Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Tribunal Hebdo

17 décembre 2008 à 22 h 15

Choron Dernière le filmSelon nos informations, Wolinski, Cabu, Philippe Val, membres de la rédaction de Charlie Hebdo, porteraient plainte contre Pierre Carles et Martin, réalisateurs du film Choron dernière qui doit sortir dans les salles de cinéma le 7 janvier 2009.

Pour l’instant, Cavanna qui lui aussi est interviewé dans le film et rend un vibrant hommage à Choron, ne s’est pas joint à la plainte.

Dans un flyer annonçant la sortie du film la production présente ainsi le film : « Vie et mort du Professeur Choron et de Charlie Hebdo ». En tout cas, les plaignants assurent une grande publicité à ce film sur lequel nous reviendrons.

Illustration : L’affiche du film “Choron dernière”.

Une plume à mon cerveau

15 décembre 2008 à 0 h 00

Qu’arrive-t-il lorsqu’un dessinateur perd brutalement l’usage de son cerveau et de sa main ? C’est le drame vécu par Sabadel victime d’un accident vasculaire cérébral massif à 40 ans, en 1977, alors qu’il démarre une prometteuse carrière professionnelle.

Aphasique, hémiplégique, il semble condamné à rester dans cet état, mais avec l’aide d’une équipe médicale « hors normes » il va entamer un long combat qui lui permettra de s’exprimer à nouveau, grâce au dessin.

Aujourd’hui, Sabadel (Claude Blanc) publie aux éditions Fabert, Une plume à mon cerveau, livre poignant qui raconte en images, et avec des mots, le regard qu’il porte sur son « aventure » véritable leçon de vie.

La préface du livre et la postface donnent la parole à Philippe Van Eeckhout, attaché d’orthophonie à la fédération de neurologie, et à Yves Samson, chef de service des Urgences cérébro-vasculaires de La Pitié Salpêtrière, chacun revient sur les différentes étapes de cette longue reconquête basée sur une ré acquisition du dessin. Ces pages sont illustrées par les croquis de Sabadel qui lui ont permis à l’époque de communiquer avec ses médecins. Un livre optimiste et passionnant pour tous ceux qui s’interrogent sur les mystères de la vie et de la création artistique.

Extrait du texte d’Yves Samson : […] « Le cerveau fonctionne en créant de fragiles assemblées de régions qui se synchronisent et se désynchronisent sans cesse, créant des réseaux fugaces et changeants, d’où émergent nos comportements, nos pensées, nos émotions et notre langage. Chez Sabadel, contrairement à ce qu’on avait pu redouter, l’AVC n’avait pas détruit toutes les zones du langage, mais la capacité à synchroniser leur fonctionnement. Il a retrouvé la clef par le chemin détourné du dessin, peut-être parce que son métier de caricaturiste avait favorisé d’étranges interconnexions entre certains réseaux du dessin et du langage. À moins que ces interconnexions ne soient la base même de son talent. Tout ceci ne s’explique ni par les théories cognitives actuelles du langage, ni par les modèles d’aphasiologie, mais les orthophonistes savent depuis longtemps qu’on ne rééduque pas une aphasie, mais un aphasique et qu’il est essentiel de s’appuyer sur sa motivation et ses centres d’intérêt. » […]

Illustration : Sabadel vu par lui-même.

Maja à la galerie An-Girard

12 décembre 2008 à 10 h 03

 

(Voir blog du 3.12.2008) 

Quelques images du vernissage de cette exposition où l’on a pu apercevoir les dessinateurs Desclozeaux, Henri Galeron, Nicollet, Michel Galvin, Yves Got, Rousso, Thierry Alba, Soulas, Claire Bretécher, Brito, Haddad, Jean-Denys Philippe, Honoré, Bridenne, Danièle Costes-Lombard organisatrice d’Humour à Trouville, et l’équipe au grand complet d’Iconovox, site internet dédié au dessin de presse.

À noter que la galerie propose à cette occasion un second lieu d’exposition « Les 2 Andrés » où sera enregistré en public le 17 décembre un entretien-portrait de Daniel Maja (places limitées, inscription auprès de l’Atelier An-Girard au 01.43.22.01.16)

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Marianne ne vois-tu rien venir ?

12 décembre 2008 à 9 h 16

 

marianneAu prime abord, on se demande comment il est possible de consacrer tout un livre à Marianne icône médiatique de la Liberté et de la République. Et puis au fil des pages on se laisse emporter par la richesse des textes, chaque image est copieusement légendée, et la qualité de l’iconographie.

Ainsi, on apprend que la création de Marianne remonte à 1792 et que c’est l’abbé Grégoire qui suscite l’adoption de cette allégorie antique de la Liberté comme symbole de la Première République.

On accompagne ensuite notre héroïne dans toutes les péripéties qui ont marqué l’histoire de notre pays, la Révolution, l’Empire, la Commune, la Belle époque, les guerres, Mai 68, jusqu’à aujourd’hui. Aimée ou détestée, on découvre aussi qu’elle a été dessinée par tous les grands noms du dessin satirique de Daumier à Willem en passant par Granville, Alfred Le Petit, Iribe, Sennep, Ralph Soupautl, Jean Effel, Faizant, Siné et même Topor.

Au passage on se plaît à observer la qualité graphique des dessins du 19éme et du début du 20ème siècle.

Au final, on se dit que cet ouvrage est absolument indispensable dans la bibliothèque d’un amateur de dessins et de caricatures. Républicain, bien sûr.

Marianne dans tous ses états par Guillaume Doizy et Jacky Houdré. Préface de Pierre Bonte. Éditions Alternatives.

Leçons de dessin de presse

11 décembre 2008 à 11 h 21

 

permis-de-croquerVidéos intéressantes à voir sur le site internet de L’Express à propos de l’exposition Permis de croquer (Voir blog du 3.12.2008) : un tour du monde du dessin de presse

Une rencontre avec Dilem, dessinateur algérien et Plantu, co-organisateur de l’exposition avec sa Fondation Cartooning for peace, qui explique que « avec de gros feutres autour de la taille il veut faire exploser la liberté d’opinion ».

Diaporama

Dilem: “Le président algérien vient de violer la Constitution”

Plantu : “On veut faire exploser la liberté d’opinion”

Illustration : couverture du catalogue de l’exposition
dessinée par Plantu.

À noter qu’un de mes correspondants me fait remarquer l’ambiguïté du dessin par rapport au titre (ou l’inverse) : à qui faut-il permettre de croquer, aux dessinateurs ou aux « crocodiles » empêchés par les journalistes sur l’image ?

L’Argentine à Paris

10 décembre 2008 à 11 h 34

napoNapo, le plus français de nos dessinateurs argentins, expose ses dessins du vendredi 19 décembre 2008 au 9 janvier 2009 à la Galerie Argentine, 6 rue Cimarosa 75116 Paris.

Membre des H.A. (Humoristes Associés) qui rassemble la fine fleur des humoristes qui nous restent, Napo nous enchante depuis des années avec ses univers oniriques et colorés. L’exposition sera présentée à New-York en avril 2009. Napo est l’auteur de Tango, publié en édition bilingue par Consonances (avec 1 CD des plus célèbres airs de Tango). On peut aussi voir ses dessins dans Le Monde.

Au même moment la galerie Argentine présente des peintures de Marta Gaspar.

Illustration : Dessin de Napo. © Napo.