Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour la catégorie ‘Edition’

Du dessin en voici, en voilà ( 500 à la Halle St Pierre à Paris )

vendredi 14 novembre 2014

Halle-St-Pierre

On connaît désormais la liste des artistes qui participeront à la grande exposition présentée par Martine Lusardy, directrice de la Halle St Pierre et Frédéric Pajak, commissaire invité, créateur et directeur des éditions Les Cahiers dessinés, à la Halle St Pierre (Paris) du 21 janvier au 14 août 2015 :

Pierre Alechinsky, François Aubrun, Marcel Bascoulard, Bosc, Alejandro Cananles Saenz, James Castle, Chaval, Copi, Comte de Tromelin, Mélanie Delattre-Vogt, Fred Deux, Christian Dotremont, El Roto, Sylvie Fajfrowska, Anne Gorouben, Pierre Fournier, Gébé, Pascale Hemery, Victor Hugo, Jean-Michel Jacquet, George Grösz, Kamagurka, Marcel Katuchevski, Guillaume Lebelle, Leiter, Raphaël Lonne, Michel Macreau, Stéphane Mandelbaum, Micaël, Mix & Remix, Noyau, Olivier O. Olivier, Joël Person, Chantal Petit, Laure Pigeon, Louis Pons, Edmond Quinche, Jean Raine, Hans-Georg Rauch, Reiser, Olivier Saudan, Jean Scheurer, Bruno Schultz, Sempé, Francine Simonin, Siné, Kiki Smith, Anna Sommer, Louis Soutter, Saül Steinberg, Daniel Stotzky, Pierre Tal Coat, Tetsu, Gaston Teuscher, Josefa Tolra, Roland Topor, Tomi Ungerer, Félix Vallotton, Patrick Van Ginneken dit Rommen, Corinne Veret-Collin, Vuillemin, Lin Wei-Hsuan, Willem, Otto Wols, Albert-Edgar Yersin, Unica Zürn.

On pourra juste regretter que André François, Cardon, Lionel Koechlin, Gourmelin, Desclozeaux, Ronald Searle, Maja, Claire Bretécher, Cabu, Wolinski, entre autres, ne figurent pas dans le panthéon graphique de Frédéric Pajak qui présente ainsi l’évènement :

OEILbd « L’exposition est présentée en trois parties : dessins d’artistes, dessins d’humour, dessins d’art brut. Pour la première fois à Paris, ce « mélange des genres » est rendu possible. D’étranges liens se nouent entre des œuvres que tout semble opposer. Ils disent à quel point le dessin, longtemps considéré comme le parent pauvre de la peinture, est un langage essentiel, capable de révéler nos sentiments les plus communs, comme les plus inavoués. Nous passons du portrait le plus expressif à la figure presque abstraite, de l’allégorie foisonnante à l’esquisse d’une attitude, du trait d’esprit le plus drôle ou le plus provoquant au rêve le plus doux, avec chaque fois le peu d’outils que réclame cet art :un crayon, une plume, un pinceau, de l’encre, de la couleur, du papier. »

 Le directeur des Cahiers dessinés signale par ailleurs que « Un important catalogue, reproduisant près de 500 œuvres, accompagne cette exposition. Il s’intitule tout simplement Le Cahier dessiné n°10. »

A noter que Frédéric Pajak vient de se voir attribuer le prix Médicis Essai pour « Manifeste incertain » (éditions Noir & Blanc) qualifié de « troisième tome d’une série éminemment bizarroïde » par L’Obs. Les dessins de ce livre sont exposés jusqu’au 27 novembre à la Galerie Martine Gossieaux, 56, rue de l’université 75007 Paris.

Illustrations : le bandeau de la page d’accueil du site de la Halle St Pierre et un dessin de Pajak qui illustre l’annonce de l’exposition.

Premières images des Peanuts en apéritif

samedi 1 novembre 2014

Ce blog a déjà souligné la qualité de l’adaptation en dessin animé de la série Peanuts présentée en exclusivité lors du dernier festival de la BD d’Angoulême. Le Parisien diffuse un reportage sur sa réalisation en France par le studio Normaal. La série devrait être diffusée prochainement sur France 3.

A noter que l’intégrale de l’œuvre de Charles Schulz est éditée en français par les éditions Dargaud. En 2014 sont parus les tomes 14 et 15 qui concernent les années 1977-1978 et 1979-1980.

 Cliquer sur l’image pour voir la video

Peanuts

Mourir de rire avec Ivars

mardi 28 octobre 2014

10422016_560763184069934_2041126062895840093_nJ’aime bien l’humour d’Eric Ivars.
Je sais, c’est un peu court comme analyse critique mais il vient de publier un livre, comme ça chacun pourra se faire une idée. En tout cas il ose encore, à notre époque trop bavarde, le dessin sans parole (ou presque), nous obligeant à réactiver nos neurones. Rien que pour ça il mérite toute notre reconnaissance.

Eric Ivars (Fluide glacial, Psikopat) « Suicides de ménage, l’intégrale », « mille méthodes pour se suicider dans la joie ».

Le site Internet d’Ivars (où on peut se procurer entre autres friandises le livre) et sa page Facebook.

