Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Wolinski’

L’Humanité en fête et en dessins

samedi 17 septembre 2011

Luz et Charb – et Wolinski qui a réalisé le dessin de Une – ont illustré à l’occasion de la Fête de l’Humanité 2011 le numéro du quotidien L’Humanité paru le 16 septembre.

Une video diffusée sur YouTube explique leurs motivations.

L’équipe de Fluide glacial quant à elle a investit les pages de L’Humanité du 10 septembre  et le stand de Fluide au Village du livre.

Les dessinateurs de Charlie hebdo seront présents pendant tout le week-end de la fête sur le stand de l’association Cuba si, de même que l’équipe de Siné mensuel sera présente le samedi 17 sur le stand de Noisy à partir de 15h.

Charlie hebdo présentera aussi dans la cadre de la fête son exposition et l’album sur les 1000 couvertures de l’hebdomadaire.

Charlie hebdo au musée

mercredi 1 juin 2011

Le Musée Raymond Lafage de Lisle-sur-Tarn, qui a déjà accueilli ces dernières années les dessins de Wolinski, Cabu, Charb, Jul, présentera à partir du 18 juin 2011 une grande exposition consacrée aux 1000 couvertures de Charlie Hebdo publiées depuis 1992, date de la renaissance du titre fondé en 1969 par Cavanna et le Professeur Choron sous le titre de Hara-kiri hebdo, devenu ensuite L’hebdo Hara-kiri, puis Charlie Hebdo.

Les 1000 couvertures qui ont jalonné cette nouvelle aventure seront également réunies dans un album de 330 pages à paraître le 15 septembre (éditions Charlie Hebdo – Les Échappés), à l’occasion des 20 ans de la version actuelle de l’hebdomadaire dirigé depuis 2009 par les dessinateurs Charb et Riss.

Musée Raymond Lafage, 10 rue Victor Maziès, 81310 Lisle-sur-Tarn. Ouvert tous les jours de 10h00 à 12h00 et de 15h00 à 18h00, sauf le mardi. Tél. : 05 63 40 45 45.

La tête à Tonton (Mitterrand)

mercredi 13 avril 2011

Le très intéressant Caricatures & Caricature.com consacre un article  au reportage « Si Tonton m’était caricaturé » diffusé dans l’émission« Un monde de Bulle » (Public Sénat) le 11 mars.

Les dessinateurs Barrigue, Charb, Luz, Cabu, Siné, Wolinski, Morchoisne, évoquent leur relation graphique et éditoriale avec François Mitterrand, président de la République française de 1981 à 1995. Le site propose de nombreux extraits de l’émission.

Nul doute que « Un monde de Bulle » consacrera une émission à Nicolas Sarkozy… lorsqu’il aura quitté le pouvoir.

Illustration : capture d’écran de l’interview de Wolinski.

Bosc l’éternel retour

jeudi 10 février 2011

Nul n’est prophète en son pays. Si en France aucun musée, aucune institution culturelle, n’a encore rendu l’hommage qu’il mérite au dessinateur Bosc (1924-1973), un des pères du dessin d’humour moderne, inspirateur de Reiser, Wolinski, Copi, Bretécher, d’autres s’en chargent au-delà de nos frontières.

Les sites Caricatures et caricature et celui de l’EIRIS annonçent concomitamment la prochaine exposition consacrée à Bosc, présentée du 13 février au 15 mai 2011 au Wilhelm Busch Museum de Hanovre, haut lieu de la célébration du dessin d’humour en Europe.

Ceux qui vénèrent le travail de Bosc peuvent aussi se rendre sur le site Internet officiel du dessinateur régulièrement enrichi par son neveu Alain Damman qui, depuis plusieurs années, entreprend un travail colossal pour reconstituer l’ensemble de l’œuvre de Bosc.

En illustration les 4 affiches qui annoncent l’exposition au Willem Busch Museum.

Radioscopie

vendredi 4 février 2011

Décidément c’est la radio qui semble, ces derniers temps, en faire le plus pour mettre en valeur le dessin de presse. Ainsi Philippe Vandel a-t-il consacré sa chronique « Tout et son contraire » sur France Info aux dessinateurs Cabu et Wolinski.

On y entend Cabu éviter de prononcer le nom de L’Enragé et de Siné à propos d’un dessin paru en 1968, traiter une fois de plus Choron de « patron voyou ». Cabu oublie aussi de citer Alexis Bloch « l’archiviste » qui depuis plusieurs années reconstitue patiemment la carrière éditoriale du dessinateur.

