Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Marianne’

Silence dans les colonnes…

dimanche 22 mars 2009

"Charlie Hebdo" ce n'est pas "Val Hebdo"« À travers les interventions de Val sur RTL ou sur Canal+, Charlie apparaît assez proche du Nouvel Obs ». 

Cette phrase de Charb, rédacteur-en-chef adjoint de Charlie 2€ Hebdo, rapportée par l’hebdomadaire Marianne dans un article consacré au « Duel fratricide – Charlie Hebdo-Siné Hebdo » (n°621), a provoqué une colère froide de Philippe Val en comité de rédaction. Ce dernier a intimé à tous les collaborateurs présents d’arrêter de parler aux journalistes et de dénigrer le journal. Autre cible de la diatribe Delfeil de Ton, chroniqueur au Nouvel Obs et à Siné Hebdo

Le numéro suivant de Marianne (n°622) publie une lettre de Charb, reproduite en illustration, qui démontre que si les collaborateurs de Charlie ne peuvent plus parler au journalistes, il semble qu’ils peuvent encore écrire aux journaux.

… et défilé joyeux

Lors de la grande manifestation revendicative du 19 mars, Siné Hebdo était présent sur le parcours avec un stand et une dizaine de vendeurs à la criée. De nombreux tee-shirts du journal ont été vendus et Siné présent sur place a dédicacé des centaines d’exemplaires de Siné Hebdo vendus aux manifestants.

Procès Colonna, la suite

lundi 9 février 2009

Dessin de Tignous : Le procès ColonnaLe dessinateur Tignous va suivre dès le 9 février et pour Charlie Hebdo, le procès en appel de Yvan Colonna, condamné en 2007 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du Préfet Érignac.

Le compte-rendu des cinq semaines du premier procès avait donné lieu à un album de 120 pages, Le procès Colonna, paru aux éditions 12bis. Ce livre constituait une grande première, car les dessins de Tignous et les textes de Dominique Paganelli rendaient compte fidèlement de l’ensemble des audiences. Il se dit même que l’ouvrage a failli être versé dans les pièces du procès en appel par une des parties.  D’ailleurs, ce livre document a reçu en janvier 2009 le 15e Prix France Info de la Bande Dessinée d’actualité et de reportage.

Voilà ce qu’en on dit deux journalistes. Philippe Cohen de Marianne :

« Au-delà de la question corse, d’autres enjeux ont traversé les audiences : le fonctionnement de la police, de la justice et des médias furent au cœur des débats. Et surtout, le livre donne à voir des hommes habités par des passions, des convictions et des doutes, des hommes aussi, qui jouent avec la vérité comme un chat avec une pelote de laine. Le trait de Tignous traduit admirablement leur désir de sincérité. Et pourtant, il y a forcément des mensonges, donc des menteurs, à ce procès. Nous lecteurs, sommes comme dans un fauteuil de juré. Pas facile, comme position. Mais terriblement instructif. »

Dessin de Tignous : Le procès Colonna

Et Éric Pelletier sur le site de TV5 monde :

« Les auteurs en brossent un tableau dense et inédit, jusqu’à la condamnation du nationaliste à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Érignac. Ils croquent ces instants avec une affection particulière pour les seconds rôles : greffiers, gendarmes ou avocate stagiaire. Phrases, tranchantes comme des rasoirs, prononcées à la barre ou «brèves de comptoir» du public : par une porte dérobée, le lecteur se glisse dans les coulisses d’un des plus grands procès d’assises de ces dernières années. »

Illustrations : extraits de l’album publié par les éditions 12bis.

Tignous Prix France Info 2009

mardi 13 janvier 2009

Tignous : Le procès ColonnaLe 15ème prix France Info de la Bande dessinée d’actualité et de reportage récompense cette année Le procès Colonna de Tignous et Dominique Paganelli publié par 12bis éditions.

Cet album publié en juin 2008, raconte les audiences du procès d’assises d’Yvan Colonna condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Érignac.

Il faut noter que ce prix récompense aussi une toute jeune maison d’édition créée l’an dernier par des transfuges des éditions Glénat et Vent d’Ouest et qui s’étaient déjà signalés par le phénoménal succès de La face karchée de Sarkozy.

Le jury du Prix France Info est composé de onze journalistes de la station (reporters, chroniqueurs et présentateurs) et est présidé par le directeur de la station de France Info, Patrick Roger.

Né en 1957, Tignous dessine dans la presse depuis 1980. Après des débuts dans l’illustration et la bd, il publie en 1990 ses premiers dessins sur l’actualité dans L’Idiot international et rejoint ensuite la rédaction de La Grosse Bertha. Tignous a beaucoup dessiné aussi pour L’Événement du Jeudi. Depuis il collabore régulièrement à Charlie Hebdo, Marianne, Fluide Glacial, l’Express, VSD, Télérama… 

Dominique Paganelli est journaliste politique et judiciaire. Il a collaboré a RMC, Canal+, Europe 1, TF1, France 5 , et se consacre aujourd’hui à la réalisation de documentaires.

