Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour 2015

Dessiner avant et après le 7 janvier

jeudi 23 avril 2015

Avant le funeste 7 janvier et le massacre à Charlie Hebdo, les dessinateurs de presse, les caricaturistes, étaient souvent invités à débattre en public sur des thèmes aussi affriolants que « Peut-on rire de tout ? » ou «  Le dessin de presse et la censure ». Et inversement.

Depuis le terrible 7 janvier ils sont invités à s’exprimer sur le thème « Dessiner après Charlie ». En dehors du fait que les dessinateurs, notamment ceux de Charlie, démontrent que c’est possible (même dans le chagrin ), on ne peut que déplorer cette nouvelle mode autour de ce métier.

ob_54a32e_ob-495b2b-caricature-affiche-table-ronD’autres thèmes pourtant ne manquent pas :

Pourquoi les médias, et surtout la presse écrite, n’utilisent-ils pas plus de dessinateurs de presse ?

Pourquoi les tarifs payés aux dessinateurs sont-ils de plus en plus dérisoires ?

Pourquoi les journaux virent-ils les vieux dessinateurs parce qu’ils leurs coûtent trop cher ?

Pourquoi les médias publient-ils des dessins de plus en plus médiocres parce que leurs auteurs travaillent quasiment gratuitement ?

La situation professionnelle des dessinateurs de presse n’était déjà pas glorieuse avant les assassinats de Charlie Hebdo, elle n’a pas changé depuis, et les journaux, en dehors des quelques titres satiriques, ne publient pas plus de dessins.

Ce serait malgré tout injuste de dire que le statut des dessinateurs n’a pas changé. Ils sont aujourd’hui les « fantassins de la démocratie » et les « symboles de la liberté d’expression ». Autant dire des héros et des invités prestigieux pour de beaux (et vains) débats et tables rondes. Si on les rémunère pour y participer, à défaut de dessiner, ils pourront en vivre. ff.

Siné a lu le dernier livre de Charb

mercredi 22 avril 2015

Siné a lu le livre de Charb “Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes” (Les Echappés), et même si celui-ci l’a laissé sur sa faim car il n’a “rien appris sur lui, ni sur sa mahométophobie”,  il en parle dans sa Mini Zone de cette semaine et termine son texte ainsi :

[…] Charb était, sans nul doute, l’un des meilleurs dessinateurs humoristes contemporains. Je ne voyais son travail que le mercredi dans Libé qui reproduisait systématiquement la couv de Charlie Hebdo car je ne l’achetais plus depuis que Val m’avait viré.

Ses unes étaient toujours excellentes et toujours bien meilleures que celles de ses confrères. Charlie ne s’en remettra jamais, je suis prêt à prendre les paris.

Mais, je me suis toujours demandé pourquoi il était aussi accro à ce prophète de malheur que les fumeurs le sont au tabac. Il vomissait d’ailleurs les deux, avec la même démesure ! Les autres sujets d’ire ne manque pourtant pas !

Mais bien que ses fixettes restent, pour moi, impénétrables, il va vachement me manquer ! C’était un mec rare !”

 

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Sfar c’est Bonnard

lundi 20 avril 2015

5-regarde_mes_pieds_joann_sfar_2014_-_-r_joann_sfar_photo_artcurialLe vrai titre de cet article aurait du être “Le prodigieux et prolifique créateur Joann Sfar ne sait plus quoi faire pour se rendre intéressant” mais c’était trop long. Il aurait pu être aussi “Du moment que ça se vend”, mais là il faut peut-être attendre la fin de l’expo-vente. Donc, lu dans L’Officiel des spectacles :

“Je l’appelle monsieur Bonnard : Joann Sfar

A l’occasion de l’exposition Pierre Bonnard. Peindre l’Arcadie au Musée d’Orsay, Joann Sfar s’est plongé dans l’univers du peintre et a donné naissance à une conversation imaginaire entre les fameux modèles féminins de Bonnard. Ces femmes nues, muses esseulées, s’ennuient en attendant le peintre qui ne vient pas et entament un monologue imaginé par le dessinateur/cinéaste. L’occasion d’une rencontre intime entre Joann Sfar, l’œuvre de Bonnard, et ces femmes. Certaines œuvres seront disponibles à la vente par l’intermédiaire du département Vente Privée d’Artcurial.”

