Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour février 2016

Vente de dessins de Loup, Cabu, Bellus, Rousso, etc.

lundi 29 février 2016

Bellus St Cyr« Dessins de presse, XXème siècle », c’est le titre de la vente de dessins de Loup (13 dessins), Cabu (6 dessins), Chimulus, Wiaz, Vial, Lebon, Rousso (20 dessins), Dobritz, Morez, Trez, Barberousse, Bellus, Calvi (dessins signés Clivanel), Redon, Aramis, Dubouillon, Effel, Gus, Innocent, Kb2, Lap, Morchoisne, Napo, Pichon, Puig Rosado (18 dessins), Pinatel, Soupault, Siné (2 dessins), Tetsu (12 dessin), Vuillemin (5 dessins), le 5 mars 2016, à 14h 30, 6, avenue Hoche, 75008 Paris, organisée par Maître Cornette de Saint-Cyr.

La totalité des dessins est visible sur le site de l’étude :

http://www.cornettedesaintcyr.fr/html/index.jsp?id=26480&lng=fr&npp=10000

Comme d’habitude le “travail” des “experts” est toujours approximatif lorsqu’il s’agit de dessins de presse : les dessins de Kamb présentés comme étant ceux de Innocent, Faizant annoncé alors que ce sont des dessins de Michel Faizant / Chimulus, un dessin de Piem attribué à Pichon, sans oublier des dessins de Loup “réalisé sur le plateau de TF1, pour l’émission «Droit de réponse» de Michel Polac” alors qu’ils étaient dessinés chez lui pour être diffusés dans la séquence “Rebuts de presse” à laquelle participaient également Cabu et Siné.

Les “experts” ? On retrouve dans cette vente Michel Roudillon et Xavier Guénant “spécialiste du dessin de presse”, qui officiaient déjà pour les ventes de l’étude Marie-Françoise Robert (aujourd’hui fermée),  avec la particularité pour Xavier Guénant de mettre en avant les dessinateurs d’extrême-droite.

En illustration la couverture du catalogue (signée Bellus) et un dessin de Vuillemin (lot n°323).

323

ça l’affiche mal

vendredi 26 février 2016

Le concours de l’affiche qui met le moins en valeur le dessin avec des typos envahissantes et une mise en page surchargée recommence. Les deux premiers candidats pour 2016 :

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Arts, humour et dessins à Marseille

jeudi 25 février 2016

Exposition “Quand le dessin humoristique regarde les arts” à partir du 26 février 2016 (et jusqu’au 24 avril) au Château de la Buzine (cher à Marcel Pagnol), parc des sept collines, 56, traverse de la Buzinz, 13011 Marseille. Avec des dessins de Ballouhey, Bridenne, Cambon, Caza, Flavien, Lécroart, Lerouge, Rousso, Scotto.

Texte de Tignous qui accompagne la présentation : “

« Un dessin réussi prête à rire. Quand il est vraiment réussi, il prête à penser. S’il prête à rire et à penser, c’est un excellent dessin. Mais le meilleur dessin est celui qui prête à rire et à penser, et qui suscite une forme de honte quand on se surprend à rire d’une situation grave. Ce dessin-là est alors magnifique, car c’est celui qui reste. » 

 

CARICATURE-INVITATION

Fait d’Images (aussi) sur Facebook)

mercredi 24 février 2016

Fait d’Images sur Facebook.

David Levine6UMBERTO-ECO-1-ARL0018

 

Faut-il boycotter le festival BD d’Angoulême ?

mercredi 24 février 2016

Affiche-Salon-bande-dessinee-angoulemes-1974-Hugo-PrattEn quelques décennies l’univers de la BD est passé du stade artisanal à un monde industriel porté par la médiatisation et le succès de quelques titres emblématiques. La principale vitrine de cette évolution a longtemps été le festival de la bande dessinée d’Angoulême, point de rencontre annuel entre les lecteurs et les professionnels du milieu, auteurs, éditeurs.

Créée en 1973 par une équipe d’amateurs passionnés réunis en association à but non lucratif, la manifestation a été ensuite reprise en main par une société de droit privé 9ème Art+ dirigée par Franck Bondoux. Longtemps, pouvoirs publics, éditeurs, auteurs, et public, ont trouvé leur compte dans cette formule clés en mains et ne se posaient pas de questions.

Mais voilà, l’usure (43 éditions) et la volonté de 9ème Art+ de vouloir s’accaparer sournoisement toutes les commandes a commencé à être problématique. En 2015, le festival a été « sauvé » par un hommage circonstancié à Charlie Hebdo, mais en 2016, plusieurs faux-pas importants ont entaché l’organisation de l’événement – « oubli » des auteures dans la sélection du grand prix, fausse remise des prix.

Des dérapages qui ont même fait les titres de la presse internationale et aujourd’hui suscitent une bronca de nombreux éditeurs menaçant dans un communiqué de ne plus participer à ce rassemblement.

Affiche-Salon-bande-dessinee-angoulemes-2014-Willem Les jours de la société commerciale 9ème Art+ à la tête de l’organisation semblent comptés, cependant cette éviction nécessaire ne résoudra aucun des problèmes en suspens et il faudra avoir beaucoup d’imagination pour sauver le festival (sans oublier toutes les activités parallèles que le festival a fédéré à Angoulême, Musée, production de dessins animés, etc.).

Si l’art de la bande dessinée a gagné la reconnaissance du public et des médias, il n’en reste pas moins un univers fragile avec une surabondance de parution d’albums, et surtout la paupérisation des auteurs soulignée par les récents Etats généraux de la BD.

Retrouver une dimension humaine, basée sur la création et les auteurs plus que sur le tiroir-caisse, est le principal défi qu’auront à affronter les prochains organisateurs. ff

La première affiche du « salon » de la BD d’Angoulême (dessin d’Hugo Pratt) et l’affiche de 2014 signée Willem.

La caricature à l’affiche

lundi 22 février 2016

de-la-caricature-a-l-afficheExposition après exposition (Une histoire, encore! 50 ans de création à l’école des loisirs, Faire le mur. Quatre siècles de papiers peints. ) les Arts décoratifs (Paris)* démontrent leur réel intérêt pour l’image dessinée. C’est encore le cas avec De la caricature à l’affiche 1850-1918 qui se “propose de mettre en lumière l’apport des caricaturistes à l’histoire de l’affiche en 1850 et 1918”. Présentation par les organisateurs :

« Le début du siècle voit s’éteindre ou se retirer de la scène, Toulouse Lautrec, Chéret, Mucha. L’absence de leurs images crée alors un sentiment de vide d’autant plus fort qu’elles étaient omniprésentes sur les murs de la ville. Un vide qui a laissé s’installer l’idée que l’art de l’affiche est resté moribond jusqu’en 1918. C’était mal connaître le rôle joué par les dessinateurs de presse et les caricaturistes durant cette période. Les annonceurs d’alors repèrent leur trait acerbe, leur maitrise du raccourci, leur art de l’ellipse, qui rejoignent les premières théories publicitaires. Ces dessinateurs prennent le relais et renouvellent le genre en profondeur. Parmi eux Jossot, Sem, Barrère, Guillaume, Gus Bofa, Roubille, ou Cappiello. Réalisée à partir des collections du musée, l’exposition retrace ce moment de l’histoire de l’affiche intimement lié à l’histoire de la presse, aux contextes politiques et économiques depuis 1850. »

En illustration, la couverture du catalogue de l’exposition (45 euros quand même).

* Musée des Arts décoratifs, 107, rue de Rivoli, 75001 Paris.