Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Charlie Hebdo’

145 écrivains U.S. contre Charlie Hebdo

vendredi 1 mai 2015

New_Yorker_Charlie_Hebdo_1.0Lu dans Libération, à propos de la réaction de 145 écrivains américains qui boycottent la remise du prix PEN America Center pour le « le courage et la liberté d’expression », à Charlie Hebdo le 5 mai à New-York :

[…] « Si nous approuvions la liberté d’expression seulement à ceux avec qui on est d’accord, la notion même de liberté d’expression serait très limitée», explique Andrew Solomon, président américain du PEN : « La récompense n’est pas nécessairement en accord avec le contenu exprimé ».

Sur Twitter, Salman Rushdie, menacé depuis de longues années par une fatwa pour son ouvrage Les Versets sataniques, a accusé ses confrères, qui n’étaient au départ que six, d’être des « lavettes ». Pour l’écrivain, ils ont « horriblement tort ». Selon lui, « démystifier la religion n’est pas de la haine ». Mais de « la satire » précise-t-il.

L’article intégral de Libération.

En illustration la Une du New Yorker (Ana Juan) parue après l’attentat du 7 janvier contre Charlie Hebdo.

Charlie Hebdo, un bon filon pour P. Val et R. Malka

mercredi 29 avril 2015

Affiche du film de Daniel Leconte "C'est dur d'être aimé par des cons"Sidérant.

Alors que Philippe Val et son “ami” son “frère” l’avocat Richard Malka, se sont pendant des années honteusement goinfrés sur le dos de Charlie Hebdo, on lit maintenant ceci dans L’Express, sous la signature de Renaud Revel *:

“Deux « Charlie » pour une Croisette

L’ancien dirigeant de Charlie Hebdo, Philippe Val, l’avocat de l’hebdo satirique, Richard Malka, ainsi que le réalisateur Daniel Leconte, font le siège du Festival de Cannes et de son président, Pierre Lescure, pour que leur dernier film, « C’est dur d’être aimé par des cons 2″, mis en chantier au lendemain même de l’attentat, mais auquel une majorité de journalistes de « Charlie » a refusé de collaborer, soit présenté sur la Croisette. A l’embarras du délégué général du Festival, Thierry Frémaux, qui a sur son bureau un autre film sur le sujet : celui de Denis Robert « Cavanna, jusqu’à l’ultime seconde j’écrirai ». Et dont Frémaux pense le plus grand bien.”

A noter que la production du film a sollicité de nombreux dessinateurs.

Après l’attentat de Charlie Hebdo, le film c’est “Dur d’être aimé par des cons” (qui avait connu une carrière désastreuse au cinéma malgré une présentation au festival de Cannes),  a été de nouveau projeté lors de divers hommages. Les producteurs ont alors déclaré que les droits seraient reversés aux victimes. Pour le 2, on n’a aucun doute sur la destination des recettes.

* L’Express a rajouté ceci à son article (toujours en ligne) : “Richard Malka a tenu à réagir à la suite de cet entrefilet, expliquant qu’il n’a participé de près ou de loin à la confection de ce film. Et donc, qu’il n’a fait le siège de quiconque. Il est vrai qu’on l’a très peu vu dans les médias après le 7 janvier…

MalkaTV

Illustration : affiche signée Cabu. Merci à Charlie enchaîné

Luz parle de “Catharsis” dans Livres Hebdo

samedi 25 avril 2015

1039_unetronqueeLivres Hebdo consacre la Une de son n°1309 et un long article (signé Véronique Rossignol, Anne-Laure Walter), au dessinateur Luz et à son livre “Catharsis” à paraître le 21 mai 2015 (Futuropolis).

Extrait :

[…] Pendant presque trois mois, Luz a dessiné tous les jours, retravaillé ensuite les planches, derrière les volets fermés d’un appartement devenu planque. Il le confirme simplement : savoir dessiner, pouvoir redessiner, l’a sauvé. Et il mesure là encore la chance d’avoir eu cet “outil incroyable” – il nous reprend quand on lui propose le mot “arme” – pour traduire ce qu’il avait dans la tête, pour se “désobséder”. “Un des nombreux psys m’a dit que, grâce au dessin, j’avais pu résoudre la majorité de mes problèmes post-traumatiques.” Lui en est sûr : “Ça m’a évité de perdre la tête.” Ce livre n’a donc jamais été “un projet”, le terme implique trop d’intentions à froid. “C’était vital. Chaque dessin me permettait de poser une planche pour avancer au-dessus d’un pont où au-delà il y a le vide et au-dessous la guerre.” […]

