Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Sempé’

Un nouveau numéro des Papiers Nickelés

vendredi 14 octobre 2011

Le numéro 30 des Papiers Nickelés vient de paraître, et comme à son habitude nous livre une série d’articles et de dossiers sur le monde de l’image dessinée d’hier et d’aujourd’hui.

Au sommaire de ce numéro, Pierre Guitton, « le Seurat de la bande dessinée », dont on a pu voir les dessins publiés dans les années 1970 dans Charlie mensuel, Zinc, quatre pages sur une œuvre « incomprise » de Gustave Doré « La Sainte Russie », un article sur Frans Maserel « Inventeur du roman graphique », et deux pages consacrées à Lucien Laforge (1889-1952), un des tout premiers dessinateurs du Canard Enchaîné, qui se raconte. On découvre aussi les dessins de Paul Colinet (1898-1957), un dossier sur les premiers pas du Petit Nicolas de Sempé en dessins et en BD dans l’hebdomadaire belge Moustique, et qui s’associera très vite avec René Goscinny. Yves Frémion évoque la censure des dessins pendant l’Occupation et rappelle la déportation du dessinateur Aldebert pour « un dessin maladroit ». Et toujours des brèves, des infos sur les droits d’auteurs, la rubrique « Photocopains » qui traque les concordances d’idées entre auteurs, et la rubrique « Mauvaises mines » qui publie la liste – sur 3 pages dans ce numéro – des auteurs disparus pendant le trimestre écoulé.

Le site Internet de Papiers Nickelés.

Catherine Meurisse (encore ?) (pourquoi pas !)

lundi 11 avril 2011

Les dessinatrices investissent de plus en plus le milieu très masculin du dessin de presse et c’est tant mieux. L’excellent site ActuaBD.com publie un entretien avec Catherine Meurisse qui évoque son travail à Charlie Hebdo et ses albums de bandes dessinées.

Extrait :

« Didier Pasamonik : La caricature, c’est un milieu de mecs, surtout….  Catherine Meurisse : C’est la tradition qui veut ça… Mais les filles frappent de plus en plus à la porte de Charlie, et c’est moi qui les trie à l’entrée, en respectant les quotas ! Je me souviens du plaisir de Cabu voyant débarquer une fille dans l’équipe : il attendait ça depuis longtemps. J’ai été très bien accueillie, même si j’ai dû développer un certain sens de la répartie, voire de la gifle orale, parfois, pour m’imposer. L’équipe me terrifiait, l’idée de ne pas être à la hauteur me faisait suer à grosses gouttes, je n’osais pas montrer mes dessins, et malgré cela il fallait être drôle, savoir répondre aux vannes, etc. Maintenant que j’ai vieilli, je suis beaucoup plus à l’aise et tout me paraît parfaitement naturel dans le meilleur des mondes. »

Catherine Meurisse cite par ailleurs les dessinateurs qui font partie de son Panthéon « Sempé, Beuville, William Steig, Quentin Blake, Steinberg, Gus Bofa, George Grosz », et pour la caricature « Daumier ».

Dernier album publié « Savoir-vivre ou mourir », aux éditions Charlie Hebdo – Les échappés.

Des dessins et des chifrres

mardi 1 février 2011

Livres hebdo (qui publie depuis des années des dessins de Boll) a livré dans son n° 849 (21.1.2011) quelques chiffres de ventes d’albums de dessins en 2010.

Avec « Tête de gondole » (Seuil), Plantu se classe avec 22 200 exemplaires, en 71ème position dans le classement des 100 « Essais » les plus vendus. Dans cette catégorie apparaît plusieurs fois, avec des numéros dépassant les 20 000 ex., la revue « XXI » qui publie nombre de dessins et reportages dessinés.

Dans la catéorie Bande Dessinée, Geluck avec « Le Chat 16 » (Casterman) est en 10ème position des meilleures ventes avec 112 300 ex.  Jul avec « Silex and the city 2 » se classe en 47ème position avec 44 000 ex.. Le premier titre est « Joe Bar Team 7 » (Glénat-Vent d’Ouest) avec 226 300 exemplaires vendus.  Dans cette catégorie, 12 titres dépassent les 100 000 ex. vendus.

