Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour la catégorie ‘Exposition’

Bruno Heitz célébré à Nancy

lundi 14 octobre 2013

La bibliographie de Bruno Heitz sur le site Ricochet.org est impressionnante. Il a illustré ou imaginé seul, plus de 140 ouvrages destinés à la jeunesse ou aux parents qui veulent éveiller leurs enfants à la lecture avec des livres pas ordinaires.

Il a beau signer les images de L’histoire de France en BD racontée par Dominique Joly (Casterman), c’est dans ses propres livres que l’on découvre l’originalité de son travail. Le tout dernier est Monsieur Buvard (réédition et mise à jour) paru en avril 2013 aux éditions du Rouergue, mais on peut aussi citer les aventures de Louisette la taupe (9 tomes parus), Les musiciens de Brême, réalisé en linogravure (Seuil Jeunesse, 2011), Il était un loup (Cloporte 2005), L’imagier des bruits (Albin Michel, 2005), Le Père Noël noir (Palette…2004), Chambre froide (Romans graphiques Seuil jeunesse), ou ses bandes dessinées Un privé à la cambrousse (Gallimard 2011), J’ai pas tué de Gaulle, mais ça a bien failli… (Gallimard, 2010) », et C’est pas du Van Gogh mais ça aurait pu… (Gallimard 201). Etc., etc.

Autant dire que l’exposition que lui consacre la ville de Nancy (où il est né en 1957) est un bel hommage à son talent créatif.

Retour au bercail pour Bruno Heitz du 12 septembre au 8 décembre 2013. Médiathèque Manufacture, 10, rue du Baron Louis, 54 000, Nancy.

Photo © Mathieu Rousseau

Félix Vallotton le documentaire

jeudi 10 octobre 2013

C’est comme ça, ce blog se permet allègrement de passer de Jacques Faizant à Félix Vallotton.

Tous ceux qui ne pourront venir à Paris visiter l’exposition que le Grand Palais consacre à ce peintre et graveur, ont jusqu’au 13 octobre pour voir gratuitement le documentaire Félix Vallotton, la vie à distance récemment diffusé par Arte un dimanche en milieu d’après-midi.

Un film de 52 minutes signé Juliette Cazanave.

Seul petit bémol le manque d’imagination de l’accompagnement musical, avec les incontournables Claude Debussy et Eric Satie lorsqu’il s’agit de montrer des dessins ou de peintures du siècle dernier. Heureusement la force des œuvres nous empêche de sombrer dans la douce léthargie que pourraient provoquer les musiques (et le ton du commentaire).

Au-delà du 13 octobre, le film sera disponible en VOD sur Arte boutique à l’achat ou à la location.

En illustration : La Blanche et la Noire. Félix Vallotton. 1913. (Cliquer sur l’image pour l’agrandir).

Albert Uderzo dessinateur

lundi 7 octobre 2013

Avant la déferlante médiatique qui va accompagner la parution le 24 octobre dans 23 pays des 50 millions d’exemplaires de l’album “Astérix et les Pictes”, (scénario Jean-Yves Ferri et dessin Didier Conrad), quelques lignes pour annoncer l’exposition «  Astérix à la BNF » qui sera présentée à la Bibliothèque Nationale de France du 16 octobre 2013 au 19 janvier 2014.

Au départ de cette initiative le don à la BNF en 2011 par Uderzo des planches originales de trois albums de la série “Astérix le Gaulois”, “La Serpe d’or”, et “Astérix chez les Belges”.

Cet évènement sera l’occasion de rendre hommage non seulement à l’immense créateur que fut René Goscinny mais aussi à un des plus grands dessinateurs de BD actuels Albert Uderzo, 86 ans, dont on ne compte plus les séries qu’il a dessinées de Tanguy et Laverdure à Astérix en passant par Belloy, Jehan Pistolet ou Oumpah-Pah.

Avec Franquin, Uderzo a introduit le mouvement dans les images fixes de la bande dessinée. Il suffit de regarder chacune de ses cases pour s’en apercevoir, non seulement à travers la composition extrêmement lisible mais aussi par l’agilité et la précision du trait (pinceau). Comme celles du créateur de Gaston Lagaffe, les images d’Uderzo semblent animées. Une virtuosité naturelle que la réédition des albums de la série re colorisés (La Grande Collection) permet de constater.

Loin de la machine à sous que représente aujourd’hui la saga Astérix, la reconnaissance de la réussite d’un auteur permet aussi de rappeler que son travail est à la base artisanal, fait de passion, de création et de talent.

Quelques ouvrages :

L’intégrale Uderzo dont le premier tome 1941-1951 (424 pages) est paru en 2012. Un travail colossal mené par Philippe Cauvin et Alain Duchêne avec l’assentiment de l’auteur et qui devrait compter au moins 5 volumes. Hors Collection.

