Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Sempé’

Desclozeaux en tournée

lundi 17 mars 2014

Sempé, Kiraz, Voutch, Desclozeaux sont quelques-unes des rares signatures du dessin d’humour aujourd’hui et chaque occasion de pouvoir les rencontrer est toujours un événement. C’est le cas avec Jean-Pierre Desclozeaux dont le dernier album  « Charivari » (Cherche midi) vient de paraître et qui donne plusieurs rendez-vous à ses lecteurs.
Signatures :
Samedi 22 mars 2014 à 17h au Salon du livre de Paris. Stand du Cherche midi (H63).
Samedi 5 avril 2014, à la librairie La Boîte à livres, 19 rue Nationale à Tours, 02 47 05 70 39.
Vendredi 11 avril 2014, librairie Teissier, 11, rue Régale Nîmes 30 000, 04 66 67 44 06.
Vendredi 18 avril 2014, à 15h à la librairie Sauramps, 2, place St Jean 30100 Alès.

Les mots de Morez

mercredi 11 décembre 2013

« Le retour inattendu de Morez »  titre le site ActuaBD.com (en général plus spécialisé dans la bande dessinée), en présentant  « A fou rismes », un livre d’aphorismes illustré de dessins, qui vient de paraître au Cherche midi. Didier Pasamonik consacre un article à ce dessinateur d’humour qui connut le succès dans les années 1960-1980 et qui arrêta ce métier en 1986 pour revenir à la peinture, un art dans lequel il avait brillamment débuté avant-guerre à l’âge de 16 ans. Extrait :

« À la libération, son élan est brisé, il devient dessinateur de presse. Son humour philosophique s’inscrit dans la trace des cartoonists américains et cousine avec Chaval et un de ses amis qui commence en même temps que lui : Sempé. Il publie d’abord dans la presse communiste : il est le premier dessinateur français à publier dans Krokodil, le fameux magazine d’humour russe, avant de s’en faire virer pour un dessin qui déplut à Moscou.

Mais sa réputation d’humoriste est faite : on le lit bientôt dans France Dimanche (qui n’était pas le nanard que c’est devenu maintenant), Le Figaro Littéraire, Paris Match, Jours de France, mais aussi dans Lui et dans Bizarre. Son talent passe les frontières : le Punch en Angleterre, Panorama en Italie,… Plus de 10 000 dessins en tout.

Au décès de sa femme, il revient à la peinture où il recommence à intéresser les collectionneurs avec une œuvre très intimiste dont la dimension surréaliste fait penser parfois à Chirico. Le monde du dessin d’humour l’oublie peu à peu, mais pas René Goscinny dont il était un des intimes. Goscinny et lui s’amusaient comme des fous quand ils étaient ensemble, c’était un festival d’humour permanent, une joute dont aucun des deux protagonistes ne sortait vainqueur, si ce n’est parce que son adversaire était mort de rire. »

 

L’article intégral d’ActuaBD.

La nostalgie des publicités dessinées

mercredi 13 novembre 2013

Etonnante (et courte) exposition à la galerie Oblique à Paris qui nous propose de nous replonger dans les pages de publicité dessinées que l’on pouvait voir dans les magazines des années 1950- 1970, avec une petite pointe jusqu’au années 1980.

Les publicitaires n’hésitaient pas à confier des pages entières, voire même des double-pages à Tomi Ungerer, Jean-Claude Forest, Michel Guiré-Vaka, Siné, Trez, Bellus, Pouzet, Jean Hache, Aldebert, Jean Effel, Dubout, Jacques Charmoz, Savignac, Chaval, André François, Kiraz, André Dahan, Sempé, Mose, Desclozeaux, Cabu, Bretécher, Solé, entre autres.

Aujourd’hui ce sont les directeurs artistiques qui ont les « idées » (ou les « empruntent ») et ne font plus appel aux véritables créateurs et à leur univers, même graphique. Dans la publicité, la photo assistée de Photoshop a supplanté le trait et très rares sont les agences qui font appel au dessin d’humour pour vendre un produit.

