Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour avril 2012

Rire de tout avec Cabu

mardi 17 avril 2012

Le dessinateur de Charlie Hebdo et du Canard enchaîné, signe la préface de son dernier livre « Peut-on encore rire de tout ? » paru aux éditions du Cherche midi :

« Peut-on encore rire de tout ? Et pourra-t-on encore demain rire de tout ? Ces questions méritent d’être posées…

Et c’est l’objectif de ce livre. Pas de limite à l’humour qui est au service de la liberté d’expression, car, là où l’humour s’arrête, bien souvent, la place est laissée à la censure ou à l’autocensure.

Ni les religions et leurs intégristes, ni les idéologies et leurs militants, ni les bien-pensants et leurs préjugés ne doivent pouvoir entraver le droit à la caricature, fût-elle excessive. Cabu »

En complément du livre une vidéo de l’émission « L’invité » de Patrick Simonin diffusée sur TV5 Monde  le 4 avril 2012.

Précisions Willis from Tunis

lundi 16 avril 2012

Heureusement ce blog a des lecteurs attentifs, merci à eux. Donc précisions : la dessinatrice Willis from Tunis qui vient de recevoir le prix Daumier, publie bien ses dessins dans Siné mensuel et non dans Siné Hebdo comme publié précédemment, et son album « Chroniques de la révolution » a aussi été édité en mars 2012 (couverture en illustration) par La Découverte dans la collection Zones, avec une préface de Siné. On peut en lire quelques pages sur le site de l’éditeur.

 

La dessinatrice Willis from Tunis prix Daumier 2012

dimanche 15 avril 2012

Ouest France nous apprend que la dessinatrice Willis from Tunis, s’est vue décerner le prix Daumier, le 14 avril 2012 à Caen. Une distinction remise par Plantu dans le cadre des 2e Rencontres internationales du dessin de presse organisées au Mémorial de Caen, avec les dessinateurs de l’association Cartooning for peace. Willis from Tunis s’est fait connaître pendant la révolution tunisienne : elle dessinait son chat, Willis, sur les murs blancs de la capitale. En diffusant ses dessins via Facebook, elle a acquis une véritable notoriété. “

La dessinatrice qui en France collabore à Siné mensuel explique l’origine de son pseudonyme sur le site Graphikisland.com :

« Au départ, j’ai choisit le nom de Willis from Tunis parce que mon chat s’appelle Willis et que je partageais mes dessins qu’avec mon entourage direct qui me connaissaient. Nous étions une trentaine d’amis sur le profil facebook mais le succès de Willis a pris des proportions que je ne pouvais imaginer (jusqu’à 5600 amis aujourd’hui). J’ai gardé l’anonymat dans un premier temps puis je suis passée à l’émission de Nessim Bouslama pour faire en quelque sorte mon « coming out ». Je m’appelle Nadia Khiari, je suis peintre et dessinatrice, j’enseigne également aux beaux arts de Tunis et je m’occupe de la galerie Artyshow. »

Pour en savoir plus sur cet auteure :

Un article dans Paris Match en 2011 à l’occasion de la parution de son livre (autoédité). Couverture en illustration.

Une vidéo sur Dailymotion.

Une émission sur France Culture « Le secret des sources » de Jean-Marc Four qui recevait Willis from Tunis et Plantu.

A la découverte de Charles Sarteur

vendredi 13 avril 2012

Qui connaît le dessinateur Charles Sarteur ? Et pourtant, les millions de voyageurs qui transitent par la gare St Lazare à Paris ont tous les jours l’occasion d’apprécier ses œuvres. D’autant plus que la SNCF qui vient de rénover la gare de fond en comble a eu la bonne idée de les préserver et de les mettre en valeur. Il faut quand même un peu lever la tête pour les apercevoir.

