Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour la catégorie ‘Edition’

Les auteurs se rebiffent

mardi 2 décembre 2014

affiche-des-auteursIl y a semble-t-il pire que la situation des dessinateurs de presse, celle des auteurs de bandes dessinées et celle des auteurs de livre jeunesse.

Précarisation, paupérisation, rémunérations dérisoires, sont les mots les plus entendus dans la lutte qu’ils mènent pour la reconnaissance de leurs droits.

Sur le site ActuaBD.com on apprend que le SnacBD, syndicat d’auteurs de BD appelle à une marche des auteurs le samedi 31 janvier 2015, pendant le prochain festival d’Angoulême pour manifester leur mécontentement sur la réforme brutale et soudaine de leur régime de retraite complémentaire obligatoire (RAAP). Le communiqué du SnacBD.

Déjà au cours du dernier festival de Saint-Malo, 400 auteurs avaient participé à une grève des signatures pour le même motif et on annonce déjà une initiative du même ordre pour le prochain festival du livre de Paris.

A cela s’ajoute le mépris pour les auteurs manifesté par des maisons d’édition comme Gallimard qui se débarrasse sans état d’âme ni préavis de sa filiale Autrement Jeunesse qu’elle a achetée il y a à peine deux ans. Une situation que les auteurs ont dénoncée lors du dernier salon du livre jeunesse de Montreuil comme le raconte le site ActuaLitté.com.

Exposition Gus Bofa à Reims et à Paris

mardi 2 décembre 2014

bofa bette2Reims
Jusqu’au 4 janvier 2015, exposition « On verra bien… » : Gus Bofa et la guerre de 14 ».
Présentation des organisateurs :
« Illustrateur de génie, Gus Bofa (1883-1968) publia de nombreux dessins consacrés à cette guerre à laquelle il participa comme simple soldat d’infanterie. Grièvement blessé en décembre 1914, il recommence à dessiner depuis son lit d’hôpital. Il tirera de ce séjour un pamphlet cinglant, Chez les Toubibs (1917), où il dénonce l’incompétence et l’optimisme meurtrier des personnels de santé.
Avec son ami Pierre Mac Orlan, il collabore à La Baïonnette, un hebdomadaire satirique au titre évocateur, tout en charge contre l’ennemi. Mais Gus Bofa ne participe jamais au concert des « bourreurs de crâne ». Il s’attache à traduire avec justesse et tendresse la vie des soldats et leur « cafard ». Avec Gus Bofa, c’est la guerre vue par les poilus, leur quotidien avec ses côtés dramatiques mais aussi cocasses. L’exposition rassemble de nombreux dessins originaux (dessins au crayon, gouachés ou mis en couleur) accompagnés d’exemplaires de La Baïonnette. »

Médiathèque Jean Falala, 2 rue des Fuseliers, 51100 Reims. Horaires d’ouvertures : du mardi au samedi, de 12h à 19h. Mardi 13h-19h / mercredi 10h-19h / jeudi 13h-19h / vendredi 13h-19h / samedi 10h-18h

Paris
« Gus Bofa : l’adieu aux armes », exposition du 26 novembre 2014 au 31 janvier 2015 à la Mairie du 17ème.
Du lundi au vendredi de 9 h à 17 h ; jeudi de 9 h à 19 h ; samedi de 9 h à 12 h. Visites guidées par le commissaire de l’exposition les mercredis 17 décembre 2014, 13 et 20 janvier 2015.
201311-Bofa_l_enchanteur_cPrésentation des organisateurs :
« Gus Bofa (Gustave Blanchot de son véritable nom) – né en 1883 et mort en 1968 – fut, pour Pierre Mac Orlan « le meilleur interprète du fantastique social ». Ami de Francis Carco et de Maurice Constantin Weyer, cet illustrateur prodigieux a été associé à la création des plus belles éditions rares de l’entre-deux-guerres.Toute l’œuvre de Bofa est marquée par son expérience du Front durant la Première Guerre Mondiale. Mobilisé à 31 ans, grièvement blessé, il revient chez lui « à l’état de mutilé translucide et décoloré », titulaire de la Croix de Guerre et de la Médaille Militaire. Les souffrances et les peurs endurées au combat et à l’hôpital nourrissent chez lui un pessimisme profond et une vision désabusée de la condition humaine. Une grande partie de son œuvre fut créée au 4 rue Edouard-Detaille où il vécut quarante ans. »

Emmanuel Pollaud-Dulian, auteur de la biographie « Gus Bofa, l’enchanteur désenchanté » (éditions Cornélius), dédicacera son livre dimanche 7 décembre 2014, à partir de 14 h, dans le cadre de la Journée du Livre à la mairie du 17ème, 16-20, rue des Batignolles, 75017 Paris.

