Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour la catégorie ‘Bande dessinée’

Jul scénarise Lucky Luke

vendredi 4 novembre 2016

Lu dans 20 minutes : “On avait presque fini par accepter l’idée que Lucky Luke ne serait plus jamais Lucky Luke ; en tout cas plus celui, si flamboyant qu’il s’est vendu plus de 300 millions de ses aventures, que créa Morris en 1946 et que sublima le scénariste René Goscinny de 1956 à 1978. Ces deux maîtres disparus, les scénaristes se sont succédé au chevet du cow-boy le plus célèbre de la bande dessinée franco-belge sans jamais parvenir à en ranimer l’esprit d’origine… Et puis Jul est arrivé, qui a si bien compris les codes de la série que son premier scénario, La terre promise, n’aurait pas été renié par le grand Goscinny !” Olivier Mimran

Vidéo. Jul parle de son travail sur cette série, dessinée aujourd’hui par Achdé, qui fête ses 70 ans  :

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Des nouvelles de la solidarité autour de Jim Maëster

lundi 4 juillet 2016

10644422_658390944288982_7217161188413555413_nVictime d’un accident vasculaire cérébral en septembre 2015, le dessinateur Maëster a bénéficié d’un grand élan de solidarité de la part de ses collègues et lecteurs. Le blog BD Box de Francis Forget en retrace le déroulement et donne des nouvelles récentes de ce formidable créateur actuellement en rééducation.

Extrait :

” L’accident de Maëster a rapidement fait le tour de réseaux sociaux. Et une chaîne de solidarité s’est mise en place. Amis, auteurs et lecteurs ont fait passer le message. Comme Nicolas Mitric, le scénariste de Tessa, agent intergalactique qui témoigne sur sa page Facebook : « Jim n’est pas du genre à s’apitoyer et lutte au quotidien avec sa compagne pour retrouver un maximum de motricité, mais, voilà, ça coûte un bras ces traitements (je te dédie ce calembour Jim). Et puisque l’union fait aussi la farce, je vous invite si vous le voulez/pouvez à rejoindre le mouvement de solidarité… même pour 1€ symbolique parce-qu’au final ça en fera beaucoup».

Début juin, un appel aux dons baptisé Go Maëster a été lancé sur la plateforme de crowfunding gofundme.com. Plus de 40 000 euros ont déjà été collectés. Mais l’élan ne s’arrête pas là. Le site communautaire 2DGalleries a mis en place une vente de soutien. Plus d’une vingtaine d’œuvres originales a été proposée. L’intégralité du produit de la vente sera reversé à Go Maëster. Cette vente qui s’est terminée lundi sur 2DGalleries se poursuit sur la page Facebook de Maëster où des auteurs proposent maintenant spontanément leurs œuvres.”

Le blog de Maëster.

En illustration : dessin du carton d’invitation pour l’exposition à la Galerie Glénat, avril-mai 2015. © Maëster. En complément : un autoportrait, une photo avec Jean Mulatier, et un document qu’il n’aurait jamais du laisser traîner sur Facebook. Bon rétablissement Maëster !

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Faut-il boycotter le festival BD d’Angoulême ?

mercredi 24 février 2016

Affiche-Salon-bande-dessinee-angoulemes-1974-Hugo-PrattEn quelques décennies l’univers de la BD est passé du stade artisanal à un monde industriel porté par la médiatisation et le succès de quelques titres emblématiques. La principale vitrine de cette évolution a longtemps été le festival de la bande dessinée d’Angoulême, point de rencontre annuel entre les lecteurs et les professionnels du milieu, auteurs, éditeurs.

Créée en 1973 par une équipe d’amateurs passionnés réunis en association à but non lucratif, la manifestation a été ensuite reprise en main par une société de droit privé 9ème Art+ dirigée par Franck Bondoux. Longtemps, pouvoirs publics, éditeurs, auteurs, et public, ont trouvé leur compte dans cette formule clés en mains et ne se posaient pas de questions.

Mais voilà, l’usure (43 éditions) et la volonté de 9ème Art+ de vouloir s’accaparer sournoisement toutes les commandes a commencé à être problématique. En 2015, le festival a été « sauvé » par un hommage circonstancié à Charlie Hebdo, mais en 2016, plusieurs faux-pas importants ont entaché l’organisation de l’événement – « oubli » des auteures dans la sélection du grand prix, fausse remise des prix.

Des dérapages qui ont même fait les titres de la presse internationale et aujourd’hui suscitent une bronca de nombreux éditeurs menaçant dans un communiqué de ne plus participer à ce rassemblement.

Affiche-Salon-bande-dessinee-angoulemes-2014-Willem Les jours de la société commerciale 9ème Art+ à la tête de l’organisation semblent comptés, cependant cette éviction nécessaire ne résoudra aucun des problèmes en suspens et il faudra avoir beaucoup d’imagination pour sauver le festival (sans oublier toutes les activités parallèles que le festival a fédéré à Angoulême, Musée, production de dessins animés, etc.).

Si l’art de la bande dessinée a gagné la reconnaissance du public et des médias, il n’en reste pas moins un univers fragile avec une surabondance de parution d’albums, et surtout la paupérisation des auteurs soulignée par les récents Etats généraux de la BD.

Retrouver une dimension humaine, basée sur la création et les auteurs plus que sur le tiroir-caisse, est le principal défi qu’auront à affronter les prochains organisateurs. ff

La première affiche du « salon » de la BD d’Angoulême (dessin d’Hugo Pratt) et l’affiche de 2014 signée Willem.

