Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Charb’

Siné a lu le dernier livre de Charb

mercredi 22 avril 2015

Siné a lu le livre de Charb “Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes” (Les Echappés), et même si celui-ci l’a laissé sur sa faim car il n’a “rien appris sur lui, ni sur sa mahométophobie”,  il en parle dans sa Mini Zone de cette semaine et termine son texte ainsi :

[…] Charb était, sans nul doute, l’un des meilleurs dessinateurs humoristes contemporains. Je ne voyais son travail que le mercredi dans Libé qui reproduisait systématiquement la couv de Charlie Hebdo car je ne l’achetais plus depuis que Val m’avait viré.

Ses unes étaient toujours excellentes et toujours bien meilleures que celles de ses confrères. Charlie ne s’en remettra jamais, je suis prêt à prendre les paris.

Mais, je me suis toujours demandé pourquoi il était aussi accro à ce prophète de malheur que les fumeurs le sont au tabac. Il vomissait d’ailleurs les deux, avec la même démesure ! Les autres sujets d’ire ne manque pourtant pas !

Mais bien que ses fixettes restent, pour moi, impénétrables, il va vachement me manquer ! C’était un mec rare !”

 

mini-zone-de-sine

 

Un livre posthume de Charb

mercredi 15 avril 2015

Charb.LObsSous le titre raccoleur “EXCLUSIF : Le testament de Charb” L’Obs publie des extraits du dernier livre de Charb où il répond à tous les détracteurs de Charlie Hebdo, journal dont il était le directeur. Sur son site Internet, L’Obs réserve l’exclusivité à ses abonnés payants, mais ne précise pas si les bénéfices de cette lecture iront “aux victimes des attentats”. Autant acheter directement le livre.

A noter que selon Marika Bret (sur LCI), la famille de Charb avait autorisé cette pré-publication en demandant qu’aucun portrait de l’auteur ne figure en Une. Un engagement que visiblement la rédaction n’a pas respecté.

Extraits de “Lettre ouverte aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes” à paraître aux éditions Les Echappés-Charlie Hebdo :

“C’est parce que les médias ont décidé que la republication des caricatures de Mahomet ne pouvait que déclencher la fureur des musulmans qu’elle a déclenché la colère de quelques associations musulmanes.”

Charb-Obs“En vertu de quelle théorie tordue l’humour serait-il moins compatible avec l’islam qu’avec n’importe quelle autre religion ? (…) Si on laisse entendre qu’on peut rire de tout, sauf de certains aspects de l’islam parce que les musulmans sont beaucoup plus susceptibles que le reste de la population, que fait-on, sinon de la discrimination ? Il serait temps d’en finir avec ce paternalisme dégueulasse de l’intellectuel bourgeois blanc ‘de gauche’ qui cherche à exister auprès de ‘pauvres malheureux sous-éduqués’.”

“En France, la parole raciste a été largement libérée par Sarkozy et son débat sur l’identité nationale. Lorsque la plus haute autorité de l’État s’adresse aux cons et aux salauds en leur disant : “lâchez-vous, les gars”, que croyez-vous que font les cons et les salauds ? Ils se mettent à dire publiquement ce qu’ils se contentaient, jusque-là, de beugler à la fin des repas de famille trop arrosés.”

Le Monde lui aussi consacre un article au livre de Charb et rappelle ” Après les accusations de racisme lancées en 2013, Le Monde avait publié une tribune de Charb et de Fabrice Nicolino, journaliste de l’hebdomadaire gravement blessé dans l’attentat. « Nous continuerons à rire des curés, des rabbins et des imams », écrivaient alors les deux hommes, défendant leur droit à critiquer toutes les religions.”

 

Charlie Hebdo, ce n’est toujours pas réparti !

vendredi 10 avril 2015

Signalé par un des lecteurs du blog, un article (non signé) à vocation fielleuse paru le 20 mars 2015 dans Le Point sur Antoine Comte, un des avocats choisi par le Collectif Charlie Hebdo et plusieurs familles de victimes du journal.
Pas un mot en revanche sur Richard Malka, avocat « historique » de Charlie Hebdo, mais aussi de Dominique Strauss-Kahn, Clearstream, Manuel Valls (contre Dieudonné), entre autres, et que Philippe Val qualifie d’ami et de frère en 2009.

718368-charlieRappelons qu’une quinzaine de salariés de Charlie ont fait appel à Antoine Comte et à Stéphane Servant pour contrer le rouleau compresseur de l’avocat Richard Malka (assisté de l’omniprésent Christophe Thévenet), qui semble vouloir mettre le journal en coupe réglée avec à la clé la réorganisation de la rédaction et la « répartition » du pactole reçu après le 7 janvier 2015.

Aujourd’hui une campagne finement orchestrée dans les médias (par Anne Hommel une amie de R. Malka ?) tend à faire croire que le collectif ne serait intéressé que par cet argent alors que le texte de leur tribune est parfaitement clair sur leurs objectifs (Texte intégral). Patrick Pelloux déclarait d’ailleurs dans Le Monde « On essaye de nous faire passer pour des cupides, c’est n’importe quoi », rajoutant « la direction ne peut simplement pas rester dans les mains de deux personnes [les actionnaires Riss et M. Portheault] ».