61 dessins et 65 peintures de Joann Sfar chez Artcurial, 7 Rond-Point des Champs-Élysées, 75008 Paris, du 17 avril au 24 avril 2015.

Illustration : “Regarde mes pieds”, 2014, huile sur medium, peinture extraite du livre “Je l’appelle monsieur Bonnard” de Joann Sfar publié par les éditions Hazan © Joann Sfar/ photo Artcurial.

L’exposition du “vrai” Bonnard au Musée d’Orsay se termine le 19 juillet 2015 (vidéo).

Willem primé à Barcelone

lundi 20 avril 2015

GatPerichWillemLe dessinateur Willem ( Libération, Charlie Hebdo, Siné mensuel ), a reçu le 18 avril 2015 à Barcelone le 17ème Prix International d’Humour Gat Perich.

Parmi les lauréats précédents on peut citer Plantu qui l’avait obtenu lors de la première édition (1996), Wolinski (1998), Mingote (2001), Marjane Satrapi (2008), Kap (2009), Quino (2010). Le prix n’avait plus été attribué depuis trois ans.

perichLa statuette remise aux lauréats représente un chat (gat en Catalan) que dessinait Jaume Perich, disparu en 1995 et à qui ce prix rend hommage (en illustration). Perich était aussi le fondateur de la revue Hermano Lobo et le créateur du journal satirique Por Favor.

Merci à M. C.

L’Echo des caricatures

samedi 18 avril 2015

L’Echo des Savanes n°332, consacre un dossier au dessin de pCCKwyYmXIAACi3S.jpg_largeresse avec pour titre « Peut-on encore tout caricaturer ? »

En conclusion de son texte de présentation Claude Maggiori écrit : « Depuis les attentats à Charlie Hebdo, leur façon de travailler a-t-elle changé ? Sont-ils plus prudents ? Qui a peur ? Qui veut « contextualiser » ? Ou trouver un autre ton, un autre style ? Moins provocateur ? Les réponses sont multiples, passionnantes. Tous sont hantés par cette question de la liberté de dessiner en liberté. Mais quelque chose a changé. Il est loin le temps de l’insouciance.»

Jiho, Chauzy, Maëster, Decressac, Lasserpe, Antonelli, Dilem, Aurel, Nicolas Vial, Gros, Riss, Babouse, Selçuk Demirel, Rémi Malingrëy, Hayao Miyazaki, s’expriment sur leur métier après le massacre du 7 janvier à Charlie Hebdo. Chaque texte est illustré d’un dessin. A noter la réponse la Babouse-Plantu-Geluckplus laconique, celle de Willem, qui répond « Je ne change rien. Je continue comme avant. Sinon on devient malade dans sa tête. »

Ces contributions sont complétées par 8 pages sur l’histoire de la caricature signées par le spécialiste pointilleux de la spécialité, Guillaume Doizy.

Le magazine publie également deux dessins de Coco. Le dessin de couverture est signé Decressac.

En illustration le dessin de Babouse.

Le Pays Basque d’Iturria en dessins

samedi 18 avril 2015

IturriaBayonneExpoExposition “Iturria, Mon Pays Basque, Ama Euskal Herria”, avec une centaine de dessins de presse parus entre 1974 et 2011 dans le quotidien Sud-Ouest sur l’actualité du Pays Basque.

Du 18 avril au 14 juin 2015, Musée Basque et de l’histoire de Bayonne, 37, quai des Corsaires, 64100 Bayonne.

Un catalogue de 128 pages, publié aux éditions Elkar (collection Hitza hitz), accompagne l’exposition (prix de vente de 18 €).

A lire et à voir, l’article et les vidéos que Sud Ouest a consacré à Michel Iturria et aux expositions.

D’autres dessins, déjà exposés au Musée d’Aquitaine de Bordeaux en 2012 sous le titre “La Vie comme elle va !”, seront présentée à Saint-Jean-Pied-de-Port, du 18 avril jusqu’au 30 juin 2015. A la mairie, 13 place Charles de Gaulle, et à la Prison des Evêques. 41, rue de la Citadelle, 64220, Saint-Jean-Pied-de-Port.

 

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