Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour 2011

Charlie Hebdo 3, enfin !

jeudi 17 février 2011

On s’en doutait avec les plaisanteries allusives de Luz, Charb le confirme en video dans un vibrant appel aux lecteurs, et dans un encadré paru dans le numéro 974 (16.2.2011) de Charlie Hebdo : Philippe Val n’est plus co-actionnaire principal de la société éditrice de Charlie Hebdo (quid de la société immobilière ?). Comme l’indique le directeur de publication, les actionnaires sont tous désormais des salariés du journal (Riss, Cabu, Bernard Maris, Éric Portheault, et Charb).

Dans le texte intitulé « Comment va « Charlie » ?, Charb remercie les lecteurs qui se sont mobilisés en envoyant des chèques d’abonnement et incite les autres à s’approvisionner dans la boutique en ligne.

Charb annonce aussi l’arrivée de nouveaux collaborateurs, Iegor Gran, Philippe Labarde, pour les textes et précise que « malgré le cruel manque de moyens, nous essayons le plus souvent de faire de la place aux dessinateurs et dessinatrices : Foolz, Schvartz, Coco, Besse, Babouse, Rousso, et d’autres, on espère… ». Une intention mise en pratique cette semaine puisque Charlie publie des dessins des Égyptiens Shennaway et Makhlouf et de l’Algérien Slim, une façon originale de traiter les récents événements du monde arabe.

Commentaire personnel : le passé est le passé, mais j’imagine ce qu’aurait pu devenir Charlie Hebdo, si Philippe Val en avait été débarqué en temps utile par une rédaction qui visiblement peut se passer de sa haute autorité. Certes son principal soutien et ami Cabu eut été un peu triste, mais le journal aurait évité tout un tas d’épisodes malheureux qui lui ont fait plus de mal que de bien. ff


L’appel démocratique de Charlie Hebdo 15-02-11

L’illusionniste 2011

mercredi 16 février 2011

« En France, à la télévision, c’est bloqué. Il y a encore des gens qui ont de toutes petites idées vis-à-vis de l’animation »

Grand entretien de Yannick Vely avec le réalisateur Sylvain Chomet à lire sur le site Parismatch.com à propos de la nomination aux « Oscars 2011 » de son film « L’illusionniste » dans la catégorie du meilleur film d’animation (voir blog 15.6.2010).

À noter que le film vient de paraître en DVD et Blu-ray (Pathé).

Extrait :

[…] « Un autre Français, Bastien Dubois, est également cité parmi les nominations. Existe-t-il une spécificité française dans l’animation ?
Sylvain Chomet : Pour le dessin, oui. A part Luc Besson qui fait de la 3D, en France, tout passe par le dessin. On a quand même un terreau graphique très fertile grâce à la bande-dessinée. Je viens personnellement de la bande-dessinée et tous les gens que je connais dans l’animation viennent de là. Cela permet à des gens avec très peu de moyens de pouvoir être publiés. A chaque fois, il faut se démarquer, avoir son propre style, ce qui permet d’avoir ensuite une originalité dans le monde de l’animation. Alors que les Etats-Unis sont plus formatés en termes de dessin. Ils ont Walt Disney qui se copie, s’auto-digère. Ils n’ont plus vraiment de création. Les seuls qui réellement font des choses intéressantes sur le plan du dessin, ce sont les artistes qui travaillent pour la télévision, comme les créateurs des «Simpson», de «South Park», ces séries avec encore du dessin. En France, c’est plutôt le contraire. A la télévision, c’est bloqué. Il y a encore des gens qui ont de toutes petites idées vis-à-vis de l’animation. Pour eux, c’est fait pour les enfants, cela accompagne les céréales le matin… En France, on a toujours eu une tradition de dessins animés pour adulte, avec les films de René Laloux («La planète sauvage») ou Picha («La Honte de la jungle»). Depuis la fin des années 60, la bande-dessinée s’est séparée de la bande-dessinée enfantine, avec la création de «Pilote». Nous n’avons pas de complexe par rapport aux sujets. Cela reste néanmoins très compliqué de faire un court métrage. » […]

Note De La Rédaction n°1

mardi 15 février 2011

Parution du n°1 de « NDLR », le magazine de la presse et de la communication en Languedoc-Roussillon, édité par le Club de la Presse de Montpellier. Le trimestriel consacre plusieurs de ses rubriques au dessin et publie « Gratouillages » une revue de presse de dessins (Julien Revenu, Dadou, Man, Hours), « Coup de crayon » une rubrique d’échos sur le dessin de presse (Guillaume Doizy) , et une interview de Renaud Dely et Aurel (qui illustre aussi un article) à propos de l’album « Sarkozy et ses femmes » (Éditions Drugstore).