Du côté de Richard Malka les finalités semblent plus opaques, comme cette création d’une fondation du dessin de presse dont on peut s’interroger sur le contenu et la réelle utilité, en dehors d’être une véritable usine à gaz juridique et à recyclage de dons. f.f.

Bonus
Ci-dessous un extrait du passage de Philippe Val dans Le Supplément de Canal+ (en promo chez ses amis des médias pour son dernier livre) :

« Maïtena Biraben : On va rester sur ce qui vous concerne, puisqu’on parle de ces dividendes que vous avez touché avec Cabu pour le numéro emblématique « C’est dur d’être aimé par les cons », 300 000 euros chacun, est-ce que vous le confirmez ?
Philippe Val : Heu, c’est compliqué à expliquer. Je voulais… Cabu et moi, on voulait céder notre journal à Riss et à Charb, et à d’autres aussi qui ont refusé. Ils n’avaient pas les moyens, et fiscalement c’était impossible pour eux. Il fallait dégonfler le capital. Moi comme je partais on a dégonflé le capital, de façon à qu’ils puissent avoir des actions, qu’ils puissent posséder le journal pratiquement gratuitement, sinon c’était impossible.
Maïtena Biraben : La somme vous la confirmez ?
Philippe Val : Oui, il y a eu 300 000 euros qui leur ont permis d’accéder à la possession du journal. C’était un journal qui nous appartenait à Cabu et à moi, on leur a donné gratuitement. »

Bien évidemment tout ceci est faux et un énorme mensonge comme d’habitude chez Val. Le Collectif Charlie Hebdo a bien raison de vouloir être défendu.

Charlie Hebdo 3 mois déjà…

mercredi 8 avril 2015

ob_0c3553_l4057Un trimestre déjà et toujours ce même état de sidération.

Témoignage d’Aurel sur Tignous.

Hommage de Marc Villard à Honoré.

Bientôt un site Internet pour Cabu, sans oublier Charb (et son amendement pour la presse) et Wolinski (dont on expose, avec d’autres, ses affiches à Toulouse).

En illustration : la nouvelle Une de Charlie dessinée par Riss.

Philippe Val est un fieffé menteur

mardi 7 avril 2015

Gros mensonge de Philippe Val, filmé lors de l’émission Le Supplément diffusée le 5 avril 2015 sur Canal+.
Interrogé sur le fait qu’il aurait touché personnellement 300 000 euros de dividendes après la vente record du numéro de Charlie Hebdo « C’est dur d’être aimé par des cons… », Philippe Val a fait une réponse dilatoire et confuse, amalgamant cette somme et la cession du journal à Charb et Riss, s’évitant ainsi de confirmer qu’il l’avait bien touchée.

media_xll_7391651Seul problème, c’est bien en 2006 que Val s’en est mis plein les poches (en fait 330 000 euros) en tant qu’actionnaire principal du journal comme l’a dévoilé Le Monde dans son numéro daté du 30 juillet 2008 .
A l’époque seule une petite prime avait été versée aux salariés et rien aux collaborateurs payés en droits d’auteur. Val, Cabu, Bernard Maris, Eric Portheault, actionnaires, se partageant les bénéfices (825 000 euros) de cette vente extraordinaire (près de 500 000 exemplaires).

Rien à voir donc avec la cession du titre et des actions à Charb et Riss lors de son départ en 2009 pour France Inter (Il pourrait dire aussi qu’il a empoché les parts de la société immobilière propriétaire des locaux de Charlie). Philippe Val qui tente aujourd’hui de se refaire une santé médiatique pour la sortie de son dernier livre, n’hésite pas une fois de plus, à piétiner la vérité et ses amis perdus… qui ne lui parlaient plus pour la plupart.

ValSupplementDans la même émission, il s’en est pris aux signataires de la tribune du Collectif Charlie Hebdo, parue dans Le Monde, « une chronique assez étrange », les accusant de dire à propos des 30 millions d’euros de Charlie Hebdo, « nous on est pas du côté de l’argent on est du côté de la morale », alors que selon lui « l’argent et la morale ne s’opposent pas ». Surtout quand on n’en a aucune, comme Philippe Val. f.f.

Le Supplément à voir en replay (Val à 57.01 minutes après son portrait) avec d’autres perles du genre « Le journal qui nous appartenait à Cabu et à moi, on leur a donné gratuitement »…

L’amendement Charb définitivement voté

vendredi 3 avril 2015

avatar-charbLu dans L’Express à propos de la loi sur la modernisation de la presse :

[…] Par ailleurs, le texte crée un nouveau statut “d’entreprise solidaire de presse d’information“, destiné à favoriser la viabilité de nouveaux titres qui, faute de capitaux, disparaissent souvent peu après leur naissance. Il est réservé à la presse d’information politique et générale.

Les contribuables souscrivant au capital de ces entreprises pourront bénéficier d’une réduction d’impôt de 50% dans une limite d’un versement de 1.000 euros.

Le texte permet également la défiscalisation de dons aux associations d’intérêt général œuvrant pour le pluralisme de la presse.

Ces mesures de réductions d’impôt constituent ce qui a été appelé “l’amendement Charb“, en hommage à l’ancien directeur de Charlie Hebdo qui les avait réclamées.  […]

Illustration : dessin de Charb (Stéphane Charbonnier).