Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour la catégorie ‘Cinéma’

L’autre Petit Nicolas 3

lundi 9 mars 2009

Le petit Nicolas - L'affiche du filmSelon l’excellent site ActuaBD.com Le Petit Nicolas de René Goscinny et Sempé aurait 53 ans, et non 50 comme le proclament tous les journaux. Selon Didier Pasamonik, auteur de l’article,

« Le Petit Nicolas est d’abord une bande dessinée publiée en 1956, sous la signature de Sempé et sous le pseudonyme d’« Agostini » pour Goscinny. Vingt-huit gags (une page par semaine) paraissent dans Le Moustique, un hebdomadaire édité par les éditions Dupuis, entre 1956 et 1958. »

Ce n’est qu’en 1959, lors de la parution de Pilote, que le Petit Nicolas paraît sous forme de nouvelles.

Pour Didier Pasamonik , ce rajeunissement n’est pas anodin :

« Évidemment, cette « année-anniversaire » ne vient pas là par hasard. Un film live réalisé par Laurent Tirard avec Valérie Lemercier et Kad Merad sera en salle le 29 septembre prochain. Le même mois probablement, un dessin animé produit par M6 déboulera sur les écrans de la chaîne privée. »

Alain Lévy auteur d’un site entièrement dédié à l’œuvre de René Goscinny apporte encore plus de précisions sur la « naissance » du Petit Nicolas et précise que :

« les 28 planches du Petit Nicolas en BD sont parues de septembre 1955 (Moustique n°1548) à avril 1956 c’est à dire plus de trois ans avant la création de Pilote. »

Par ailleurs la première histoire publiée sous la forme actuelle (une nouvelle de Goscinny et des illustrations de Sempé) parait le 29 mars 1959 dans Sud Ouest Dimanche, il ne s’agit pas comme il est indiqué dans “Le petit Nicolas et le ballon” de “L’œuf de Pâques” qui est parue dans Pilote n°75 soit deux ans plus tard (1961) mais bien de “Mes vacances de Pâques” déjà repris dans les Inédits vol 2 page 350. »

On ne peut être plus précis.

La presse célèbre aussi cet événement avec, entre autres, deux pages dans Le Figaro Littéraire (n°20092) avec des dessins hommage de Wiaz, Blutch, Serge Bloch, Margerin, et pour Télérama (n°3086) , la couverture avec le titre « Sempé invité spécial », un entretien de 4 pages avec Sempé et des articles illustrés par quelques dessins anciens. À signaler également le numéro de mars de J’aime Lire (Bayard) qui publie L’œuf de Pâques : « La première histoire du Petit Nicolas ! » (eux non plus ne savaient pas).

Illustration : l’affiche du film dont la sortie est prévue pour le 30 septembre 2009.

Séraphine

lundi 2 mars 2009

Séraphine de Senis - exposition au Musée MaillolLes sept récompenses attribuées à Séraphine par les Césars du cinéma français redonnent un coup de projecteur à ce film de Martin Provost sorti dans les salles en octobre 2008. 

Ce film évoque la vie de Séraphine Louis, dite aussi Séraphine de Senlis, servante chez le marchand d’art Wilhelm Uhde qui découvrit et encouragea son talent artistique.

Ceux qui veulent en savoir plus sur Séraphine, peintre autodidacte et mystique, qui finira sa vie dans un asile, peuvent aller voir le film toujours en salle, avec dans les principaux rôles avec Yolande Moreau et Ulrich Tukur, lire deux ouvrages qui lui ont été consacré, ou, et surtout, aller visiter l’exposition de vingt toiles que propose le musée Maillol à Paris et qui, en raison du succès du film, est prolongée jusqu’au 30 mars 2009 inclus.

Les livres :
Séraphine, de Françoise Cloarec. Éditions Phébus, 168 pages. 
Séraphine de Senlis, d’Alain Vircondelet. Albin Michel, 216 pages.
L’exposition : 
Musée Maillol – Fondation Dina Vierny, 61, rue de Grenelle, 75007 Paris.
Tél. : 01 42 22 59 58. Ouvert de 11h à 18h. Fermé les mardis et jours feriés.

Le site officiel du film – Le site du musée

Images animées

mercredi 14 janvier 2009

Des idiots et des angesSortie dans les salles de cinéma du film  Des idiots et des anges entièrement scénarisé, dessiné et réalisé par le seul Bill Plympton.

