Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour février 2015

Coucou revoilà Philippe Val

jeudi 5 février 2015

Le sang de ses amis morts à Charlie Hebdo, et ses larmes versées pour eux à des heures de grande écoute, ont à peine fini de sécher que voilà que l’on reparle de Philippe Val.
Il faut dire qu’ il a du temps libre : ex-chansonnier satirique de gauche, ex-chanteur de bluettes et ami de Carla Bruni, ex-directeur de Charlie Hebdo, ex-directeur de France Inter nommé par Sarkozy, il doit désormais retrouver un poste à la hauteur de sa grandiloquence. Pour les compétences il peut compter sur son opportunisme viscéral.
Heureusement dans son malheur il est beaucoup soutenu, par son ami indéfectible l’avocat Richard Malka au sourire si doux quand il parle dans les médias des douze morts de Charlie, et qui a si bien spolié Cavanna du titre Charlie Hebdo comme on l’apprend dans le dernier film de Denis Robert, et par Anne Hommel, communicante de crise (DSK, Cahuzac), et… grande amie de Richard Malka.

Tout ça est décortiqué dans un article du Point titré « Charlie : que faire des millions ? » Le retour de celui qui fut directeur de Charlie Hebdo est réfuté par Richard Malka qui conteste l’affirmation du Point selon laquelle si la direction éditoriale de Charlie Hebdo n’est pas encore assurément nommée, c’est « pour préparer l’équipe rédactionnelle au retour de Philippe Val». Cité 6 fois dans l’article, ce dernier déclare « Je n’y retournerai pas. Je ne connais pas les gens de cette équipe » (sic) et rajoute « S’ils en exprimaient le besoin, nous pourrions discuter d’un point ou l’autre. »
Le Point termine son article en concluant que « La rumeur maligne se nourrit, comme toujours, d’éléments tangibles » et rappelle les amitiés de Richard Malka, Philippe Val, et Anne Hommel. A propos de celle-ci, Val déclare « Sa présence dans Charlie n’a pas d’autre sens que la fraternité ». On ne demande qu’à le croire. f.f.

 

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Le lien pour l’article (payant) du Point.

Choron et Sylvia Lebègue

jeudi 5 février 2015

Choron-LebegueLe livre « Choron et moi » de Sylvia Lebègue va sûrement provoquer quelques réactions outragées, et c’est déjà le cas si l’on en croit le communiqué publié sur le forum Internet L’Organe magazine qui nous apprend que l’avocat de Michèle Bernier, fille du Pr Choron, a exigé que lui soient communiquées avant parution les épreuves du livre.

L’éditeur présente ainsi l’ouvrage :
« Voici mon parcours : vingt ans passés avec cet homme hors du commun. Je raconte tout : ma rencontre, la vie à Hara-Kiri, les coups, les huissiers, l’isolement de Choron face à ses créanciers, la faillite du journal, mes premiers pas dans la prostitution, les déménagements à la cloche de bois… Je raconte, tels que je les ai vécus, la création du mensuel Grodada et son échec, la vente des locaux aux enchères publiques, notre installation à la campagne, la dégradation de la santé du professeur Choron et sa mort. Ma vie de déglingue auprès de celui qui fut l’homme que j’ai le plus aimé, cette vie de débauche, d’alcool, de pleurs, de désarroi, de folie pure.
« Un livre de plaies et de bosses et néanmoins d’amour ! Choron fut un homme exceptionnel et l’amour, malgré tout partagé, suffisent à écarter les regrets. » Jackie Berroyer (extraits de sa préface) »

« Choron et moi » ne va pas sûrement pas améliorer l’image du Prof (présenté ici comme un proxénète), même s’il s’était déjà lui-même chargé de cette tâche en confiant ses souvenirs à Jean-Marie Gourio dans « Vous me croirez si vous voulez » édité en 1993 par Flammarion. Sans oublier les dessins de Cabu dans les colonnes de Charlie Hebdo lors du conflit pour l’appartenance du titre du journal.

Ce livre est donc un nouveau témoignage particulier à verser à l’édification de la légende de Georges Bernier, plus connu sous le nom de Professeur Choron.

Video de Sylvia Lebègue à voir sur le site de l’Archipel.

Le n°39 de Siné mensuel dans les kiosques

mercredi 4 février 2015

SM39_CVAu sommaire de ce numéro pour les dessins :
“Après une semaine d’interviews, d’explications pédagogiques sur ce qu’est un dessin satirique, Lindingre craque : « Laissez-moi demeurer le crétin que j’ai toujours été. »”, une zone des plus athée par Siné, et l’actu vue par Mix & Remix, Jiho, Berth, Lindingre, Faujour, Carali, Willem, Geluck, Siné qui a dessiné la couverture.
Et aussi : Desclozeaux, Rémi, Gros, Kap, Krokus, Mric, Lasserpe, Malagon, Willis from Tunis, Khalid, Rousso, Malingrëy, Jean-Christophe Lie, Pakman.