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Daullé, l’art de la caricature

jeudi 23 octobre 2014

Daulle-1 Daulle-2 Pourquoi le cacher, cet article est un copinage totalement assumé, car je vais parler du travail de Bertrand Daullé – on a créé ensemble en 1985 l’association « Un bon dessin vaut mieux qu’un long discours » destinée ( déjà ) à promouvoir le dessin de presse et ceux exerçant ce métier. A l’époque il dessinait pour la presse mais au fil des ans, nécessité faisant loi, il a migré vers un domaine professionnel plus rémunérateur, sans toutefois abandonner sa passion pour le dessin.
Daulle-4Libéré des pesantes contraintes éditoriales il a continué à approfondir ses recherches dans son domaine de prédilection la caricature. L’approche et sa maîtrise de diverses techniques lui ont permis d’atteindre toute la plénitude de ses moyens. Et le résultat est là, graphiquement bluffant, à découvrir dans le livre « Drôles de têtes » auto-édité et disponible sur le site Blurb.
Aujourd’hui Daullé expose et participe à de nombreuses manifestations à travers le monde où son travail est unanimement reconnu et apprécié.
Qui sait même si un magazine un peu plus intelligent que les autres ne lui ouvrira pas ses pages. Un pleine page, moins, se serait gâcher.

Daullé sur Facebook et le blog de Daullé.

En illustration Frank Zappa, Cara Delavingne (cliquer sur les images pour les agrandir).

Une expo, un album, une fresque pour Geluck

mercredi 22 octobre 2014

GeluckUn nouvel album « Le Chat passe à table » (Casterman), une exposition à Paris « Tout l’art du chat », sans oublier une fresque de 120 mètres dans sa ville natale à Etterbeek, Philippe Geluck est omniprésent dans l’actualité. Paris Match lui consacre même un grand article, extrait :

[…] quel est votre rapport à l’art ?

Je suis un passionné d’art. J’ai vu il y a quelques mois les Pollock à New York, ça ma fait monter les larmes aux yeux. Je peux fondre en larmes devant la beauté d’un tableau.

Et après faire un dessin iconoclaste sur ce même Pollock !
Oui, je me moque de mon émotion et de l’idée préconçue de ceux qui se disent : “Ce n’est pas un tableau, c’est des taches !” Mais, comprend et ressent qui peut. Et puis on voit pas beaucoup les gens rire dans les musées, c’est un peu compassé parce que justement c’est de l’“Art” avec un grand “A”. Pour moi l’art doit soit prendre les gens au col, soit les faire éclater de rire, car le rire n’empêche pas la réflexion, ni la beauté. En mars dernier à “Art Paris”, au Grand Palais, toute une salle m’était consacrée. Et on entendait dans les allées : “Il faut aller voir les trucs de ­Geluck, c’est trop drôle ! Il y avait une parodie du ‘Cri’ de Munch, le Chat avec son slip ‘Merci Vasarely’…” […]

Exposition « Tout l’art du chat », galerie Huberty & Breyne (Ex Petits papiers) 91, rue St Honoré, 75001 Paris, jusqu’au 29 novembre 2014.

Video de l’exposition d’où est extraite l’illustration.

Le Beauf de Cabu, l’intégrale

mardi 21 octobre 2014

C’est le livre à offrir à Noël par excellence. Parce qu’il y a toujours quelqu’un de plus ou moins beauf dans notre entourage, qu’il nous arrive parfois de l’être dans de rares moments d’égarements, mais surtout parce que ce personnage est une des plus remarquables créations de Cabu.

Beauf CabuCes dernières années le dessinateur (76 ans) compile l’ensemble de son œuvre dans de très gros albums (assez peu maniables) et chez de nombreux éditeurs – Le grand Duduche l’intégrale (Vent d’Ouest Glénat), Tout Cabu (Les Arènes), Cabu swing (Les Echappés) -, des sommes qui ne font que confirmer qu’il reste un des meilleurs dessinateurs, caricaturistes, actuels. Seul (petit) reproche dans le Beaufla colorisation Photoshopée de certains dessins.

Présentation de l’album « L’intégrale Beauf  » par l’éditeur Michel Lafon :

« Né en 1973 dans les pages de Charlie-Hebdo, le Beauf est au départ l’archétype du Français râleur, raciste, violent, odieux en toutes circonstances. Souvent confronté au Grand Duduche, l’autre personnage incontournable de l’univers de Cabu, il devient le héros récurrent des strips de Cabu dans Le Canard enchaîné et d’innombrables dessins. Inspiré d’un patron de bistrot de sa ville de Chalon-sur-Saône mais aussi de l’ancien maire de Nice, Jacques Médecin, le Beauf de Cabu est chasseur, pilier de bistrot, orateur de bar spécialiste du « yaka-faucon », contremaître dans une usine d’armement, amateur de sport à la télé, obsédé sexuel, réactionnaire par nature… « J’ai réuni en un personnage tout ce qu’on pouvait imaginer de pire », dit Cabu.

Quarante ans après, le Beauf est devenu plus humain, perdu dans un monde de plus en plus complexe, pour lui qui ne cherche que des réponses simples : « Ce qui l’emmerde le plus, c’est qu’il a toujours du mal avec les filles. La plus conne sera toujours moins con qu’un beauf. » Le Beauf est toujours aussi horrible, mais on sent poindre une certaine tendresse de Cabu pour son odieux personnage… »