Bado parle de son métier

vendredi 28 novembre 2014

EnFeu_Bado lrBado (Guy Badeaux) dessinateur du quotidien québécois Le Droit s’exprime longuement sur le site ActuaBD à l’occasion de la parution de son dernier livre « Vous êtes en feu ! », aux éditions David (Ottawa). Extrait :

[…] « Pouvez-vous nous parler de votre parcours en tant qu’illustrateur et dessinateur de presse ?

J’ai commencé comme caricaturiste simplement. Ce n’était pas du dessin politique. J’ai dessiné à La Gazette des hommes d’affaires. J’allais rencontrer des hommes d’affaires et je faisais leur caricature. Ensuite, je suis passé au Devoir où je faisais des caricatures d’écrivains dans le cahier des arts. Et puis j’ai été au Jour Hebdo et c’est là que j’ai commencé à faire du dessin politique. Ensuite je me suis exilé dans l’Outaouais à la mort de Daniel McKale, mon prédécesseur au Droit. Et je persiste et je signe là depuis 33 ans.

Avez-vous l’impression que votre métier est affecté par la crise de la presse, la convergence des médias, etc.?

J’ai l’impression qu’on est la dernière génération de dessinateurs de presse, comme on les connaît au Québec. Parce que, premièrement, ils n’ont pas entraîné de relève. On ne voit jamais de jeunes dessinateurs dans les pages éditoriales. Quand je prenais des congés, l’été, j’ai essayé de dire qu’on devrait donner du travail à des jeunes. Mais les jeunes auxquels on avait fait appel, à l’époque, c’étaient Patrick Dea et Cédric Loth, qui sont dans la cinquantaine aujourd’hui. C’est donc assez difficile, parce qu’il faut qu’un dessinateur soit au courant de l’actualité, et puis et ça demande un certain travail. […] »

A lire l’intégralité de l’entretien accordé à Marianne St-Jacques au printemps 2014.

Interview de Bado par Guillaume Doizy (2013).

Le blog de Bado.

La BD est un métier

lundi 17 novembre 2014

createurbdLa première édition de « Comment devient-on créateur de bandes dessinées ? » publiée en 1969 aux éditions Marabout (et vite épuisée), était devenu un livre culte pour nombre de dessinateurs, son auteur Philippe Vandooren (ancien rédacteur en chef du Journal de Spirou et directeur éditorial de Dupuis, décédé en 2000) y dialoguait avec les dessinateurs Franquin et Jijé (Joseph Gillain).

51X37ZRXYMLUn livre toujours utile pour nombre de « créateurs » de bandes dessinées qui peuvent y trouver de précieux conseils sur les techniques de dessin et de narration.

Les éditions Nifle ont eu la bonne idée de le rééditer en 2001, et à nouveau en 2014, sous le titre “Profession créateur de bandes dessinées”. Certains textes ont été réactualisés et la maquette, beaucoup plus agréable, enrichie de documents inédits.

En illustration la couverture de la première édition et celle des éditions Nifle avec un dessin de couverture est signé Gir (Jean Giraud).

Cabu parle de son Beauf au JDD

dimanche 16 novembre 2014

Reportage video du Journal du Dimanche (chez Cabu) à l’occasion de la parution de L’Intégrale Beauf (Michel Lafon). Le dessinateur du Canard enchaîné et de Charlie Hebdo y parle de son personnage du Beauf, du fils du Beauf, et du petit fils du Beauf, et range dans cette catégorie Eric Zemmour.

Cliquer sur l’image :

Cabu-Beauf

Bilal, les jaloux et les aigris

dimanche 16 novembre 2014

9782203033092Extrait de l’article que Paris Match consacre au dernier album de d’Enki Bilal ” La couleur de l’air” (Casterman). Couverture en illustration :

[…] En étant le premier auteur à dépasser les 150 000 euros pour une planche, Bilal est devenu la bête noire du milieu. Lui, balaie les critiques, excédé par « les jaloux et les aigris ». « Déjà, pour moi, la bande dessinée n’a plus de sens. Je ne travaille plus sur des planches ­depuis au moins dix ans, je dessine des cases sur des grands formats qu’ensuite je scanne pour finalement les ajuster à mon histoire. J’ai une plus grande liberté de dessin depuis que j’utilise ce système. Ceux qui pensent que je fais ça pour des raisons mercantiles sont idiots… » Alors oui, le dessinateur a laissé des plumes en vol, mais l’homme n’en a que faire. « Si je me suis coupé de ceux qui ne jurent que par la bande dessinée classique, de “Pilote” à “Tintin” en passant par “Spirou et Fantasio”, franchement ce n’est pas très grave. Moi j’ai progressé, avancé. Pas eux ! »