Vendredi c’est vendredi

vendredi 17 octobre 2008

vendrediCe vendredi 17 octobre 2008 sort dans les kiosques le n°1 de Vendredi, un hebdomadaire qualifié de satirique par le site l’Express.fr. Son contenu présentera le meilleur de l’information et des blogs repérés sur Internet, mais avec un zeste d’humour et des dessins de presse.

Créé par trois journalistes, Philippe Labarde (qui a fait récemment un passage à Charlie Hebdo), Philipe Cohen (ex-Marianne et co-auteur de La face kärchée de Sarkozy, et du supplément à Charlie Hebdo Rien à branler) et Jacques Rosselin (un des co-fondateurs de Courrier international).

Le journal qui dit-on est soutenu par Pierre Bergé, sera vendu 1,50 euro et paraîtra tous les vendredi. Le premier numéro sera diffusé à 200 000 exemplaires et comptera 8 pages de format tabloïd. 

A noter que le titre Vendredi a été utilisé il y a quelques années par le Parti Socialiste pour son hebdomadaire officiel.

Siné sème sa zone

mercredi 27 août 2008

Article du nouvel obs sur siné hebdoÉpilogue (?) de l’affaire Siné qui a agité le monde d’Internet tout cet été et la presse, plusieurs pages dans le Nouvel Obs, Marianne, Le Monde, L’Express, etc., Anne Crignon annonce sur le site du Nouvel Obs la création de Siné hebdo, hebdomadaire dont le n°1 paraîtrait le 10 septembre.

Après L’Enragé, Siné Massacre et Mords’y l’œil, ce serait le quatrième journal créé par Siné.

A suivre.

L’article sur le Nouvel Obs
Le blog de Siné

Un pavé dans les droits

mercredi 2 juillet 2008

crs ss afficheMichel Wlassikoff, auteur du livre Mai 68 : L’affiche en héritage, paru aux Editions Alternatives, raconte à propos du dessin de cette célèbre affiche de mai 68 : «  Tirée dans un premier temps en sérigraphie sans inscription, cette affiche a ensuite été imprimée en offset avec un SS rajouté sur le bouclier, en plus du slogan « CRS SS » figurant à droite du personnage.

L’image représente la première version, dont le tirage initial remonte au 19 mai. Même si l’anonymat est respecté pendant plusieurs années, l’illustrateur, Jacques Carelman, en revendique la paternité à partir de 1988. Depuis, l’Association des auteurs graphiques et plastiques lui verse des droits dès que le dessin est reproduit. C’est le seul cas d’attribution officielle d’une affiche de Mai 68 ! »

Une revendication que confirme Jacques Carelman dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Marianne à propos de l’utilisation de cette image par les magasins Leclerc :

« Marianne : Michel-Edouard Leclerc a révélé qu’il vous avait acheté les droits de la plus célèbre des affiches de Mai 68 pour sa pub. Ce n’était donc pas une oeuvre anonyme ?

Jacques Carelman : J’ai dessiné cette affiche dans l’atelier de l’Ecole des beaux-arts de Paris, après avoir vu des CRS réprimer une manifestation. Elle était destinée à être collée en nombre sur les murs. Contrairement à ce qu’on croit, sur l’original, il n’y avait pas «SS» sur le bouclier.«CRS SS», ça me gênait. Quelqu’un l’a ajouté par la suite. Ce qui m’a d’ailleurs valu d’être recherché par la police pour injure…

mai 68 l'affiche en heritagePourquoi revendiquer la propriété artistique ?

J.C. : Depuis le début, elle est utilisée par l’édition, pour illustrer des jeux de société et de cartes postales. J’ai même été invité un jour aune expo à la Bibliothèque nationale où des femmes en vison picoraient des petits-fours sous les affiches accrochées aux murs ! En 1998, lors du 30eanniversaire, plusieurs grands hebdos ont fait leur une avec cette affiche. Je me suis dit qu’il fallait parler d’argent avec des gens qui font de l’argent, et j’ai entrepris les démarches.

Certains vous reprochent d’avoir fait de Mai 68 une marchandise.

J.C. : Faut pas m’emmerder avec de faux procès. Si je n’avais pas donné mon accord, Leclerc aurait détourné le dessin. Le code-barres dans le bouclier, c’est le moins grave. Il voulait y faire figurer « Loi Galland », pour expliquer que les consommateurs étaient matraqués par la loi Galland, à la place de « SS ». Vous imaginez !

Parlons argent, justement. Leclerc a-t-il payé très cher ?

J.C. : Vous plaisantez ? Ils essaient de payer le minimum, en expliquant que la campagne est moins importante que prévue, alors qu’il y en a plein les murs et les journaux dans toute la France. Pour l’instant, la négociation n’est pas terminée. Je ne donne donc pas de chiffre.

Carelman, artiste plasticien, auteur d’une des affiches de Mai 68. Auteur du Catalogue d’objets introuvables, Le Cherche-Midi.

Michel Wlassikoff, auteur du livre Mai 68 : L’affiche en héritage, paru aux Editions Alternatives, et commissaire d’une exposition sur le même thème, qui sera présentée à la galerie Anatome, du 7 mai au 26 juillet 2008.