Sacrées dessinatrices

samedi 30 janvier 2016

Tanxxx« Chevalier mon cul, que crève l’état et le ministère », c’est par ce message sur Twitter que la dessinatrice Tanxxx a refusé sa médaille de Chevalier des Arts et Lettres. Celle-ci a été attribuée par le ministère de la Culture dans un élan de féminisme et de récupération, à un lot de dessinatrices – Julie Maroh, Chloé Cruchaudet, Aurélie Neyret, Marguerite Abouet (sans oublier quelques hommes Christophe Blain, Mathieu Sapin, Riad Sattouf ) à l’occasion du dernier festival de la BD d’Angoulême. Il suffisait de connaître un peu le travail de la dessinatrice pour s’en douter.

14797501Le premier prix « Couilles au cul » imaginé par Yan Lindingre et Fluide glacial a été attribué le 30 janvier 2016 à la dessinatrice Willis from Tunis (Nadia Khiari). Cette initiative a été prise pour compenser le report cette année du prix de la Liberté d’expression créé en 2015 à Angoulême en hommage aux victimes de l’attentat contre Charlie Hebdo. Sculpture de Denis Hilt.

On n’a pas beaucoup vu cette photo (ci-dessous) dans les médias à l’occasion de la cérémonie d’hommage aux victimes des attentats de janvier 2015. Le dimanche 10 janvier 2016, Coco la dessinatrice de Charlie Hebdo a brandi ces deux images (Charb et Cabu) pendant tout le temps que Johnny Halliday interprétait sa chanson. Source : Twitter @OdieuxBoby

OdieuxBoby

Le 7 janvier 2015 à Charlie Hebdo vu par La Revue dessinée

samedi 26 décembre 2015

jpg-90808Le dernier numéro (10) de La Revue dessinée entame le déferlement d’articles et de reportages qui, début janvier, vont nous replonger dans les attentats de janvier 2015.

Le magazine publie les témoignages poignants des policiers mobilisés sur le massacre de Charlie Hebdo, ceux qui ont pénétré les premiers dans les locaux de l’hebdomadaire satirique et participé aux enquêtes après la tuerie.

Au total 28 pages, illustrées par Titwane, complétées par un entretien avec Laurent Léger, journaliste à Charlie Hebdo, qui a échappé le 7 janvier aux balles des tueurs.

A la question « C’est lourd à porter, toute cette histoire », il répond : « C’est très lourd, parfois. Mais nous ne sommes pas un symbole, le symbole, c’est le journal. Ce que je ne supporte pas, ce sont les gens ou les confrères qui disent : « Continuez ! » Mais eux, alors, que font-ils ?

Dans le même numéro, d’autres reportages toujours aussi intéressants et six pages qui retracent l’histoire de la presse satirique en France (note aux auteurs : Terreur Graphique et Fabrice Erre, Charlie Hebdo n’est réapparu qu’en 1992).

A noter que le quotidien Libération a publié des extraits du reportage sur Charlie Hebdo dans son édition du 25 décembre 2015.

Exposition Claire Bretécher

mercredi 4 novembre 2015

Affiche Claire BretecherExposition Claire Bretécher à la Bibliothèque Publique d’Information du Centre Pompidou à Paris du 18 novembre 2015 au 7 février 2016 (Espace presse). Un événement exceptionnel qui consacre le parcours d’une très, très grande dessinatrice.

Présentation des organisateurs :

« Le parcours de l’exposition s’articule en trois parties :

La première partie, intitulée “Elle”, permet de donner un aperçu de la diversité de la technique et du talent de Claire Bretécher à travers les différentes esquisses, dessins, portraits, peintures, calques et planches qui composent ce travail, tout en montrant au visiteur la personnalité d’une artiste sans concession.

La deuxième partie ” Claire Brétécher et la presse” présente, en un déroulé chronologique, son parcours dans la presse, de ses débuts dans les années 1960 à sa collaboration avec Le Nouvel Observateur durant plusieurs décennies. De la naissance de chaque personnage à l’analyse du contexte de la bande dessinée dans la presse des différentes époques, le visiteur pourra appréhender le travail de Claire Bretécher dans un environnement plus large et découvrir une trentaine d’albums et traductions qui témoignent de l’ampleur de son travail.

9782812304996-TLa dernière partie ” Claire Bretécher interprète son époque” est le cœur même de l’exposition : l’axe thématique principal en est la peinture du monde social, dans ses multiples composantes : famille, éducation, travail, normes et canons esthétiques, rapports sociaux de sexe, de classe, racisme… et bien sûr le personnage d’Agrippine, devenu une allégorie de l’adolescence. »

Visites guidées tous les jours, et le 21 janvier projection du film « Claire Bretécher, B. Dessineuse » de Joëlle Oosterlinck et Jacques Pessis, diffusé en 2008 sur France 5 dans la collection Empreintes.

Des  rencontres-débats sur le thème « La BD passée en revue » ou « Bretécher et son héritage » seront également organisés pendant la durée de l’exposition.

Programme complet sur le site de la Bpi.

Le site officiel de Claire Bretécher.

A noter que la Galerie Huberty-Breyne à Paris présentera elle aussi, au mois de décembre, une exposition-vente dédiée au travail de Claire Bretécher.