Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour la catégorie ‘Presse’

Unique à jamais : Reiser

samedi 1 novembre 2008

Le nouvel observateur« Nous autres, survivants d’«Hara-Kiri», nous n’avons cessé depuis vingt-cinq ans de parler entre nous de Reiser. Il était le plus jeune. Quand il sut qu’il allait mourir, il nous dit : «Je ne serai jamais un vieux con.» Il était sûrement celui qui l’aurait risqué le moins !

Curieux, sans cesse à l’affût, voulant savoir, désirant faire, s’éclairer au solaire, avant tout le monde, imaginer une maison intelligente, avant tout le monde, être un pionnier du deltaplane. Il décortiquait, il démontait comment ça marche.

Comprendre les choses, les hommes, la société. Tout l’épatait. La bêtise en action, les réalisations de l’intelligence. L’œil à tout, partout, sur tout, il prenait à témoin. C’est souvent, d’ailleurs, dans ses dessins, que le lecteur est pris à témoin.

Qui c’était, le dessin le plus drôle ? Le dessin de Reiser. Qui c’était, le dessin le plus fort ? Reiser. Vous ne rencontrerez pas un dessinateur qui ne vous dira son admiration pour Reiser. Reiser qui se prononce rézère, pas raïzeur, tâchez de vous en souvenir.

Reiser qui ne se prenait pas pour le plus fort. Pour lui, le plus fort, c’était Gébé. »

Reiser, c’est Delfeil de Ton qui en parlera toujours le mieux. 

Ces lignes sont extraites d’un texte paru dans le n°2295 (30.10.2008) du Nouvel Observateur qui rend un hommage au dessinateur disparu il y a 25 ans.

Vive les femmes de ReiserHara-Kiri Une de Reiser : Le concordeDu 30 octobre au 18 décembre, huit albums légendaires de Reiser seront vendus avec l’hebdomadaire : Vive les femmes !, les Copines, Gros Dégueulasse, la Vie au grand air, Mon papa, On vit une époque formidable, la Vie des bêtes et son tout premier livre Ils sont moches.

Autre raison de célébrer cet auteur mort trop tôt à 42 ans, l’exposition que propose Le Musée de l’Air et de l’Espace (aéroport de Paris-Le Bourget) jusqu’au 4 janvier 2009 et qui rassemble les dessins de Reiser sur l’aviation (entrée libre).

Le canard enchaîné hebdo

jeudi 30 octobre 2008

Ce blog l’annonçait il y a quelques mois, l’album Le Canard enchaîné, 50 ans de dessins, La Ve République en 2000 dessins (1958-2008) est désormais disponible en librairie.

Le canard enchaîné - 50 ans de dessinsSon éditeur, Les Arènes, annonce 650 pages, 300 événements majeurs passés au crible, 50 textes inédits de l’historien Laurent Martin et de Patrice Lestrohan, journaliste au Canard, sur les grandes « affaires » révélées par l’hebdomadaire, 26 portraits de dessinateurs, 9 présidences passées en revue, 1’index des personnages et des événements dessinés et un index des dessinateurs. Au total un album de 4,5 kg vendu 69 €.

Jacques Lamalle, ancien journaliste du Canard enchaîné, et véritable maître d’œuvre de l’ouvrage parlent de son travail colossal, il a visionné 75 000 dessins, au micro de Thierry Geffrotin sur le site d’Europe 1.

Cet ouvrage est aussi un véritable événement, car longtemps la direction du Canard enchaîné a refusé tout projet éditorial. Il est aussi l’occasion de se rendre compte que depuis les arrivées de Pétillon en 1993 et de Lefred Thouron en 1994, aucune nouvelle signature n’est venue rejoindre l’équipe des dessinateurs.

À noter que le canard dessiné qui orne la couverture et la manchette du journal chaque semaine est l’œuvre de Henri Guilac 

Les femmes sont-elles l’avenir du dessin de presse ?

vendredi 24 octobre 2008

Force est de constater que le dessin de presse satirique n’a pas évolué dans son mode d’expression depuis des dizaines d’années. Ni dans la forme, avec le poids d’un fort héritage du Charlie Hebdo de la belle époque dont hélas aujourd’hui on n’a retenu que le principe des « échappées », surtitre et dessin commentaire du surtitre, ni dans le fond, les dessinateurs sont « condamnés » à commenter les péripéties d’un monde politique qui lui-même à du mal à se régénérer.

Illustration © Pénélope Bagieu

Illustration © Pénélope Bagieu

Résultat, peu de renouvellement des signatures. Ainsi, un nouvel hebdomadaire comme Siné Hebdo a fait appel à des dessinateurs qui exerçaient déjà à La Grosse Bertha en… 1991 et beaucoup de ceux qui dessinent dans Le Canard enchaîné ou Charlie Hebdo le font pour beaucoup depuis 1968.

Alors, comment ce genre très particulier et dont l’existence remonte à plusieurs siècles va-t-il à l’instar de la bande dessinée ou de l’illustration, trouver un nouveau souffle pour gagner de nouvelles générations de lecteurs ?

Une piste peut-être : les dessinatrices. Dans cet univers professionnel très masculin, on constate ces dernières années l’arrivée de jeunes auteures et l’on voit surtout que leur pratique du dessin d’humour est sensiblement autre que celui des dessinateurs.