Dans la catégorie « Beaux livres », « Le pire de Hara Kiri » (Hoëbeke) est classé 11ème avec 22 400 ventes, et « Le Canard enchaîné : 50 ans de dessins » (Les Arènes) 31ème avec 10 400 ex. « Tout Cabu » (Les Arènes) est en 42ème place avec 8 800 ex., et Sempé avec une réédition de « Face à face » (Denoël) a écoulé 7 900 exemplaires.

À noter aussi parmi les « Beaux livres », la 12ème place du « Tim Burton », entretiens avec Mark Salisbury (Sonatine éditions), et ses 21 100 exemplaires. Tim Burton dont on annonce pour 2012 à la Cinémathèque de Paris, la grande exposition présentée au Moma de New-York en 2009 qui rassemble plus de 700 œuvres, dessins, peintures, photos, sculptures, et films, de ce grand créateur.

Manu Boisteau sur le Net

jeudi 6 mai 2010

Le dessinateur Manu Boisteau (Bayard presse) envoie quotidiennement à son carnet d’adresse un mail personnalisé pour inciter ses correspondants à découvrir son blog « international » sur Internet.

Dans son « profil », Manu Boisteau cite comme centres d’intérêt les dessinateurs Georges Grosz, Saül Steinberg, Chas Addams, Benoît, Beuville, Ungerer, Pichard, Taroop & Glabel, Sempé, Dick Bruna, et Barberousse, entre autres.

Sempé et New York

mardi 2 février 2010

couverture du livre "Sempé à New-York"Le mensuel Lire (février 2010) indique que le tirage final de l’album Sempé à New-York co-édité par Denoël et Martine Gossieaux a été de 45 000 exemplaires.

Angoulême 2010

jeudi 28 janvier 2010

Angouleme-2010-afficheAffiche sinistre sur fond noir et graphiquement indigente pour le 37ème Festival international de la Bande dessinée d’Angoulême qui ouvre ses portes le 28 janvier 2010.

Une manifestation à bout de souffle, une vaste foire commerciale qui peine à se renouveler et est empêtrée dans des problèmes de financement et d’organisation avec la mairie.

Il ne reste plus aucun grand nom de la BD à récompenser et on ne compte plus que sur la cooptation et le copinage pour tenter de réanimer l’intérêt pour l’événement.

Certes le secteur se porte bien – 40 millions d’albums vendus en 2009 (source Gfk) – et les médias relaient à satiété ce sentiment d’euphorie, mais à y regarder de plus près on constate que les plus gros vendeurs (Asterix, Blake & Mortimer, Zep, Les passagers du vent, Petit Spirou), sont des auteurs ou des séries « classiques » reconnus depuis très longtemps.

Le nœud du problème est là. Si la BD est devenue  une industrie – comme l’industrie du disque (aujourd’hui moribonde) -, on a trop tendance à oublier qu’à la base il y a un auteur qui continue à créer « artisanalement » et que le savoir-faire ne s’acquiert qu’au fil des années. Une période de « rodage », souvent longue 10 à 15 ans, impossible à tenir pour les éditeurs qui doivent rentabiliser rapidement leurs « produits ». Combien de dessinateurs voient aujourd’hui leurs œuvres passer directement à la trappe faute de ventes suffisantes. Un album chasse l’autre.

Et la floraison de « petits » éditeurs » qui n’ont pas accès aux grands réseaux de distribution FNAC ou Virgin, qui font les grosses ventes, ne change rien à la situation, pour l’instant.

Angoulême n’est plus qu’une vitrine illusoire d’un moyen d’expression qui ne survit   que « grâce » aux conditions de rémunération dérisoires des auteurs, aux rééditions, notamment d’intégrales, d’objets dérivés en tous genres, et à la cession de droits d’exploitation à l’industrie cinématographique.

Cherchez l’avenir là-dedans. ff

Tetsu - Dessins d'humour– Parmi les rumeurs pour le prochain grand prix, celle de son attribution à Cabu dont « L’intégrale du Grand Duduche », parue en 2008 chez Vent d’Ouest, figure dans la sélection officielle du festival – catégorie « Patrimone ».

Cabu, longtemps hostile à ce genre de célébrations honorifiques semble ces dernières années plus enclin à les accepter.

– Le dessin d’humour historique sauvera-t-il la BD ? En tous cas le festival lui fait une place avec la venue de Sempé (blog du 7.1.2010) et l’exposition « Dessins d’humour », d’hier à aujourd’hui (illustration – dessin de Tetsu) où il manque quand même quelques noms du dessin d’humour actuel.