Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour 2014

La veine littéraire de Boll

samedi 17 mai 2014

Boll est un dessinateur étonnant. Non seulement parce qu’il continue à travailler la qualité de son trait alors que la plupart des publications aujourd’hui privilégient les crobards mal torchés, mais aussi parce qu’il est un des rares à pouvoir vous parler de la technologie de l’avion Rafale (ou Mirage ?) lorsque vous évoquez avec lui ses dessins.
Boll est également un dessinateur surprenant parce qu’il vient de publier une roman (policier), dense, loufoque, drôle, « L’affaire est dans le sac en papier » (Le Tripode). Et ce qu’il y a de bien avec les dessinateurs qui écrivent c’est qu’ils savent aussi créer des images avec les mots.

Lu sur le site Litterae meae :

« Premier roman du dessinateur Boll, L’Affaire est dans le sac en papier est un coup de maître. Cette « Affaire » (un meurtre des plus violents), avec un A majuscule s’il vous plaît, saisit le lecteur pour ne plus le lâcher. Non que le suspense soit si palpitant – à vrai dire, la résolution du crime devient vite accessoire. Non, c’est le plaisir de lecture qui tient et retient. On s’amuse, on sourit, on rit même franchement, et l’on poursuit page après page avec délectation, gourmandise. Dans un style enlevé, Boll nous conduit à travers les méandres de la nébuleuse histoire du meurtre de l’infect Jean-Jacques de Tréfond-Trévise. Les enquêteurs comme les suspects, tous typés à outrance, sont l’objet de portraits hilarants. Les premiers, victimes d’une étrange malédiction, tendent à disparaître rapidement dans des circonstances pour le moins originales, tandis que les seconds connaissent des trajectoires… surprenantes. Le tout sur fond de bouleversement social et politique. Construit comme une mosaïque de récits intercalés, multipliant les focalisations, ce roman excentrique joue avec une inventivité joyeuse sur les codes du roman policier. Et sur les possibilités qu’offrent la mise en page et la typographie. Celle-ci, exceptionnellement mise en valeur dans l’ouvrage, sert le propos avec brio et réveille l’œil. On applaudit le travail de Sandrine Nugue qui a même créé, pour l’occasion, un nouveau caractère, l’Injurial. »

Deux vidéos très drôles de Juliette Maroni, à partir d’extraits du livre : L’interrogatoire, Consignes en cas d’incendie.

Signatures de l’auteur à Paris, le 22 mai 2014, 19h, librairie Le Genre Humain, 60, rue de Belleville, 75020, et le 23 mai 2014, 18h 30 à la librairie L’Humeur vagabonde, 44, rue du Poteau, 75018.

Tignous se livre sur les ados

vendredi 16 mai 2014

Exposition « Des ados se livrent » de Tignous (Charlie Hebdo, Marianne) du 20 mai au 21 juin 2014, à la bibliothèque Robert-Desnos, et du 12 au 26 juillet au 116, centre d’art contemporain, à Montreuil (93100).

Descriptif des organisateurs « Un événement festif autour des projets ados menés en compagnie d’écrivains, de cinéastes, de musiciens dans les bibliothèques en 2014.
Ces projets se sont déroulés sous le regard impertinent de Tignous, artiste en résidence, qui a observé, écouté et croqué des adolescents plus vrais que nature.
Avec les jeunes des collèges Colonel-Fabien, Jean-Jaurès, Georges-Politzer, Jean-Moulin, Marais de Villiers, Paul-Éluard, Marcelin-Berthelot, des lycées Jean-Jaurès, Eugénie-Cotton, du lycée départemental d’horticulture et du club lecture Lékri Dézados. »

Inauguration le vendredi 23 mai de 17h à 22 heures en présence de Tignous.

Bibliothèque Robert-Desnos, 14 bd Rouget-de-Lisle, 93100 Montreuil.

Emmanuel Guibert et Vincent Fortemps à Arc et Senans

mercredi 14 mai 2014

Si vous habitez ou passez dans la région de Dôle dans le Jura, il reste encore quelques jours (jusqu’au 25 mai 2014) pour visiter l’exposition « Récits nomades » à la Saline Royale d’Arc et Senans « Cité des Utopies », qui présente le travail de deux dessinateurs, Emmanuel Guibert et Vincent Fortemps.

« Des nouvelles d’Alain » propose en parallèle les dessins originaux et les photos du reportage d’Emmanuel Guibert consacré au photographe Alain Keler, paru dans l’excellente revue XXI et publié ensuite en 2011 sous forme d’album aux éditions Les Arènes.

