Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour la catégorie ‘Actu Média’

Béret baguette

vendredi 11 décembre 2009

Courrier international N°997L’hebdomadaire Courrier International publie avec son n°997 (10-16.12.2009. en illustration) un supplément qui rassemble 100 dessins sur le thème « Ah, ces gaulois ! » La France et les Français vue par les dessinateurs de plusieurs pays, de la Suisse au Pays-Bas, en passant par Israël et le Burkina Faso.

Odile Conseil coordinatrice de l’album le présente ainsi :

« Telle n’était pas sa vocation initiale, mais cet ouvrage constitue, à sa manière, une contribution cosmopolite au débat sur l’identité française qui a cours en ce moment dans notre beau pays. L’identité française, elle apparaît dans les pages qui suivent, décrite, croquée, moquée – plus ou moins gentiment – par des dessinateurs du monde entier. »

Deux pages donnent la parole aux dessinateurs qui évoquent leur usage des clichés graphiques.

Dans le numéro de Courrier International, un article de la rubrique « Insolites » est consacré à Stephen Wiltshire, artiste autiste, qui redessine de mémoire des panoramiques de villes, New-York, Rome, Madrid, Tokyo, Jérusalem, qu’il a survolées en hélicoptère. Stephen Wiltshire possède sa propre galerie à Londres où il réside.

La débandade dessinée / suite de la suite

jeudi 3 décembre 2009

Ce blog, par l’intermédiaire d’un article de l’excellent site ActuaBD.com (23.11.2009) soulevait le problème de l’exploitation par les éditeurs des auteurs de bande dessinée, de plus en plus nombreux et de moins en moins payés pour leur travail. Cette polémique lancée dans le magazine DBD par Henri Filippini a eu des suites puisque ce dernier, toujours sur le site ActuaBD, a publié un billet d’humeur sous le titre : « Battez-vous, nom d’un schtroumpf » et que le dessinateur Jacques Terpant lui donne raison dans une tribune libre.

Extraits :

[…] « Pourquoi a-t-il raison ? Car tout a changé. On voit aujourd’hui exister des maisons d’édition avec des catalogues volumineux dont les chiffres des meilleures ventes, auraient été considérés, il y a vingt ans, comme des échecs commerciaux retentissants. Pourtant, ces maisons prospèrent, éditent toujours plus et souvent mieux. Ces éditeurs font leur métier.
Mais si ces maisons d’éditions peuvent vivre de ces faibles tirages, c’est parce que leurs auteurs n’ont plus de prix, Beaucoup reçoivent une avance ridicule qu’ils acceptent avec le rêve secret que la gloire les prendra un jour dans ses bras parfumés, et là, on verra ce que l’on verra ! Sans avoir, hélas, compris que l’éditeur concerné vit de son rêve, comme autrefois l’éditeur dit « à compte d’auteur », en accumulant une suite de petits bénéfices sur de petits tirages. Mais cet éditeur ne lui donnera jamais les moyens de passer à la dimension supérieure, lui préférant toujours un nouvel arrivant encore moins exigeant qui, du fond de la cuisine de chez maman ,où il vivra encore 15 ans, se prépare à montrer son œuvre à un public qui l’attend : « Bon, il ne m’a pas proposé d’argent pour le premier album, mais si cela marche… » Le jeune auteur est (je sais que la comparaison est risquée) comme un travailleur sans papier : il n’aura du travail que s’il accepte des conditions de travail encore plus basses que son frère immigré en situation légale qui, lui-même, était moins cher que…. Etc. » […]

[…] « Il est bien difficile de lutter contre l’évolution d’un métier, mais là où Filippini a encore raison, c’est que nous en sommes en partie responsables. Les auteurs ne se parlent pas de leurs tirages, de leur situation véritable, de leurs contrats, Nous sommes des caricatures d’individualistes forcenés. C’est la raison principale de la situation qui est la nôtre Aux Etats-Unis, un écrivain qui veut éditer cherche d’abord un agent littéraire qui va défendre ses intérêts. Ce métier débute tout juste en France. Je me souviens de l’un d’eux qui avait pouffé de rire en lisant le contrat d’un écrivain français pourtant reconnu et bon vendeur. Nous sommes devenus des écrivains, nous en avons le statut depuis que la presse a disparu. Voilà un terrain à débroussailler, mais vite, les ronces deviennent étouffantes. »[…]

En tout cas le débat sur ce sujet de l’argent souvent tabou dans le milieu de l’image dessinée est ouvert, sur ActuaBD.com notamment.

Capture d’écran du site Actua BD.

Capture d’écran du site Actua BD.

ça l’affiche mal

mardi 1 décembre 2009

Stopp ja - SuisseUne affiche dessinée peut-elle influencer un vote ? On peut se poser la question après le résultat du référendum contre les minarets organisé en Suisse et qui a recueilli près de 58% de votes favorables à leur interdiction.