“Quand le livre va sortir, je vais le relire une dernière fois puis je ne l’ouvrirai plus jamais. Et je vais pouvoir passer à autre chose.” Luz

Dessiner avant et après le 7 janvier

jeudi 23 avril 2015

Avant le funeste 7 janvier et le massacre à Charlie Hebdo, les dessinateurs de presse, les caricaturistes, étaient souvent invités à débattre en public sur des thèmes aussi affriolants que « Peut-on rire de tout ? » ou «  Le dessin de presse et la censure ». Et inversement.

Depuis le terrible 7 janvier ils sont invités à s’exprimer sur le thème « Dessiner après Charlie ». En dehors du fait que les dessinateurs, notamment ceux de Charlie, démontrent que c’est possible (même dans le chagrin ), on ne peut que déplorer cette nouvelle mode autour de ce métier.

ob_54a32e_ob-495b2b-caricature-affiche-table-ronD’autres thèmes pourtant ne manquent pas :

Pourquoi les médias, et surtout la presse écrite, n’utilisent-ils pas plus de dessinateurs de presse ?

Pourquoi les tarifs payés aux dessinateurs sont-ils de plus en plus dérisoires ?

Pourquoi les journaux virent-ils les vieux dessinateurs parce qu’ils leurs coûtent trop cher ?

Pourquoi les médias publient-ils des dessins de plus en plus médiocres parce que leurs auteurs travaillent quasiment gratuitement ?

La situation professionnelle des dessinateurs de presse n’était déjà pas glorieuse avant les assassinats de Charlie Hebdo, elle n’a pas changé depuis, et les journaux, en dehors des quelques titres satiriques, ne publient pas plus de dessins.

Ce serait malgré tout injuste de dire que le statut des dessinateurs n’a pas changé. Ils sont aujourd’hui les « fantassins de la démocratie » et les « symboles de la liberté d’expression ». Autant dire des héros et des invités prestigieux pour de beaux (et vains) débats et tables rondes. Si on les rémunère pour y participer, à défaut de dessiner, ils pourront en vivre. ff.

Siné a lu le dernier livre de Charb

mercredi 22 avril 2015

Siné a lu le livre de Charb “Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes” (Les Echappés), et même si celui-ci l’a laissé sur sa faim car il n’a “rien appris sur lui, ni sur sa mahométophobie”,  il en parle dans sa Mini Zone de cette semaine et termine son texte ainsi :

[…] Charb était, sans nul doute, l’un des meilleurs dessinateurs humoristes contemporains. Je ne voyais son travail que le mercredi dans Libé qui reproduisait systématiquement la couv de Charlie Hebdo car je ne l’achetais plus depuis que Val m’avait viré.

Ses unes étaient toujours excellentes et toujours bien meilleures que celles de ses confrères. Charlie ne s’en remettra jamais, je suis prêt à prendre les paris.

Mais, je me suis toujours demandé pourquoi il était aussi accro à ce prophète de malheur que les fumeurs le sont au tabac. Il vomissait d’ailleurs les deux, avec la même démesure ! Les autres sujets d’ire ne manque pourtant pas !

Mais bien que ses fixettes restent, pour moi, impénétrables, il va vachement me manquer ! C’était un mec rare !”

 

mini-zone-de-sine

 

Willem primé à Barcelone

lundi 20 avril 2015

GatPerichWillemLe dessinateur Willem ( Libération, Charlie Hebdo, Siné mensuel ), a reçu le 18 avril 2015 à Barcelone le 17ème Prix International d’Humour Gat Perich.

Parmi les lauréats précédents on peut citer Plantu qui l’avait obtenu lors de la première édition (1996), Wolinski (1998), Mingote (2001), Marjane Satrapi (2008), Kap (2009), Quino (2010). Le prix n’avait plus été attribué depuis trois ans.

perichLa statuette remise aux lauréats représente un chat (gat en Catalan) que dessinait Jaume Perich, disparu en 1995 et à qui ce prix rend hommage (en illustration). Perich était aussi le fondateur de la revue Hermano Lobo et le créateur du journal satirique Por Favor.

Merci à M. C.