Ces publicités sont extraites de l’album « Réclames » d’Alain Lachartre, publié par les éditions Hoëbeke. Dessin de couverture J-C Forest (hélas colorisé semble-t-il).

L’exposition (pas d’originaux) ne dure que jusqu’au 14 novembre 2013.

Galerie Oblique, Village Saint-Paul, 17, rue St Paul, 75004 Paris (de 14h à 19H et sur rendez-vous : 01 40 27 01 51).

Sempé luxe, bourrasques et accalmies

vendredi 8 novembre 2013

Deux grands dessins de Sempé sont reproduits sur une bâche de chantier de la boutique de luxe Berluti, 14, rue de Sèvres à Paris (photo).

Sempé, 81 ans, qui publie un nouvel  album de dessins “Bourrasques et accalmies” aux éditions Denoël.

La “compile” des BD de Soledad

mardi 1 octobre 2013

La dessinatrice Soledad continue son bonhomme de chemin. Après avoir publié des livres pour enfants, de nombreuses couvertures de livres, quelques albums (dont Restons calmes – Casterman), illustré pendant de longues années des articles du journal féminin Elle, Soledad a désormais sa page attitrée dans ce même hebdomadaire.

Une vitrine éditoriale dont rêvent de nombreux auteurs et qui permet non seulement d’exprimer son talent en toute liberté créatrice mais aussi de fédérer un public fidèle autour de son travail.

Tout cela ne pouvait qu’attirer un éditeur, et c’est la toute nouvelle maison d’édition Rue de Sèvres (créée par Louis Delas après son départ de Casterman), qui publie La Bd de Soledad, un album où l’on retrouve toutes les pages parues depuis 2012.

Si les journalistes en manque d’imagination font le parallèle avec Claire Bretécher, il faut rappeler la liste des dessinateurs qui ont aussi excellé dans cet exercice, compromis entre le dessin d’humour et la bande dessinée : Bosc, Cabu, Copi, Quino, Sempé, Régis Franc, Got & Pétillon, Reiser, Wolinski, entre autres.

Pour découvrir  ou mieux connaître l’auteure, à lire : Qu’est-ce qui fait rire Soledad Bravi ? dans L’Express.fr

Mana Neyestani dessinateur iranien en exil

vendredi 14 juin 2013

Le quotidien 20 minutes a consacré un article au dessinateur iranien Mana Neyestani, emprisonné en 2006 dans son pays après la publication d’un de ses dessins pour enfants dont le sens a été mal interprété et qui a déclenché la fureur d’une minorité ethnique en Iran (à lire sur ce sujet un article du Monde). La journaliste Faustine Vincent précise que les manifestations qu’il a provoquées ont été réprimées dans le sang par le pouvoir et que Mana Neyestani est parvenu à s’échapper après deux mois de détention pour se réfugier en Malaisie. Il la quittera en 2010 avant d’arriver en France, où il vient d’obtenir le statut de réfugié politique.

Extrait de l’article : « Lecteur de presse assidu, Mana Neyestani s’informe aussi sur la situation en Iran via Facebook. Du moins autant que possible: «On ne peut pas facilement communiquer parce que le régime surveille tout sur internet. Beaucoup de messages sont filtrés et censurés». Il a tout de même appris que certains de ses dessins étaient placardés sur des murs d’universités. «Mais c’est dangereux, parce qu’ils n’ont pas le droit de le faire…», s’inquiète-t-il. Parfois, il reçoit des messages de ses amis qui s’excusent de ne pas commenter ou «liker» les dessins qu’il poste sur sa page Facebook. «Ils me disent que ma page est peut-être surveillée par le régime et qu’ils n’osent pas le faire parce qu’ils ont peur. »

Le dessinateur « admirateur de Sempé, Roland Topor et Claude Serre » est aussi membre de l’association Cartooning for Peace.

Le site Internet de 20 minutes présente également un diaporama de ses dessins à l’occasion de la parution de l’album «Tout va bien !»  qui rassemble 200 de ses dessins réalisés entre 2007 et 2013 (Arte Editions. Çà et Là).

En illustration : «Oppression», un dessin, indique 20 minutes, repris par le «mouvement vert» de contestation contre le régime en 2009.