Un dessin caricatural, simpliste mais très graphique, qui met en avant une femme en burqa et un drapeau helvétique hérissé, couvert, transpercé ?, de minarets pointus (en illustration).

UDC Mouton-noirCette affiche (dont l’auteur est pour l’instant anonyme) déclinée en français, italien, et en allemand, avait d’ailleurs été interdite à Lausanne et à Bâle après un avis défavorable de la Commission fédérale contre le racisme.

Cet organisme public consultatif avait jugé que cette image « attise la haine ».

Le Comité des droits de l’homme de l’ONU s’était lui aussi inquiété de cette campagne d’ « affiches sinistres » .

À noter que l’UDC (Union Démocratique du Centre) à l’initiative de ce référendum, est coutumière de ce type de provocation puisque déjà en 2007 ce parti populiste de droite avait diffusé une affiche raciste stigmatisant les populations étrangères (illustration).

La publicité c’est facile…

lundi 23 novembre 2009

La domination masculine…il suffit d’avoir un peu de mémoire :

Dessin de Siné publié en 1980 dans « Érotissiné » et repris dans plusieurs de ses biographies.

À noter par ailleurs,  que le site officiel du film publie chaque semaine un dessin de Catherine Beaunez.

sine-tricot

Quelques infos

jeudi 19 novembre 2009

Cabu - affiche velibPour lutter contre les dégradations volontaires de Vélib’, la Mairie de Paris et la société Jean-Claude Decaux ont réalisé une campagne de sensibilisation à ce problème. Des affiches signées Cabu sont affichées depuis le mois de mai dans toute la capitale.

Napo expose ses dessins du 27 novembre au 9 décembre 2009 au Sous Bock, 49, rue Saint Honoré, 75001 Paris. Vernissage le jeudi 26 novembre à 18h.

Napo

Geluck se lâche


La Dépêche du midi a consacré un article au dessinateur Geluck à l’occasion de sa venue à Toulouse pour la signature de son livre « Geluck se lâche ». À noter que, selon l’excellent site ActuaBD.com, le dessinateur à reçu le 16 novembre, du Roi des Belges, son Altesse Albert II, l’insigne de « Commandeur de l’Ordre de la Couronne ». Titre accordé « à des citoyens ayant mérité et dont le passé s’avère irréprochable ».

Merci qui ? Merci Pr Choron !

mardi 10 novembre 2009

Choron Dernière le filmLe film de Pierre Carles et Martin « Choron dernière », « Vie et mort du Professeur Choron et de Charlie hebdo », est désormais disponible en DVD. Vuillemin et Lefred Thouron illustrent la jaquette. Durée du film 98mn.

Texte de présentation de Delfeil de Ton :

«  Choron est né pauvre. Il est mort pauvre. Il a vécu comme un riche. Somptueux, généreux, honnête. Vous connaissez beaucoup de patrons à qui il est arrivé d’habiter dans une cave pendant que ses anciens employés pétaient dans la soie ? Pas primable, pas décorable, ininvitable à l’Élysée, le Choron. Grandiose. Ah oui, il ne faut pas oublier que c’était un génie du comique. Qu’il a fourni de la matière à plagiat pour encore plusieurs générations. »

À quand un film sur Cavanna ?

Merci qui ? Merci Hara-Kiri !

Les éditions Hoëbeke publient « La pub nous prend pour des cons, la pub nous rend cons ». Un florilège des parodies de publicités parues dans le mensuel Hara-Kiri, créé en 1960 par le Pr. Choron et Cavanna, qui signe les textes de l’album.

Beaucoup de photos, dont une du jeune Vuillemin en figurant amateur de bière, mais aussi quelques dessins de Gébé, Cabu, Wolinski et Reiser.

hara-kiri - La pub nous rend consExtrait de la présentation du livre par le site bibliosurf.com :

« Les fougueux rédacteurs du journal, Cavanna en tête, dénoncent la publicité en la présentant comme la future aliénation d’une société de consommation qui s’éveille : il faut abattre la bête ! Et tandis que les marques s’efforcent de composer avec soin un monde idéal supposé le plus attractif possible, le bras vengeur d’Hara Kiri invente le détournement de publicité. : Une mise en garde lucide et visionnaire.
Affreux, méchants et bien entendu drôles, les protagonistes de ces falsifications outrancières transgressent tous les interdits du genre publicitaire dans un maelström de provocations où l’absurde et le saugrenu rivalisent volontiers avec l’indélicat. Dans cette entreprise de destruction sauvage, les produits en prennent pour leur grade, mais c’est également les mécanismes de la publicité qui sont joyeusement éreintés, l’envahissement des marques non seulement sur nos écrans mais aussi sur nous-mêmes, le racisme des campagnes qui normalisent les blondes, les jeunes, les riches, le faux progrès vanté par les annonceurs… Tout ça pour rire bien entendu, mais aussi pour réfléchir un peu… Ce qui, après tout, est toujours bon à prendre ! »

Pour en voir plus sur Hara Kiri.