Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Wolinski’

Où je ne peux faire autrement que de faire référence à Charlie Hebdo

lundi 28 juin 2010

En guise de précision : contrairement à ce que pouvait laisser croire la citation de la « zone » de Siné publiée sur Internet et reprise sur ce blog (19.5.2010), l’équipe de Charlie Hebdo « à de rares exceptions près » n’a pas arrosé la mort de Siné Hebdo à la brasserie « ultra-snob de St Germain-des-Près », Lipp.

Ce jour là, quelques membres de l’équipe étaient bien présents dans le restaurant (Wolinski, Cabu, Charb, Wiaz, Jul), mais c’était uniquement pour préparer avec le maire de l’Isle-sur-Tarn, l’exposition « Le « vrai » visage de notre époque » qui se tient actuellement et jusqu’au 31 octobre 2010, au musée Raymond Lafage de cette ville (lire blog 31 mai 2010).

Illustration : Wiaz, Wolinski, Charb et Jul sur le site de La Dépêche du midi.

À noter dans l’article qui présente l’exposition, la définition du dessinateur de presse par Wolinski :

« Pour être un bon dessinateur de presse, il faut être à l’écoute du monde, avoir une culture, même si on nous prend souvent pour des imbéciles, des gribouillards… Il faut être engagé, avoir un point de vue. Si on n’est pas dans un camp, on ne peut pas faire un bon dessin. C’est pour ça que les types de droite sont de moins bons dessinateurs. Ils croient en Dieu et respectent trop de choses. L’humour, c’est aussi ne pas se soumettre et ne rien respecter. Et avoir du recul sur tout… »

Charb, Jul et Wiaz au musée

lundi 31 mai 2010

Le très intéressant site Caricatures et caricature semble reprendre de l’activité et nous annonce l’exposition « Le « vrai » visage de notre époque » qui réunira au Musée Raymond Lafage de Lisle-sur-Tarn, sous le parrainage de Wolinski et Cabu, les dessins de Charb (Charlie Hebdo), Jul (Charlie Hebdo, entre autres) et Wiaz (Nouvel Observateur) du 4 juin au 31 octobre 2010.

Musée Raymond Lafage,
10 rue Victor Maziès
81310 Lisle-sur-Tarn.

Ouvert tous les jours de 10h00 à 12h00 et de 15h00 à 18h00,
sauf le mardi.

Tél. : 05 63 40 45 45.

e-mail : musee.lislesurtarn@wanadoo.fr

D’autres informations sur le site Internet.

Siné Hebdo ferme boutique

mercredi 19 mai 2010

Si la « Boutique Siné Hebdo » a fermé boutique le 17 mai sur Internet, d’autres tentent de faire de bonnes affaires et proposent déjà la collection complète du journal pour 350 euros (voir capture d’écran).

Le site de Siné Hebdo reste cependant accessible et on peut y lire la « Zone » de Siné (on apprend d’ailleurs dans la troisième livraison que les collaborateurs de Charlie Hebdo « à de rares exceptions près » sont allés « arroser chez Lipp, brasserie ultra snob de St Germain-des-Près » la mort de Siné Hebdo), et voir des vidéos.

À noter que en 1992, c’est dans cette brasserie, cantine de Cabu, Wolinski, et Philippe Val, qu’a été décidée la reparution de Charlie Hebdo.

Siné sur le Net

mercredi 5 mai 2010

Après l’arrêt de son journal Siné Hebdo, le 28 avril 2010, Siné reprend sa chronique chaque mercredi sur Internet sous le titre « Siné sème sa zone sur la toile ».

Dans cette première livraison l’ex-patron du « journal mal élevé » y évoque, entre autres sujets, le 1er mai, Charb, Roman Polanski, et Wolinski avec un dessin de Martin.

Si les lecteurs sont au rendez-vous en nombre, la « Zone » devrait, à terme, devenir payante.

A noter que le 6 mai 2010, débutera au bar-restaurant « L’ami Pierre », 5 rue de la Main d’Or 75011 Paris, une exposition des Unes de Siné Hebdo.

Les hebdos satiriques se suivent

jeudi 1 avril 2010

Après la disparition de Siné Hebdo, fin avril, un autre hebdomadaire satirique va t’il voir le jour et prendre sa place ?

L’idée semble faire son chemin avec une énorme surprise, le retour de Philippe Val à la tête d’un titre de presse. En effet, empêtré dans sa position de directeur de France Inter, où il a été nommé pour dégager Stéphane Guillon et le remplacer par Gérald Dahan (un ami de Cabu), l’ancien complice de scène de Patrick Font, souhaiterait quitter son poste à la faveur des prochains congés d’été et avant la mise en place de la grille des programmes de rentrée.

D’après la rumeur (un voisin de table à la brasserie parisienne Lipp), il envisagerait de vendre ses actions de Charlie Hebdo (éditions Rotatives) et refonder un journal avec l’aide de Bernard-Henri Lévy et du Groupe Bolloré. Un hebdo satirique, mais haut de gamme, faisant appel à des intellectuels et des journalistes de renom.

Quid cependant des dessinateurs dans ce type de publication ? On voit mal les dessinateurs de Siné Hebdo rejoindre cet hebdomadaire, et du côté de Charlie Hebdo, il n’y a que Cabu et Wolinski, indéfectibles soutiens et amis de Val, qui seraient susceptibles de participer à cette nouvelle aventure éditoriale étonnante dévoilée en ce premier jour d’avril 2010.

Illustration : la Une du Canard enchaîné
qui a tout à craindre de la parution de ce nouvel hebdomadaire.

Cavanna et le dessin d’humour

lundi 22 février 2010

Dans sa chronique de Charlie Hebdo (n°922 – 17.2.2010) Cavanna évoque la place et le rôle que tenait autrefois le dessin d’humour dans les journaux. Pour lui, ce genre de dessin « intelligent » a pratiquement disparu depuis mai 1968. L’époque du « grand chambardement » qui « mit la politique au goût du jour et que les dessins profanateurs des Siné, Wolinski et autres furent pour beaucoup dans cette évolution ». Cavanna constate  que « l’humour se réfugia dans des feuilles vouées à la politique », et cite la création de Hara Kiri Hebdo, Charlie Hebdo et plus récemment, Siné Hebdo.

«C’est dommage »  ajoute-t-il, car «considérer la politique comme la plus haute des ambitions de l’esprit, c’est perdre de vue la condition humaine dans la vie de tous les jours, c’est, en un mot, se priver d’une source d’inspiration riche et féconde»

Cavanna fondateur avec Choron de tant de journaux mythiques, et lui-même dessinateur à ses débuts, poursuit : « Trop souvent, le dessin politique se borne à se moquer d’un individu de pouvoir du clan opposé et à remettre ça tant que ça peut. C’est le vieil humour chansonnier qui fit fureur dans les années trente. Le dessin politisé peut se permettre de n’être pas toujours excellent : il milite. Contre un adversaire, peu importe si c’est un peu con, pourvu que ça fasse mal. Je doit convenir que le public semble bien suivre. Mais peut-être parce qu’on ne lui offre rien d’autre. »

En illustration : Cavanna vu par Honoré dans l’indispensable
hors-série de Charlie Hebdo « Cavanna raconte Cavanna » (2008).