Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Actua BD’

L’affaire Gilles Ciment empoisonne Angoulême

jeudi 2 octobre 2014

191656-ouverture-du-34e-festival-international-d-angoulemeL’ambiance du prochain festival de la BD d’Angoulême risque d’être très effervescente si d’ici là, fin janvier 2015, le « problème » Gilles Ciment n’est pas résolu.
En effet, la mobilisation du milieu de la bande dessinée est forte pour défendre le travail, unanimement reconnu, de Gilles Ciment directeur général de la Cité de la BD à Angoulême depuis trois mandats, débarqué sans aucune justification – et illégalement – de son poste.

Une lettre pétition adressée à Madame Fleur Pellerin, Ministre de la Culture, est en ligne demandant à ce que Gilles Ciment soit rétabli dans ses droits par Michel Boutant, président du Conseil général de la Charente (PS), du conseil d’administration de la Cité, et responsable de l’éviction. A ce jour, elle a déjà signée par plus de 1300 professionnels, auteurs et éditeurs.
Conséquence de cette situation, Gilles Ciment se retrouve également dans une situation personnelle et financière inextricable comme il l’explique dans une courrier publié par ActuaBD.

Depuis plusieurs années le festival d’Angoulême vit des luttes intestines qui opposent pêle-mêle, les municipalités qui se succèdent, la DRAC, le Conseil général, la Cité de la BD, et surtout Neuvième Art+ une société privée qui a obtenu jusqu’en 2017 et sans appel d’offre, une concession de 10 ans sur l’organisation exclusive de l’évènement.

En illustration l’affiche du festival d’Angoulême 2007.

Plantu suppôt de Dieudonné ?

jeudi 16 janvier 2014

« Plantu soutient Dieudonné » titre le site spécialisé Actua BD qui résume par ce raccourci lapidaire  un débat diffusé sur iTélé entre Alain Finkelkraut et le dessinateur du Monde et de L’Express, également fondateur de l’association Cartooning for Peace (lien pour le voir dans son intégralité sur Youtube).

Dans cette émission Plantu y défend une liberté d’expression totale et prône le recours à la justice lorsque celle-ci tombe sous le coup de la loi. Une position qui a le don d’énerver le philosophe et, semble-t-il Didier Pasamonik, auteur de l’article sur Actua BD, qui rappelle que Plantu a soutenu Siné contre Philippe Val, (?!) et s’interroge sur la position de « Michel Kichka, auteur d’un roman graphique sur son père, rescapé des camps, « Seconde Génération » (Dargaud) et l’un des membres actifs de Cartooning For Peace. » …

Dans les commentaires sur l’article (déchaînés, surtout contre Plantu), D. Pasamonik précise que Kichka lui a écrit à propos de Plantu : « Il est tombé dans le piège de Dieudonné. »

Illustration, dessin de Plantu paru dans Le Monde.

Numérique la BD

jeudi 25 mars 2010

L’excellent site spécialisé ActuaBD.com  fait état de la pétition  intitulée « Appel du numérique » lancée  par le Groupement des auteurs de bandes dessinées – SNAC (article de Thierry Lemaire).

Celle-ci pose de simples questions :

« Diffuser une bande dessinée sur un téléphone portable, ou sur un écran d’ordinateur, est-ce diffuser l’œuvre originale… son adaptation… une oeuvre dérivée ? »

et s’interroge sur le manque de transparence des éditeurs :

« Comment et sur quoi seront rémunérés les auteurs ? De quoi vont-ils vivre ? Quels seront les circuits et systèmes d’exploitation des BD et les vrais commerçants du marché numérique qui reste à construire ? Ces questions restent pour l’instant sans réponse. »

La pétition intégrale est à télécharger.  À ce jour elle a été signée par plus de 700 auteurs. Un problème qui devrait concerner tous les créateurs d’images.

Catherine Meurisse

jeudi 25 février 2010

Julie Birmant et la dessinatrice Catherine Meurisse, auteurs de « Drôles de femmes » (Dargaud) déjà mentionné sur ce blog, expliquent à  Laurent Boileau sur l’excellent site ActuaBD.com comment elles ont collaboré pour la réalisation de ce livre.

Extrait :

« C.M. : C’était très amusant à faire. Je n’ai pas l’habitude de bosser avec des scénaristes parce que je suis de l’école Charlie Hebdo, où on sait faire sa « petite cuisine » tout seul. Et la dernière BD que j’ai réalisée, j’étais toute seule et c’était formidable. Donc pour moi travailler avec un scénariste, c’est une galère : on va m’imposer un découpage, des dialogues… Et là, sur cet album, ça ne s’est pas du tout passé comme ça, c’était vraiment un travail à deux. C’était un véritable partage, c’était formidable de travailler de cette manière. »

La débandade dessinée / suite de la suite

jeudi 3 décembre 2009

Ce blog, par l’intermédiaire d’un article de l’excellent site ActuaBD.com (23.11.2009) soulevait le problème de l’exploitation par les éditeurs des auteurs de bande dessinée, de plus en plus nombreux et de moins en moins payés pour leur travail. Cette polémique lancée dans le magazine DBD par Henri Filippini a eu des suites puisque ce dernier, toujours sur le site ActuaBD, a publié un billet d’humeur sous le titre : « Battez-vous, nom d’un schtroumpf » et que le dessinateur Jacques Terpant lui donne raison dans une tribune libre.

