Deux grands dessins de Sempé sont reproduits sur une bâche de chantier de la boutique de luxe Berluti, 14, rue de Sèvres à Paris (photo).
Sempé, 81 ans, qui publie un nouvel album de dessins “Bourrasques et accalmies” aux éditions Denoël.
« Félix Vallotton* est l’un des artistes majeurs de sa génération. Lausannois de naissance, Français d’adoption, il a créé une œuvre qui appartient au patrimoine commun des deux pays et à celui de l’histoire de l’art européen. Portraitiste remarqué à ses débuts, il s’engage après 1890 dans la gravure sur bois. Le renouveau qu’il insuffle à cette technique ancestrale lui vaut rapidement une notoriété internationale d’artiste à la pointe de la modernité. Lié d’amitié avec Vuillard, Bonnard et Maurice Denis, il rejoint le groupe des nabis et devient le principal illustrateur de La Revue blanche. »*
Le Nouvel Observateur consacre un article à ce « peintre singulier » , un « anarchiste embourgeoisé », « volcan sous la glace » et « ses atmosphères étranges à redécouvrir avec jubilation », à l’occasion de l’exposition de 170 de ses œuvres que le Grand Palais à Paris présente du 1er octobre 2013 au 20 janvier 2014.
*(1865-1925)
*Texte de présentation extrait du site de la Fondation Félix Vallotton
En illustration : Femme couchée dormant. 1899. Autoportraits.
Félix Vallotton sur Google images.
Paris Match consacre un article à la réplique de la grotte Chauvet qui permettra bientôt de découvrir les dessins jusqu’à présent inaccessibles au public, de nos ancêtres dessinateurs. Extrait :
[…] Les dessins à l’ocre rouge et au charbon de bois sont d’une complexité égale ou supérieure à ceux de Lascaux bien qu’antérieurs de 13 millénaires. Cette ancienneté contredit la thèse dominante jusqu’alors d’une progression linéaire de l’art préhistorique allant du plus rudimentaire au plus complexe. Préparation méticuleuse des surfaces ornées, maîtrise de l’estampe, ébauche de perspective… Autant de techniques que l’on croyait acquises bien des millénaires plus tard et qui pourtant éclatent dans toute leur splendeur sur ces fresques de l’aurignacien (période allant de -37 000 à -28 000 ans).
[…] Quant aux œuvres elles-mêmes, elles sont transposées avec une technique inédite et risquée : «Nous avons écarté la technique de la simple «photocopie» des fresques qui permet d’obtenir une grande précision mais entraîne une perte du dynamisme, de la vie. Les artistes en charge de la reproduction ont dû réapprendre sous la direction des préhistoriens les mouvements originels de leurs lointains prédécesseurs» […]
Reçu par e-mail :
Thomas Lemahieu et Gérard Paris-Clavel organisent durant tout l’été un projet graphico-politique très intéressant dans l’Humanité, sous le titre “L’Affiche en regard”.
Durant 34 numéros, la dernière double page du journal met en regard un entretien avec un penseur contemporain et une affiche choisie par Gérard Paris-Clavel : de l’excellent caricaturiste de l’Assiette au beurre Jossot au tout jeune graphiste Désobéissant Clément Boudin, en passant par Grapus, Tomi Ungerer, El Lissitzky, Quarez ou Fukuda.
On en est aujourd’hui au 13e numéro, il reste donc 21 occasions de découvrir en kiosque ces féconds échanges.
Vous pouvez aussi en retrouver l’intégralité sur le blog de Thomas Lemahieu.
Avec la possibilité de laisser vos commentaires…
En complément du projet humaginaire et estival “L’Affiche en regard”, un petit entretien vidéo avec Gérard Paris-Clavel sur le site de l’Huma, où il évoque cette collaboration avec Thomas Lemahieu.