Le magazine annonce que le Club de la Presse, organisera en septembre 2012, en partenariat avec le Conseil général de l’Hérault, un festival international du dessin de presse le « Festival international Cartooning for peace » (avec la participation de l’association éponyme de Plantu).

Parmi les temps forts deux expositions itinérantes dans le département, un salon du livre du dessin de presse et un happening live entre un humoriste et un dessinateur.

Le site “Le club de la presse”

Exposition Jossot (1866-1951)

lundi 14 février 2011

Peu de lecteurs de ce blog ont eu la chance de lire les dessins de Henri Gustave Jossot lors de leur parution. D’où l’importance de l’exposition consacrée à l’œuvre de ce dessinateur libertaire annoncée concomitamment  par le site Caricatures et caricature et par celui de l’EIRIS.

Du 1er mars au 18 juin 2011 Jossot Caricatures
De la révolte à la fuite en Orient (1866-1931)
Bibliothèque Forney, 1 rue du figuier, Paris 75004.

Cette exposition est accompagnée du livre-catalogue « Jossot, caricatures, De la révolte libertaire à l’Islam », de Michel Dixmier et Henri Viltard (commissaires de l’exposition). Préface de Cabu. 192 pages . 160 illustrations en couleur, Paris bibliothèques Collection “Affichistes”.

En librairie le 23 février 2011.

Extrait du dossier de presse :

« L ’Assiette au beurre Hebdomadaire satirique de critique sociale, L’Assiette au beurre offre à Jossot l’opportunité de revenir au dessin de presse. Dès le premier numéro, daté du 4 avril 1901, il investit cette nouvelle tribune qui séduit rapidement un large lectorat par sa qualité graphique et une conception originale, sans équivalent dans la presse illustrée de l’époque. Sous l’impulsion de son éditeur, Samuel Schwarz, les dessins publiés en pleine page ne sont en effet accompagnés d’aucun texte. Mieux encore, chaque numéro est conçu comme un album, comptant généralement seize pages, consacré à un thème unique et souvent confié à un seul artiste. »

Le mensuel Zélium décolle

vendredi 11 février 2011

Premier constat, il faut de la place pour lire le mensuel Zélium dont le n°1 est désormais dans les kiosques (3 euros) et qui a choisi un format grand et haut (58 x 39 cm).

À l’intérieur beaucoup de textes et pas mal de dessins aussi. Quelques-unes des signatures d’ «artistes » comme les qualifie le journal : Decressac, Samson, Rifo, Berth, Félix’11, Rousso, Dépé, Lardon, Large, Achou, Giemsi, Valère, Flavien, Sergio, Lejeune, ïoO, Deloire, Oliv’, Ballouhey, Soulcié, Veese, Caza, Glez, Lefred Thouron Goubelle, Pier, Mutio, Kap, Wingz, Roy, Brouck, Clé, Prozeet, Barros, Mykaïa, Chimulus, Coco, Klub

À noter un double-page centrale où chaque artiste « réalise un ou plusieurs dessins intemporels, marrants ou d’humour noir et déconne de tout poil. L’usage du texte et de la bulle est proscrit. Mais par esprit de contradiction, une bulle est autorisée (le mardi). »

La dernière page dessinée par Flavien indique qu’on ne peut pas s’abonner mais que Zélium a décidé de confier son destin, tout son destin, aux kiosquiers, des gens essentiels pour faire vivre la presse.

Sur le contenu à chacun de se faire une idée.

Le site Rue89 consacre un article à la parution de ce nouveau mensuel.

Bosc l’éternel retour

jeudi 10 février 2011

Nul n’est prophète en son pays. Si en France aucun musée, aucune institution culturelle, n’a encore rendu l’hommage qu’il mérite au dessinateur Bosc (1924-1973), un des pères du dessin d’humour moderne, inspirateur de Reiser, Wolinski, Copi, Bretécher, d’autres s’en chargent au-delà de nos frontières.

Les sites Caricatures et caricature et celui de l’EIRIS annonçent concomitamment la prochaine exposition consacrée à Bosc, présentée du 13 février au 15 mai 2011 au Wilhelm Busch Museum de Hanovre, haut lieu de la célébration du dessin d’humour en Europe.

Ceux qui vénèrent le travail de Bosc peuvent aussi se rendre sur le site Internet officiel du dessinateur régulièrement enrichi par son neveu Alain Damman qui, depuis plusieurs années, entreprend un travail colossal pour reconstituer l’ensemble de l’œuvre de Bosc.

En illustration les 4 affiches qui annoncent l’exposition au Willem Busch Museum.