Les éditions Somogy qui vont publier le 12 mai 2012 un ouvrage* consacré à ces images racontent leur histoire :

[…] « En 1930, en même temps qu’un remaniement important du plan des voies, sont lancés les nouveaux aménagements de la salle des Pas-Perdus. Le chantier de modernisation et d’embellissement de la salle est confié à Charles Sarteur, ingénieur au service central de la Voie et des Bâtiments. La partie haute des baies accueille la frise de verrières, exécutée en partie d’après les maquettes de Charles Sarteur lui-même, et représentant les horizons de France vers lesquels mènent les lignes du réseau.

Inaugurée le 25 juillet 1930, la salle des Pas-Perdus reçoit un décor destiné à « vendre du voyage», en mettant l’accent sur les richesses touristiques des régions parcourues par les lignes de chemins de fer de l’état, reprenant une tradition iconographique remontant aux origines du rail. Les représentations se rapportent aux quatre grandes régions desservies : Île-de-France, Normandie, Bretagne et le Sud-Ouest, en comptant Londres et New York via Le Havre et les grandes compagnies transatlantiques. C’est à une géographie encyclopédique de l’époque réunissant des villes remarquables, des édifices nouveaux, des paysages vecteurs d’une identité nationale offrant la vision d’une nation et d’un réseau dynamique qu’invite la redécouverte de cet ensemble de 114 verrières, témoignage de l’essor du vitrail civil de l’entre-deux-guerres et de la technique de gravure au sable et de la peinture à froid. » […]

* Gare Saint-Lazare, Les verrières de Paris à New York, de Véronique David, Laurence de Finance, Paul Smith, Bruno Carrière, Marie-Noëlle Polino. Collection Collection Parcours du Patrimoine. Coédition Région Île-de-France / Somogy éditions d’Art.

Illustrations, Charles Sarteur et une des verrières de la gare St Lazare (documents découverts sur le site de l’AMUTC , association d’usagers des transports collectifs).

La Licra s’acharne contre Siné

vendredi 13 avril 2012

Décidément « l’affaire Siné » n’en finit pas et l’obstination d’Alain Jakubowicz, avocat et président actuel de la Licra (Ligue Internationale contre le Racisme et l’Antisémitisme) contre Siné commence à devenir étrange. Alors que la justice, pour la troisième fois, vient de reconnaître ces jours-ci que le dessinateur n’était pas coupable d’incitation à la haine raciale, Alain Jakubowicz et la Licra se pourvoient à nouveau en cassation.

Siné mensuel n°8Delfeil de Ton dans sa chronique « Les lundis de Delfeil de Ton », publiée sur le site du Nouvel Obs, refait l’historique de cette plainte contre l’ex-collaborateur de Charlie Hebdo et aujourd’hui patron de Siné mensuel, et s’étonne lui aussi de ces poursuites entêtées.

Mais le plus savoureux dans l’histoire, c’est que tout est parti d’une information publiée dans Libération du 23 juin 2008 et que Siné avait commenté dans son style. Celle-ci indiquait que « le fils de Nicolas Sarkozy, Jean », venait « de se fiancer avec une juive, héritière des fondateurs de Darty, et envisagerait de se convertir au judaïsme pour l’épouser ». Le commentaire était de Patrick Gaubert, alors président, de la… LICRA.

Le texte initial de Siné qui a déclenché toute l’affaire :

« Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le parquet (encore lui !) a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n’est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! »

En illustration la couverture du n°8 de Siné mensuel actuellement dans les kiosques.

Dessins de campagne présidentielle

mardi 10 avril 2012

Deux dessinateurs venus du monde de la BD suivent pour Libération.fr la campagne de l’élection présidentielle. Le premier c’est Loïc Sécheresse avec son blog « Gauchiste contrarié »,  un vrai régal graphique, le second c’est Mathieu Sapin, dont le blog a pour titre « Journal d’une campagne Présidentielle ».

Dans le quotidien  version “papier”, ce sont Jochen Gerner pour le dessin, et Yan Lindingre pour le scénario qui signent une bande dessinée intitulée “Cellule de campagne”.

Illustrations : à gauche détail d’une série signée Loïc Sécheresse, à droite dessin de Mathieu Sapin.