Gérard Paris-Clavel a cofondé Grapus en 1970 avec Pierre Bernard et François Miehe ; le groupe s’est séparé vers 1990 ; il a alors créé Les Graphistes associés (avec ) puis Ne pas plier, “L’Internationale la plus près de chez vous”, toujours en activité
Pour une présentation plus développée de son travail, il y a ce plan-séquence de 41 min, filmé par Raoul Sangla à Chaumont en 2001.
Merci à Sébastien Marchal.
Tout juste dévoilé le nouveau timbre à l’effigie de Marianne (choisi par un jury de lycéens) suscite quelques remous.
Pour être précis la polémique avait déjà été amorcée avant qu’il ne soit officiellement présenté, par le bien informé Timbres magazine, comme nous l’apprend le blog de Pierre Julien. Dans un billet signé d’un pseudo, le magazine spécialisé écrivait : « Cette Marianne qui représente pour François Hollande les valeurs de la jeunesse est esthétiquement réussie » (bof…ff), mais…« Elle est aussi éminemment politique »… Et les choses se compliquent… « Si l’on doit à ses auteurs plusieurs timbres, ils sont également d’ardents défenseurs du mariage pour tous et de la lutte contre l’homophobie (validant le choix du Président). » Et Timbres magazine de dénoncer le travail du dessinateur David Kawena « auteur de réalisations plus inattendues avec des versions chippendales (danseurs masculins faisant du striptease) de personnages de Walt Disney ».
L’autre contreverse tient au fait que l’un des concepteurs du timbre, le photographe, dessinateur, Olivier Ciappa a dit s’être inspiré pour le dessin, du visage de Inna Shevchenko chef de file du mouvement Femen, expliquant dans une tribune au site Huffington post : « J’ai choisi Inna Schevchenko comme modèle, après des jours et des jours d’essais et de recherches, elle incarne le mieux les valeurs de la République, liberté, égalité, fraternité. Le féminisme fait partie intégrante de ces valeurs. Et la Marianne, au temps de la révolution était seins nus, alors pourquoi pas rendre hommage à cette fabuleuse Femen? » ( pour ma part je trouve qu’elle ressemble beaucoup plus à une de mes cousines. ff )
Sur le site de l’Assemblée nationale on peut voir les projets de la dernière présélection, notamment ceux de Sophie Beaujard et Patrice Serres, ainsi que plusieurs vidéos sur la présentation du timbre.
A noter que sur la version publique du timbre figure aussi la mention d’Elsa Catelin, qui a gravé le timbre et celle de Phil@poste Boulazac qui est l’imprimerie de La Poste française où elle travaille.
En illustration, les trois variantes du timbre que les opposants à la loi autorisant le mariage gay et Christine Boutin ont appelé à boycotter.
Pour tous ceux qui n’ont pu voir le documentaire “Le scribe qui dessine” diffusé par Arte (14 juillet 2013), la chaîne vous propose de le revoir pendant quelques jours en streaming : http://www.tv-replay.fr/redirection/14-07-13/le-scribe-qui-dessine-arte-10580876.html
C’était il y a 5 000 ans, et pendant plus de 3 000 ans le dessin “berceau de tous les arts” a eu une fonction sociale et culturelle. Quel bonheur.
Présentation de l’émission par Arte :
Dans l’Égypte ancienne, les représentations graphiques sont partout. Des murs des tombes, couvertes de peintures ou de sculptures, aux papyrus, en passant par les sarcophages, la majeure partie des traces matérielles qui sont parvenues jusqu’à nous témoigne de ce goût permanent pour le trait. Pour qui pose les yeux sur ces objets au passé millénaire, il est évident que formes et figures y occupent une place prépondérante. Combinaisons de personnages, de signes, de plantes, d’animaux, de figures géométriques offrent le spectacle d’une extraordinaire poésie visuelle. C’est cet univers graphique hautement codifié, qui naît du simple trait, que le réalisateur nous propose de découvrir. Les plus belles œuvres – des peintures murales de la Vallée des Rois aux foisonnantes collections du musée du Louvre – livrent leurs secrets de fabrication et leur signification si importante dans la civilisation égyptienne de l’Antiquité.