Thomas Sotinel dans Le Monde (13.1.2009) le qualifie de « film artisanal à grand spectacle » et précise :

«Pour l’occasion, Bill Plympton s’est acheté quelques outils numériques. Rassurez-vous, il dessine encore chaque image au crayon, les hachurant de gris. Grâce à de nouveaux scanners, il a teinté ces figures aux traits brutaux de couleurs froides, assourdies. Ses paysages urbains ou suburbains confinent à l’abstraction, deviennent une espèce de chambre d’écho dans laquelle les interrogations que marmonnent ou hurlent les personnages (le film n’est pas dialogué) rebondissent sans fin. »

 

Dessin extrait du film de Bill Plympton : Des idiots et des anges © ED distribution

Dessin extrait du film de Bill Plympton : Des idiots et des anges © ED distribution

Valse avec Gaza

samedi 10 janvier 2009
© Casterman – Arte.

© Casterman – Arte.

La projection du film dessiné Valse avec Bachir de Ari Folman fut un des grands événements du dernier festival de Cannes (avec la montée des marches de l’équipe de Charlie hebdo en smoking venue présenter le documentaire C’est dur d’être aimé par des cons !, histoire de la publication des caricatures sur Mahomet).

Valse avec Bachir raconte la reconstitution des souvenirs du réalisateur  engagé dans l’armée d’Israël à 17 ans et qui participa en 1982 à la guerre du Liban. Un conflit marqué par le massacre du camp de réfugiés de Sabra et Chatila où les milices chrétiennes libanaises exécutèrent, en représailles à l’assassinat de leur leader Bachir Gemayel et sans que l’armée israélienne ne s’interpose, des centaines de civils palestiniens (on voit les images réelles à la fin du film). 

Casterman et Arte éditions en publient le 14 janvier 2009 (source ActuBD.com) une adaptation en bande dessinée. Un album de 150 pages réalisé à partir des images du long métrage et supervisé par Ari Folman et son directeur artistique David Polonsky. Une publication en pleine actualité avec l’opération militaire israélienne toujours en cours sur le territoire palestinien de Gaza.

Les neuf premières pages sont visibles sur le site de France 5  dans la rubrique Les rencontres de la BD.

Le site officiel du film sorti dans les salles le 25 juin 2008.

Disparition de Guy Peellaert

mercredi 19 novembre 2008

pravdaDécidément il ne restera bientôt plus grand monde pour raconter l’épopée Hara-Kiri. Guy Peellaert qui y participa avec des planches composées de montages photos et de dessins (entre autres, She and the green Rairs avec Roger Wolfs) est décédé le 17 novembre à Paris.

Né à Bruxelles en 1934, il se fit connaître avec deux bandes dessinées de style « pop art » Jodelle (1966) et Pravda la survireuse (1968) dont les héroïnes étaient inspirées graphiquement de Sylvie Vartan et de Françoise Hardy.

peellaertIl sera ensuite décorateur de cinéma et de théatre avant de se dédier totalement à la peinture et au pastel en s’inspirant de photos des grands mythes américains. Guy Peellaert est également l’auteur d’affiches de films : Taxi Driver, Short Cuts, L’Argent, Paris, Texas, Les Ailes du désir.

C’est lui aussi qui signa les images du générique de l’émission de télévision, Cinéma, cinémas sur Antenne 2, en 1982. Ses œuvres étaient connues dans le monde entier et ont été réunies dans des albums aujourd’hui introuvables : Rock Dreams, Albin Michel 1974, réédité chez Taschen en 2003, The Big Room, Albin Michel, 1986. Le dernier Rêves du 20e siècle, Grasset, a été publié en 1999. En 2004, Claude Ventura lui a consacré un film.

Un aperçu de son travail est visible sur son site officiel

Pellaert disparaît quelques jours avant la réédition au Seuil de l’album Pravda la survireuse (source : Actua BD).

Sajtinac : dessein animé

mercredi 19 novembre 2008

sajtinacDessinateur pour Stern, Frankfurter Allgemeine Zeitung, Die Zeit, Sajtinac n’a hélas jamais trouvé en France, où il est désormais installé, une place dans la presse (même si Hara-Kiri, L’Événement du Jeudi, Le Point et Le Monde ont publié épisodiquement ses dessins).

Il faut dire aussi que rares sont les titres dignes d’accueillir un travail d’une telle qualité. Aussi il est revenu à ses premières amours le cinéma d’animation (une quinzaine de films primés dans le monde entier).

Grâce à une féroce obstination et aux possibilités qu’offre désormais la technologie numérique, il a entièrement réalisé seul un long métrage Le tueur de Montmartre. Celui-ci sera projeté le vendredi 28 novembre au Studio 28, 10 rue Tholozé 75018. Séance à 21h 30, prix d’entrée 8 €.

À noter que les dessins du film seront exposés au même endroit les samedi 29 et dimanche 30 novembre de 15h à 21h.

Sajtinac a publié Tango d’enfer (Fluide glacial) et Peinture fraîche (Glénat).