« Par les sillons » présente les dessins fascinants de Vincent Fortemps, « artiste protéiforme » sur les paysages de guerre réalisés au crayon lithographique sur rodhoïd. Ces dessins ont été réunis dans un album paru aux éditions Frémok.

Exposition de RÜ

mardi 13 mai 2014

A partir du 14 mai 2014 (vernissage à 18 h), Les Ateliers du Tayrac et  Yves Frémion présentent l’exposition « RÜ le génie oublié ».

Dans le “Dico Solo” de François Solo et Catherine Saint-Martin on apprend que les dessins de RÜ (Albert Quéméré 1924-1995) sont parus, entre autres publications, dans Noir et Blanc (dont il fut conseiller artistique de 1947 à 1948), France Dimanche, Le Rire, Le Canard enchaîné (de 1956 à 1960), Bizarre, Réalités, et qu’il devenu (à partir de 1967) professeur d’histoire, du dessin de la lettre et d’art graphique à l’école Estienne à Paris.

Sur sa fiche Wikipedia on peut lire à propos de son travail :

« Son dessin : « un style personnel, dégagé de toute influence, au service d’un humour plein de trouvailles : anguleux, dépouillé, sobre, immédiatement repérable. » (Dico Solo, éditions Té.Arte, 1996 et Aedis 2004, page 579).

« Inspiré par l’art de l’Égypte, l’art roman et le cubisme, RÜ a défendu le dessin direct, sans fioriture, instinctif, privilégiant l’expression et sans légende, un genre difficile à faire accepter. » (Alain Manevy, Le livre d’or de l’humour français, Éditions Hoëbeke, 1985).

« Son humour couvre un large spectre : de la blague potache à la poésie. Du non-sens à l’humour noir. De la vie de tous les jours à la référence historique. Du clin d’œil à l’attaque cruelle. Sans complaisance pour les politiques et les institutions, ce qui aura du mal à passer auprès de certaines rédactions. Beaucoup de dessins seront refusés. » (François Quéméré, « RÜ, le virtuose oublié », Papiers Nickelés, n°31, 2011).

En 1992, Pierre Franzot l’a rencontré et lui a consacré un article dans la revue Caricature et Caricaturistes de Solo. La plupart de ses dessins ont été déposés à la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC)

Ateliers du Tayrac, 66 rue Julien Lacroix Paris 75020.

Lécroart et Soulcié font de l’humour (à thème)

samedi 10 mai 2014

Deux nouveaux titres dans la collection de livres de dessins d’humour des éditions Lajouanie :

« A table ! » de Lécroart et « Bébés blues ! » de Soulcié.

Les premiers titres étaient « Hep ! Taxi ! » de Deligne et « Je hais le sport ! » de Ranson.

A noter que les dessinateurs Deligne, Lécroart et Ranson dédicaceront leur album le samedi 21 juin 2014, à la librairie Folies d’encre, 9 avenue de la Résistance. 93100 Montreuil  de 11 h à 14 h.

Un autre concours autour du dessin de presse

vendredi 9 mai 2014

Décidément les concours autour du dessin de presse sont à la mode, après L’Equipe, La Revue dessinée, c’est au tour de l’association Cartooning for Peace de lancer le sien.

A l’occasion de la sortie du film “Caricaturistes – Fantassins de la Démocratie” le 28 mai 2014, Cartooning for Peace propose un grand concours national de dessins sur le thème « Et voilà ce qui ne me va pas ! ». Les organisateurs écrivent « Une seule consigne : Exprimez-vous ! », « armez-vous de votre crayon pour témoigner d’un sujet qui vous indigne ! », « Racontez-nous au travers d’un dessin humoristique ou d’une caricature ce qui vous indigne, vous émeut, dans votre vie quotidienne, et dans le monde actuel. Tous les thèmes sont possibles : La société, la politique, la famille, l’école, le racisme, l’amour et l’amitié… »

« Les gagnants de chaque catégorie (collégiens, lycéens, étudiants et adultes), choisis par un jury composé de personnalités prestigieuses et présidé par Plantu, remporteront de nombreux prix et verront leurs œuvres exposées dans un lieu symbolique de Paris. Les prix seront remis fin mai 2014, lors d’une avant-première exceptionnelle Place de la République à Paris. »

Date limite de participation : 18 mai 2014.

En illustration : Affiche du film avec un dessin du Russe Mikhail Zlatkovsky, 75 ans, physicien nucléaire de formation, devenu caricaturiste en 1970. Objets de menaces, interdit de publication dans son pays, il a évité la prison de justesse et est devenu taxi clandestin pour survivre.