A noter que Siné mensuel a vendu la totalité du tirage de son n°38 paru début janvier et près de 50 000 exemplaires de son numéro spécial de 8 pages titré en Une “Achetez Charlie ” avec un dessin de Rémi Malingrëy.

SINE-Charlie

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Un livre sur la “violence satirique”

mercredi 4 février 2015

Caricature NMPrésentation par l’éditeur du livre collectif “La caricature et si c’était sérieux ?” sous-titré “Décryptage de la violence satirique”, à paraître le 15 février 2015 aux éditions Nouveau monde :

“Janvier 2015 a placé la caricature et le dessin de presse au cœur de tous les débats. Après le temps de l’émotion doit venir celui de l’intelligence, et de la pédagogie. Ce livre illustré offre à tous (citoyens, élèves et enseignants) des clés pour comprendre la place du dessin satirique dans la République, son rapport avec les pouvoirs et les religions. Il s’agit aussi de comprendre quelles transgressions sont permises en démocratie et quelles autres ne le sont pas, et pourquoi. Tous les auteurs, mobilisés dans des délais exceptionnels, sont des spécialistes ayant publié de nombreux ouvrages sur la question. Les droits de l’ouvrage seront reversés à l’association Presse et pluralisme, puis à Charlie Hebdo.”

Textes de Pascal Ory, Christian Delporte, Laurent Bihl, Bertrand Tillier, Laurence Danguy, Emmanuel Pierrat, Marie-Anne Matard-Bonucci.

Disponible en version numérique.

Dessins de couverture Charles Philipon et Luz.

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Merci à Christian M.

 

30 millions d’euros pour Charlie Hebdo

mardi 3 février 2015

Lu dans Le Monde :

« Charlie Hebdo » a dépassé les 200 000 abonnés20ansCharlie

L’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a dépassé les 200 000 abonnés contre 10 000 avant l’attentat du 7 janvier qui a décimé sa rédaction, a annoncé mardi 3 février son cogérant, Eric Portheault. Cela représente un montant global de près de 14 millions d’euros à raison de 70 euros l’abonnement en moyenne. « Les recettes du journal [ventes et abonnements] seront consacrées intégralement à sa pérennisation, quel qu’en soit le montant. Il n’y aura pas de dividendes pour les actionnaires », a-t-il souligné. Il a précisé par ailleurs que « le montant des dons [2,37 millions d’euros] sera intégralement reversé aux ayants droit des victimes ».

En cumulant ventes, abonnements, dons et aide publique, Charlie Hebdo pourrait recueillir près de 30 millions d’euros, une manne pour le magazine qui connaissait des difficultés financières avant l’attentat. Déjà tiré à 7,3 millions d’exemplaires, vendus 3 euros pièce, le numéro des survivants, paru le 14 janvier, devrait lui rapporter plus de 10 millions d’euros net si tous les exemplaires sont écoulés.

Le journal touchera en effet la totalité des recettes pour le premier million d’exemplaires (soit 3 millions d’euros), dans le cadre d’une opération de solidarité de toute la chaîne d’impression et de distribution, qui a accepté de travailler gratuitement. Comme habituellement pour ses ventes, le journal percevra en outre environ 40 % des recettes sur les 6 millions d’exemplaires restants, soit quelque 7,5 millions d’euros supplémentaires.”

Commentaire personnel : Aucune somme ne remplacera jamais le talent et la vie des 12 personnes assassinées dans les locaux de Charlie Hebdo. Etonnant destin que celui de ce journal.

Gaüzère (1947-2015)

mardi 3 février 2015

Iconovox-Gauzere-00011336-1200Décès du dessinateur Jean-Pierre Gaüzère.

Aline Renard, sa sœur, nous demande de préciser que Jean-Pierre Gaüzère est décédé le 25 mars 2015, et non le le 29 janvier comme ce blog l’avait annoncé sur la foi d’une information communiquée par sa fille Marie Gaüzère-Lesueur.

Sa vision onirique de la vie inspirait fortement ses dessins de presse qu’il publia à partir de 1979 dans Le Monde Dimanche, Options, L’impatient, le Magazine littéraire, L’Usine Nouvelle, Les Echos, CFDT magazine, La Tribune, entre autres titres (Source Dico Solo).

Très malade, il ne dessinait plus depuis une quinzaine d’années.

Les illustrations de Gaüzère sont à l’origine de ce qui est devenu aujourd’hui Iconovox , source d’iconographie, et qui diffuse toujours ses dessins.

 

 

 

 

 

 

 

Illustration : L’inspiration par Gaüzère.