À 71 ans, Cabu est enfin récompensé pour l’ensemble de son œuvre avec le Grand prix de l’humour vache que vient de lui décerner le 28ème Salon international du dessin de presse et d’humour de St Just-le-Martel.
Il faut préciser que si cette reconnaissance semble tardive c’est que pendant des années Cabu a souvent raillé et vilipendé ce type de manifestations. Le trophée est une véritable vache. Compte-rendu dans Le Populaire.
Cabu à tenu a partager ce prix avec trois jeunes dessinateurs, exposés à St Just, Bauer, Aurel et Gab. À noter que les deux derniers collaborent à Siné Hebdo.
Quelques jours plus tôt (25 septembre 2009), Cabu était reçu en grandes pompes par La Dépêche du Midi à l’occasion de l’exposition de 300 dessins présentée au Musée Raymond Lafage de Lisle-sur-Tarn jusqu’au 31 octobre 2009.
Le quotidien régional, où il a été reçu pendant sept heures par un aréopage de personnalités, lui a dédié un grand article et lui a confié l’illustration de son numéro du lendemain. Compte-rendu et making of de la journée à lire sur le site de La Dépêche du Midi.
Dans l’édition du Tarn, la directrice du musée Anne-Marie Carrassus, est “sous le charme de cet éternel jeune homme” :
« Il est extrêmement gentil, simple et généreux confie-t-elle. Lors de sa venue en juin (date de l’inauguration), il a nous offert son temps et sa patience, il a rencontré son public, dont il se sent très proche. Tout au long des dessins que nous présentons court un regard certes critique – envers quelque gouvernement que ce soit – mais surtout d’une grande tendresse, à l’image de leur auteur. Il a 71 ans, mais on lui en donne 60 ! ».
En 2008, le musée présentait une exposition Wolinski. Musée Raymond Lafage, rue Victor Maziès, 81310 Lisle-sur-Tarn. Prix d’entrée : 5 €, tarif réduit 2€, gratuit pour les moins de 12 ans.
Cabu dessine pour Le Canard enchaîné, Charlie Hebdo, dont il est le co-propriétaire et l’heureux actionnaire, et pour À Paris (magazine de la mairie de Paris).
Dernier titre publié : “Démobilisation générale” aux éditions du Cherche midi.
Fan du New Yorker
Fan de Pétillon
Les œuvres sont présentées sous forme d’agrandissements ce qui donne une autre dimension graphique à ces dessins souvent publiés sur quelques centimètres carrés. Plusieurs vitrines réunissent des éditions rares de journaux anciens comme L’assiette au beurre.
L’exposition vue par ses hôtes :
Nouvelle formule pour le quotidien Le Monde avec beaucoup moins de dessins. Si Plantu gagne un espace régulier dans un coin de la Une – Le regard de Plantu – et le libre choix de ses sujets, les autres dessinateurs voient leurs parutions devenir très aléatoires. Après le « départ » de Pancho il y a quelques semaines et bientôt celui de Pessin, Le Monde renonce à une politique d’illustration privilégiant le dessin et qui depuis les années 70 faisait la spécificité de ce titre. 