Extraits :

[…] « Pourquoi a-t-il raison ? Car tout a changé. On voit aujourd’hui exister des maisons d’édition avec des catalogues volumineux dont les chiffres des meilleures ventes, auraient été considérés, il y a vingt ans, comme des échecs commerciaux retentissants. Pourtant, ces maisons prospèrent, éditent toujours plus et souvent mieux. Ces éditeurs font leur métier.
Mais si ces maisons d’éditions peuvent vivre de ces faibles tirages, c’est parce que leurs auteurs n’ont plus de prix, Beaucoup reçoivent une avance ridicule qu’ils acceptent avec le rêve secret que la gloire les prendra un jour dans ses bras parfumés, et là, on verra ce que l’on verra ! Sans avoir, hélas, compris que l’éditeur concerné vit de son rêve, comme autrefois l’éditeur dit « à compte d’auteur », en accumulant une suite de petits bénéfices sur de petits tirages. Mais cet éditeur ne lui donnera jamais les moyens de passer à la dimension supérieure, lui préférant toujours un nouvel arrivant encore moins exigeant qui, du fond de la cuisine de chez maman ,où il vivra encore 15 ans, se prépare à montrer son œuvre à un public qui l’attend : « Bon, il ne m’a pas proposé d’argent pour le premier album, mais si cela marche… » Le jeune auteur est (je sais que la comparaison est risquée) comme un travailleur sans papier : il n’aura du travail que s’il accepte des conditions de travail encore plus basses que son frère immigré en situation légale qui, lui-même, était moins cher que…. Etc. » […]

[…] « Il est bien difficile de lutter contre l’évolution d’un métier, mais là où Filippini a encore raison, c’est que nous en sommes en partie responsables. Les auteurs ne se parlent pas de leurs tirages, de leur situation véritable, de leurs contrats, Nous sommes des caricatures d’individualistes forcenés. C’est la raison principale de la situation qui est la nôtre Aux Etats-Unis, un écrivain qui veut éditer cherche d’abord un agent littéraire qui va défendre ses intérêts. Ce métier débute tout juste en France. Je me souviens de l’un d’eux qui avait pouffé de rire en lisant le contrat d’un écrivain français pourtant reconnu et bon vendeur. Nous sommes devenus des écrivains, nous en avons le statut depuis que la presse a disparu. Voilà un terrain à débroussailler, mais vite, les ronces deviennent étouffantes. »[…]

En tout cas le débat sur ce sujet de l’argent souvent tabou dans le milieu de l’image dessinée est ouvert, sur ActuaBD.com notamment.

Capture d’écran du site Actua BD.

Capture d’écran du site Actua BD.

Premier avril en Belgique

mercredi 1 avril 2009

Fluide Glacial - Spécial BelgiqueL’excellent site ActuaBD.com nous apprend que le magazine Fluide glacial va publier le 1er avril, un numéro spécial Belgique avec une couverture de Gotlib et un cahier de 25 pages réalisé par des auteurs belges. À cette occasion l’équipe du journal et son rédacteur en chef, Thierry Tinlot ont investi la rédaction du grand quotidien belge Le Soir et vont illustrer le numéro à paraître ce jour-là. Le quotidien publie sur son site le compte-rendu de cette journée, avec au programme :

«Mardi, ce choc caustique entre les deux rédactions pourra être suivi de crobards en esquisses sur lesoir.be, à travers un roman-photo réalisé au fil de cette journée folle. Notre site proposera aussi le portfolio des premiers croquis des dessinateurs, une ukulélé session des auteurs les plus rock’n’roll de Fluide Glacial, et un clip vidéo des instants les plus drôles de la réalisation de ce quotidien acide.

Mercredi 1er avril, le numéro spécial du journal Le Soir sera décliné en cinq éditions régionales différentes et un roman-photo du making-of de ce numéro collector remplacera la page de bande dessinée. Sur lesoir.be, un authentique « Monseigneur » de la bande dessinée et son aide de camp belge mettront la Royauté à nu dans un « chat surprise ».

Parmi les dessinateurs qui ont fait le déplacement, on peut citer Jean Solé, Lindingre, Margerin, Dupuy, Berberian, Edika, Hugot, Binet

A lire aussi l ‘entretien de Gotlib avec les journalistes Luc Delfosse et Daniel Couvreur. 

Le porfolio d’autoportraits sur le site du Soir mérite aussi le détour