L’auditeur y apprend également que Wolinski à Charlie Hebdo dessine nues les collaboratrices du journal et qu’il est suivi par un « bitologue ». Entre autres révélations savoureuses.

Ces entretiens ont été réalisés à propos de la sortie de « Tout Cabu » (Les Arènes)  – voir blog du 5.11.2010 – et « La sexualité des Français (Glénat – Drugstore/Arte) – Voir blog du 14.12.2010.

Les liens pour ceux qui veulent réécouter : Cabu –  Wolinski.

LE Cavanna

mercredi 19 janvier 2011

Désolé, je vais parler de moi.

Il y a quelques années je me suis permis d’écrire à Cavanna pour lui expliquer que je faisais partie de cette génération qui avait biberonné à l’esprit libertaire de Charlie Hebdo et que je ne comprenais pas comment lui, Cavanna, LE Cavanna, l’anticonformiste, le pourfendeur d’idées toutes faites, pouvait céder en viager à Philippe Val, arriviste patenté et boursouflé de lui-même, un titre aussi mythique.

Cette missive impudente ne me valut aucune réponse mais une sévère réprimande de Cabu offusqué que je puisse m’adresser en ces termes à son père spirituel.

Le temps m’a donné raison, et Val, celui que j’ai toujours considéré – dès 1992 -, comme un usurpateur à la tête de Charlie Hebdo, a poursuivi son ascension sociale et médiatique. La seule bonne nouvelle de sa nomination à France Inter c’est qu’il a du restituer aux dessinateurs les commandes de l’hebdomadaire. Il en reste cependant actionnaire de la société éditrice et de la société immobilière qui héberge le journal (merci de me démentir si ce n’est plus le cas). Le bel hold-up.

Pour la défense de Cavanna, il n’est pas le seul a s’être fait gruger par l’ancien comique de variétés et même si beaucoup dans l’équipe continuent à vouer à Philippe Val une admiration sans bornes, c’est Cavanna qui a sauvé l’honneur d’une rédaction tétanisée par les choix à faire lors du licenciement de Siné en 2009.

Cavanna a pris position, nettement, publiquement, et il aura fallu, « l’affaire Siné », pour que je retrouve MON Cavanna. Optant résolument pour la défense de Siné, malgré les sarcasmes de Cabu et de Wolinski qui lui reprocheront par son attitude de mettre en péril le journal. Cavanna en appellera à l’esprit de Charlie, celui d’antan. Celui dans lequel Reiser, Choron, Gébé, Wolinski, Cabu, Delfeil de Ton, Willem, ne se fixaient comme limites que celles de leur talent. À l’époque les rédacteurs en-chef (c’était imprimé « rédacteur-en-chef : toute l’équipe ») ne cherchaient pas l’adoubement de leurs collègues parisiens, ne se vantaient pas de déjeuner avec Laurent Joffrin, ne pontifiaient pas dans les médias, ne fricotaient pas avec le Verts, ne voulaient pas faire de livre avec Jean-Pierre Chevènement, n’interviewaient pas les grands pontes de l’industrie comme Jean-Marie Messier, ne se faisaient pas éditer par BHL, et ne se servaient pas du journal pour favoriser une carrière de chanteur de bluettes en publiant les dates de ses spectacles.

L’audace de cette équipe historique était alors de « chier dans la colle et dans les bégonias » en toutes libertés comme le revendiquera plus tard Siné.

Cavanna est redevenu Cavanna, à mon sens.

C’est lui qui publie aujourd’hui « Lune de miel », un livre témoignage sur sa vie, sur la maladie de Parkinson qui le frappe et la mort qui rôde. Il revient aussi sur les « vingt-cinq ans merveilleux » passés à Hara-Kiri, puis à Charlie Hebdo, l’original, et sur les derniers mois, constatant que ces dernières années le « fabuleux journal de Reiser n’avait existé que pour assurer la promotion sociale d’un ambitieux ».

On a tout juste eu le temps de le faire avec Choron, Georges Bernier, de son vivant, alors n’attendons pas pour célébrer François Cavanna et le remercier de tout ce qu’il a apporté à la liberté de pensée, à l’écriture, et à l’humour. ff

À lire aussi : « Bête et méchant » (livre de poche), pour ceux qui rêvent de vivre l’aventure exaltante de la création d’un journal, et « Cavanna raconte Cavanna », le hors-série de Charlie-Hebdo, pour comprendre pourquoi Philippe Val n’avait aucune chance de devenir Cavanna.

Illustrations, dessin de Charb, Willem et d’Honoré parus dans « Cavanna raconte Cavanna », hors-série de Charlie, toujours en vente.