La réplique de la grotte Chauvet “patrimoine mondial de l’humanité” avec ses mille dessins datant de plus de 36 000 ans, est ouverte au grand public à partir du 24 avril 2015.
Illustration : dessin de Cambon (Twitter).
La réplique de la grotte Chauvet “patrimoine mondial de l’humanité” avec ses mille dessins datant de plus de 36 000 ans, est ouverte au grand public à partir du 24 avril 2015.
Illustration : dessin de Cambon (Twitter).
France 3 diffusera le 11 mai 2015 à 20h50, le film “Renaud, on t’a dans la peau !”, de Didier Varrod et Nicolas Maupied.
On pourra y voir une centaine de dessins signés Large (Sud Ouest, Vigousse, Siné mensuel), qui avait déjà illustré “Renaud des Gavroches”, de Nicolas Traparic (éditions La Lauze), préfacé par Muriel Huster et Christian Laborde (2009).
A regarder, un extrait de l’émission : https://youtu.be/fGhayysTRHc
A lire dans Paris Match l’article de Didier Varrod “Un dimanche de mars avec Renaud“.
Avant le funeste 7 janvier et le massacre à Charlie Hebdo, les dessinateurs de presse, les caricaturistes, étaient souvent invités à débattre en public sur des thèmes aussi affriolants que « Peut-on rire de tout ? » ou « Le dessin de presse et la censure ». Et inversement.
Depuis le terrible 7 janvier ils sont invités à s’exprimer sur le thème « Dessiner après Charlie ». En dehors du fait que les dessinateurs, notamment ceux de Charlie, démontrent que c’est possible (même dans le chagrin ), on ne peut que déplorer cette nouvelle mode autour de ce métier.
D’autres thèmes pourtant ne manquent pas :
Pourquoi les médias, et surtout la presse écrite, n’utilisent-ils pas plus de dessinateurs de presse ?
Pourquoi les tarifs payés aux dessinateurs sont-ils de plus en plus dérisoires ?
Pourquoi les journaux virent-ils les vieux dessinateurs parce qu’ils leurs coûtent trop cher ?
Pourquoi les médias publient-ils des dessins de plus en plus médiocres parce que leurs auteurs travaillent quasiment gratuitement ?
La situation professionnelle des dessinateurs de presse n’était déjà pas glorieuse avant les assassinats de Charlie Hebdo, elle n’a pas changé depuis, et les journaux, en dehors des quelques titres satiriques, ne publient pas plus de dessins.
Ce serait malgré tout injuste de dire que le statut des dessinateurs n’a pas changé. Ils sont aujourd’hui les « fantassins de la démocratie » et les « symboles de la liberté d’expression ». Autant dire des héros et des invités prestigieux pour de beaux (et vains) débats et tables rondes. Si on les rémunère pour y participer, à défaut de dessiner, ils pourront en vivre. ff.
Le dessinateur Willem ( Libération, Charlie Hebdo, Siné mensuel ), a reçu le 18 avril 2015 à Barcelone le 17ème Prix International d’Humour Gat Perich.
Parmi les lauréats précédents on peut citer Plantu qui l’avait obtenu lors de la première édition (1996), Wolinski (1998), Mingote (2001), Marjane Satrapi (2008), Kap (2009), Quino (2010). Le prix n’avait plus été attribué depuis trois ans.
La statuette remise aux lauréats représente un chat (gat en Catalan) que dessinait Jaume Perich, disparu en 1995 et à qui ce prix rend hommage (en illustration). Perich était aussi le fondateur de la revue Hermano Lobo et le créateur du journal satirique Por Favor.
Merci à M. C.
L’Echo des Savanes n°332, consacre un dossier au dessin de p
resse avec pour titre « Peut-on encore tout caricaturer ? »
En conclusion de son texte de présentation Claude Maggiori écrit : « Depuis les attentats à Charlie Hebdo, leur façon de travailler a-t-elle changé ? Sont-ils plus prudents ? Qui a peur ? Qui veut « contextualiser » ? Ou trouver un autre ton, un autre style ? Moins provocateur ? Les réponses sont multiples, passionnantes. Tous sont hantés par cette question de la liberté de dessiner en liberté. Mais quelque chose a changé. Il est loin le temps de l’insouciance.»
Jiho, Chauzy, Maëster, Decressac, Lasserpe, Antonelli, Dilem, Aurel, Nicolas Vial, Gros, Riss, Babouse, Selçuk Demirel, Rémi Malingrëy, Hayao Miyazaki, s’expriment sur leur métier après le massacre du 7 janvier à Charlie Hebdo. Chaque texte est illustré d’un dessin. A noter la réponse la
plus laconique, celle de Willem, qui répond « Je ne change rien. Je continue comme avant. Sinon on devient malade dans sa tête. »
Ces contributions sont complétées par 8 pages sur l’histoire de la caricature signées par le spécialiste pointilleux de la spécialité, Guillaume Doizy.
Le magazine publie également deux dessins de Coco. Le dessin de couverture est signé Decressac.
En illustration le dessin de Babouse.
La revue des parents, magazine de la FCPE, consacre la rubrique métier de son numéro d’avril (n°399) à celui de dessinateur de presse « un métier qui participe de l’activité démocratique ». Louison n’étant sans doute pas disponible, c’est Berth (Siné mensuel, Zélium, Spirou, et Mon Quotidien qui est cité en exemple.
Le journal explique que « Outre d’évidentes compétences en dessin, le métier requiert de savoir jongler avec les codes, d’avoir de l’esprit, un minimum de culture politiques et une grande réactivité. Et surtout un esprit de synthèse à toute épreuve pour combiner plusieurs idées en un seul dessin. »
En conclusion l’article rappelle que selon l’Observatoire des métiers de la presse, 107 dessinateurs étaient titulaires d’une carte de presse en 2000, en 2013, ils n’étaient plus que 77. Et encore moins depuis le 7 janvier 2015.
A lire aussi un article sur Berth dans Le Progrès: “Car Berth, c’est pas Plantu. Ses références, ce sont Reiser, Willem, Lefred-Thouron, Vuillemin…”