Astérix de A à Z, le catalogue de la rétrospective de la BNF publié sous la direction de Carine Picaud.

Uderzo se raconte. Stock. 2008.

Uderzo. Alain Duchêne. 2003. Editions du Chêne.

 De Flamberge à Astérix. Editions Albert-René. 1985.

Exposition Félix Vallotton à Paris

mercredi 2 octobre 2013

« Félix Vallotton* est l’un des artistes majeurs de sa génération. Lausannois de naissance, Français d’adoption, il a créé une œuvre qui appartient au patrimoine commun des deux pays et à celui de l’histoire de l’art européen. Portraitiste remarqué à ses débuts, il s’engage après 1890 dans la gravure sur bois. Le renouveau qu’il insuffle à cette technique ancestrale lui vaut rapidement une notoriété internationale d’artiste à la pointe de la modernité. Lié d’amitié avec Vuillard, Bonnard et Maurice Denis, il rejoint le groupe des nabis et devient le principal illustrateur de La Revue blanche. »*

Le Nouvel Observateur consacre un article à ce « peintre singulier » , un « anarchiste embourgeoisé », « volcan sous la glace » et « ses atmosphères étranges à redécouvrir avec jubilation », à l’occasion de l’exposition de 170 de ses œuvres que le Grand Palais à Paris présente du 1er octobre 2013 au 20 janvier 2014.

*(1865-1925)

*Texte de présentation extrait du site de la Fondation Félix Vallotton

En illustration : Femme couchée dormant. 1899. Autoportraits.

Félix Vallotton sur Google images.

Une galerie Glénat à Paris

vendredi 27 septembre 2013

Qui a dit que le monde de la bande dessinée se portait mal ? Après avoir acquis en 2007 le catalogue BD des éditions Albin Michel, racheté au mois d’août Mad Fabrik l’éditeur de la série à succès Kid Paddle, puis racheté en septembre le catalogue des éditions 12bis (en redressement judiciaire), les éditions Glénat ont inauguré jeudi 26 septembre au cœur de Paris un nouvel espace d’exposition.

De nombreux auteurs étaient présents parmi lesquels Druillet, Vuillemin, Didier Convard, Tronchet, Wolinski, Morchoisne, Bridenne.

Egalement présente Virginie Vernay qui a coordonné avec Cavanna l’album La gloire d’Hara Kiri à paraître en octobre chez Glénat et qui rassemble les dessins des nombreux dessinateurs – Fred, Gébé, Cabu, Reiser, Vuillemin, Lefred Thouron, Gourmelin, Serre, Topor, Wolinski, Willem, entre autres – qui ont participé aux aventures du magazine « bête et méchant ».

Autre information, et toujours chez le même éditeur, la parution d’une biographie de Reiser par Michèle Reiser, sa dernière épouse.

La galerie Glénat présente actuellement une sélection des œuvres, dessins et planches, des dix expositions à venir. Un espace sera réservé au dessin d’humour.

Galerie Glénat, Carreau du Temple, 22 rue de Picardie 75003, Paris.

Exposition Gotlib à Saint Malo

lundi 23 septembre 2013

Plus qu’un mois – jusqu’au 27 octobre – pour découvrir l’exposition “Gotlib : L’effet coccinelle” que la ville de St Malo et le festival Quai des bulles ont consacré à ce formidable dessinateur.

Extrait du texte de présentation de Gérard Cousseau, auteur et scénographe :

[…] L’auteur est imprévisible ; en plein milieu d’un récit, son inspiration peut partir en vrille… Son seul souci est l’efficacité, la précision, la maîtrise totale du rythme dans lequel il veut embarquer son lecteur. Pour un bon gag ou un bon mot surgissant à l’improviste, il n’hésite pas à prendre des chemins de traverse. Dans le seul but de faire rire. Faire rire ! Souci obsessionnel chez Gotlib.
Pourtant, très souvent, sous les fous rires débridés, l’homme cache parfois une immense tendresse, parfois une profonde angoisse. Outre ses nombreuses collaborations avec d’autres dessinateurs (Fred,
Alexis, Mandrika, Solé, Franquin… Etc…), une foultitude de personnages et de situations prétextes au rire vont alors voir le jour :
De Nanar et Jujube à Rhâââ Lovely, en passant par Gai Luron, les Dingodossiers avec Goscinny, la Rubrique à Brac avec ses célèbres Newton, Charolles, Burp, Hamster Jovial, Super Dupont, Pervers Pépère et cette inénarrable coccinelle, héritière de la souris qui déjà sévissait sous la patte de Gai Luron, l’auteur nous emporte, nous transporte, nous fait proprement exploser de rire à chaque page. Du coup, ses joyeux « délires » deviennent indispensables en nous épargnant à coup sûr le ronron d’un cdi en psychanalyse. […]

Un article de l’AFP sur l’évènement paru dans La Provence.

Renseignements pratiques.