On échappe au graveleux systématique, aux stéréotypes culturels, et le graphisme et l’humour sont souvent moins convenus s’émancipant souvent des « codes » archaïques de la profession. D’ailleurs, il est rare qu’elles abordent les sujets politiques ou la caricature, préférant les thèmes dits de « société ». Cette approche différente du métier est intéressante à suivre, car, même si tout ce qui est publié depuis des années dans le domaine n’est pas à jeter au panier, elle indique très nettement une tendance nouvelle avec laquelle il faudra compter à l’avenir. ff

josephineOn connaît déjà Claire Bretécher, Catherine Beaunez, Soledad, Catherine Meurisse, Gally, Florence Cestac (entre autres), dans les années qui viennent il faudra peut être rajouter à cette liste Pénélope Bagieu et Margaux Motin :

JosephinePénélope Bagieu

Illustratrice. À 26 ans elle a déjà signé quelques campagnes publicitaires bien visibles (BNP Paribas, EDF, Crédit Agricole, Garnier). Elle est aussi l’auteur de Ma vie est tout à fait fascinante paru en janvier 2008 (Jean-Claude Gawsewitch) de Chama Sutra – texte de Chat Malo – ( La Martinière), et de Cahier d’exercices pour les adultes qui ont séché les cours d’éducation sexuelle – textes de Frédéric Plotin (Minerva). Autre titre de Pénélope Bagieu, Joséphine édité en septembre par Jean-Claude Gawsewitch dans la Collection Tendance fille. À noter que ce titre est aussi vendu en coffret avec le premier titre du même auteur Ma vie est tout à fait fascinante. Son blog.

Margaux Motin

Cette jeune illustratrice est déjà cernée par les éditeurs et devrait publier prochainement en album les dessins de son son blog.

En bref…

mardi 21 octobre 2008

© Chenez

© Chenez

Chenez expose « ses œuvres récentes » du 22 octobre au 9 novembre 2008 à la galerie Vies d’artistes, 11, rue de Mézières 75006 Paris. 

Téléphone pour les horaires : 01 45 48 65 64. 

Pour plus d’informations : le mail et le site : vie d’artiste

Drôle de situation que celle de Dobritz dessinateur du quotidien Le Figaro et depuis plusieurs mois au placard au sein de la rédaction. Il le raconte dans son blog. Un récit vertigineux.

Ceux qui n’ont pas pu assister à la journée Quel avenir pour le dessin de presse ? organisée par la BPI du Centre Pompidou peuvent en retrouver un compte-rendu fidèle de Tiphaine Bellambe sur le Site journalisme.com et un article sur Charb.

En attendant prochainement la retranscription complète et en images sur le site de la BPI.

État général de la presse libre

samedi 18 octobre 2008

Le choc de titans Siné HebdoCharlie Hebdo a fait les délices des médias cet été, mais il existe d’autres titres indépendants qui utilisent aussi pas mal de dessinateurs et traitent de sujets d’actualité :

CQFDCQFD, mensuel qui publie en octobre son soixantième numéro lance un appel pressant à ses lecteurs pour recruter très rapidement 2000 abonnés supplémentaires sous peine de cesser de paraître. Basé à Marseille mais diffusé nationalement par les NMPP, CQFD annonce un tirage de 15 200 exemplaires. Le journal publie régulièrement des dessins de Rémi (une impressionnante double-page centrale dans le n°60), Berth, Aurel, Soulcié, Lefred Thouron, Foolz, Dran, Samson, Mabic, Lasserpe, Lindingre, Caritte, Jiho, Lerouge, Ferri, entre autres. En vente partout 2 euros.

La DécroissanceLe Site “CQFD”

La décroissance, désormais mensuel depuis 2007, est sous titré « Le journal de la joie de vivre ». Il est édité par l’association Casseurs de pub basée à Lyon et annonce un tirage de 40 500 exemplaires et des ventes de 20 000 exemplaires, kiosques, abonnements et ventes militantes confondus. Prix de vente : 2 euros. Dans son n°33 on trouve des dessins de Raoul Anvélaut, Ken Avidor, Colcanopa, Pierre Druilhe, Lefred-Thouron et Andy Singer.

Le Site “Casseur de pub” Contacter “La Décroissance”

Vendredi c’est vendredi

vendredi 17 octobre 2008

vendrediCe vendredi 17 octobre 2008 sort dans les kiosques le n°1 de Vendredi, un hebdomadaire qualifié de satirique par le site l’Express.fr. Son contenu présentera le meilleur de l’information et des blogs repérés sur Internet, mais avec un zeste d’humour et des dessins de presse.

Créé par trois journalistes, Philippe Labarde (qui a fait récemment un passage à Charlie Hebdo), Philipe Cohen (ex-Marianne et co-auteur de La face kärchée de Sarkozy, et du supplément à Charlie Hebdo Rien à branler) et Jacques Rosselin (un des co-fondateurs de Courrier international).

Le journal qui dit-on est soutenu par Pierre Bergé, sera vendu 1,50 euro et paraîtra tous les vendredi. Le premier numéro sera diffusé à 200 000 exemplaires et comptera 8 pages de format tabloïd. 

A noter que le titre Vendredi a été utilisé il y a quelques années par le Parti Socialiste pour son hebdomadaire officiel.