Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour 2014

Un répit pour Charlie hebdo et Siné mensuel

mardi 18 novembre 2014

index Selon l’AFP : “Le journal satirique Charlie Hedbo, en difficulté financière, avait recueilli 28.000 euros lundi, une dizaine de jours après le lancement de son appel aux dons, a fait savoir l’hebdomadaire. Charlie Hebdo, qui souhaite “dans l’idéal” récolter 1 million d’euros, a précisé avoir enregistré 200 abonnements supplémentaires depuis le 5 novembre, date de l’ouverture des dons.

WILLEM_fente-web“Tout compris, on vend 30.000 exemplaires chaque semaine, contre 55.000 il y a 5 ou 6 ans. Il faudrait en écouler 35.000 pour être à l’équilibre”, a expliqué le journaliste et dessinateur Stéphane Charbonnier, alias Charb, directeur de la publication du journal. “L’an dernier, on a perdu 50.000 euros. On va peut-être en perdre le double cette année”, a-t-il ajouté. […]

Autre journal satirique en difficulté, Siné Mensuel a également appelé ses lecteurs à contribution, début octobre. Lundi, le titre avait recueilli plus de 50.000 euros de dons, soit plus de la moitié de l’objectif des 100.000 euros fixé initialement. “

En illustration dessin de Charb et de Willem.

La BD est un métier

lundi 17 novembre 2014

createurbdLa première édition de « Comment devient-on créateur de bandes dessinées ? » publiée en 1969 aux éditions Marabout (et vite épuisée), était devenu un livre culte pour nombre de dessinateurs, son auteur Philippe Vandooren (ancien rédacteur en chef du Journal de Spirou et directeur éditorial de Dupuis, décédé en 2000) y dialoguait avec les dessinateurs Franquin et Jijé (Joseph Gillain).

51X37ZRXYMLUn livre toujours utile pour nombre de « créateurs » de bandes dessinées qui peuvent y trouver de précieux conseils sur les techniques de dessin et de narration.

Les éditions Nifle ont eu la bonne idée de le rééditer en 2001, et à nouveau en 2014, sous le titre “Profession créateur de bandes dessinées”. Certains textes ont été réactualisés et la maquette, beaucoup plus agréable, enrichie de documents inédits.

En illustration la couverture de la première édition et celle des éditions Nifle avec un dessin de couverture est signé Gir (Jean Giraud).

Cabu parle de son Beauf au JDD

dimanche 16 novembre 2014

Reportage video du Journal du Dimanche (chez Cabu) à l’occasion de la parution de L’Intégrale Beauf (Michel Lafon). Le dessinateur du Canard enchaîné et de Charlie Hebdo y parle de son personnage du Beauf, du fils du Beauf, et du petit fils du Beauf, et range dans cette catégorie Eric Zemmour.

Cliquer sur l’image :

Cabu-Beauf

Bilal, les jaloux et les aigris

dimanche 16 novembre 2014

9782203033092Extrait de l’article que Paris Match consacre au dernier album de d’Enki Bilal ” La couleur de l’air” (Casterman). Couverture en illustration :

[…] En étant le premier auteur à dépasser les 150 000 euros pour une planche, Bilal est devenu la bête noire du milieu. Lui, balaie les critiques, excédé par « les jaloux et les aigris ». « Déjà, pour moi, la bande dessinée n’a plus de sens. Je ne travaille plus sur des planches ­depuis au moins dix ans, je dessine des cases sur des grands formats qu’ensuite je scanne pour finalement les ajuster à mon histoire. J’ai une plus grande liberté de dessin depuis que j’utilise ce système. Ceux qui pensent que je fais ça pour des raisons mercantiles sont idiots… » Alors oui, le dessinateur a laissé des plumes en vol, mais l’homme n’en a que faire. « Si je me suis coupé de ceux qui ne jurent que par la bande dessinée classique, de “Pilote” à “Tintin” en passant par “Spirou et Fantasio”, franchement ce n’est pas très grave. Moi j’ai progressé, avancé. Pas eux ! »

Du dessin en voici, en voilà ( 500 à la Halle St Pierre à Paris )

vendredi 14 novembre 2014

Halle-St-Pierre

On connaît désormais la liste des artistes qui participeront à la grande exposition présentée par Martine Lusardy, directrice de la Halle St Pierre et Frédéric Pajak, commissaire invité, créateur et directeur des éditions Les Cahiers dessinés, à la Halle St Pierre (Paris) du 21 janvier au 14 août 2015 :

