’étais obsédé par l’idée de ma propre disparition. Le métier que j’exerce est bien sûr une manière de vouloir survivre dans le cœur des autres, d’apporter du bonheur au-delà de soi. ».