Pierre Alechinsky, François Aubrun, Marcel Bascoulard, Bosc, Alejandro Cananles Saenz, James Castle, Chaval, Copi, Comte de Tromelin, Mélanie Delattre-Vogt, Fred Deux, Christian Dotremont, El Roto, Sylvie Fajfrowska, Anne Gorouben, Pierre Fournier, Gébé, Pascale Hemery, Victor Hugo, Jean-Michel Jacquet, George Grösz, Kamagurka, Marcel Katuchevski, Guillaume Lebelle, Leiter, Raphaël Lonne, Michel Macreau, Stéphane Mandelbaum, Micaël, Mix & Remix, Noyau, Olivier O. Olivier, Joël Person, Chantal Petit, Laure Pigeon, Louis Pons, Edmond Quinche, Jean Raine, Hans-Georg Rauch, Reiser, Olivier Saudan, Jean Scheurer, Bruno Schultz, Sempé, Francine Simonin, Siné, Kiki Smith, Anna Sommer, Louis Soutter, Saül Steinberg, Daniel Stotzky, Pierre Tal Coat, Tetsu, Gaston Teuscher, Josefa Tolra, Roland Topor, Tomi Ungerer, Félix Vallotton, Patrick Van Ginneken dit Rommen, Corinne Veret-Collin, Vuillemin, Lin Wei-Hsuan, Willem, Otto Wols, Albert-Edgar Yersin, Unica Zürn.

On pourra juste regretter que André François, Cardon, Lionel Koechlin, Gourmelin, Desclozeaux, Ronald Searle, Maja, Claire Bretécher, Cabu, Wolinski, entre autres, ne figurent pas dans le panthéon graphique de Frédéric Pajak qui présente ainsi l’évènement :

OEILbd « L’exposition est présentée en trois parties : dessins d’artistes, dessins d’humour, dessins d’art brut. Pour la première fois à Paris, ce « mélange des genres » est rendu possible. D’étranges liens se nouent entre des œuvres que tout semble opposer. Ils disent à quel point le dessin, longtemps considéré comme le parent pauvre de la peinture, est un langage essentiel, capable de révéler nos sentiments les plus communs, comme les plus inavoués. Nous passons du portrait le plus expressif à la figure presque abstraite, de l’allégorie foisonnante à l’esquisse d’une attitude, du trait d’esprit le plus drôle ou le plus provoquant au rêve le plus doux, avec chaque fois le peu d’outils que réclame cet art :un crayon, une plume, un pinceau, de l’encre, de la couleur, du papier. »

 Le directeur des Cahiers dessinés signale par ailleurs que « Un important catalogue, reproduisant près de 500 œuvres, accompagne cette exposition. Il s’intitule tout simplement Le Cahier dessiné n°10. »

A noter que Frédéric Pajak vient de se voir attribuer le prix Médicis Essai pour « Manifeste incertain » (éditions Noir & Blanc) qualifié de « troisième tome d’une série éminemment bizarroïde » par L’Obs. Les dessins de ce livre sont exposés jusqu’au 27 novembre à la Galerie Martine Gossieaux, 56, rue de l’université 75007 Paris.

Illustrations : le bandeau de la page d’accueil du site de la Halle St Pierre et un dessin de Pajak qui illustre l’annonce de l’exposition.

Thierry Noir et le mur de Berlin

mercredi 12 novembre 2014

Alors que les célébrations du 25ème anniversaire de la chute du mur de Berlin fleurissent un peu partout dans les médias, Le Monde a eu la bonne idée de faire revivre l’évènement à travers les souvenirs de Thierry Noir « street artist » installé dans la ville allemande depuis 1982.

 Extrait : […] « Avril 84, deux ans déjà que Thierry Noir vit à Berlin. La proximité du mur le provoque presque physiquement. Christophe Bouchet n’est pas en reste. Une nuit, ils décident donc d’aller peindre le pan de mur derrière leur foyer. Ils se relaient à tour de rôle : lorsque l’un guette, l’autre, juché sur une échelle, peint à l’aide de rouleaux. Le mur n’est pas une toile vierge : ça et là, des badauds ont griffonné des slogans militants ou des messages personnels. Personne, en revanche, n’a encore peint le mur sur toute sa hauteur comme eux cette nuit-là. D’autres expéditions nocturnes suivent. Ni l’un, ni l’autre ne se sentent investis d’une mission particulière : ils peignent le mur parce qu’il est là, à côté. « C’était juste un mur moche devant notre porte », explique Thierry Noir. » […]

L’article d’Alcyone Wemaëre dans Le Monde.

Illustration : Photo tirée des archives de Thierry Noir.

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