Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour la catégorie ‘Bande dessinée’

Jean Teulé et Philippe Bertrand

mercredi 17 février 2010

Les lecteurs du site LePoint.fr ont la chance de découvrir en avant-première les premières pages de « Le Montespan »  l’adaptation en bande dessinée du succès de librairie de Jean Teulé (Julliard) à paraître aux éditions Delcourt.

À noter le parcours des deux auteurs, celui de Philippe Bertrand qui a fait ses débuts dans les années 70 dans Politique Hebdo, La Gueule ouverte, avant de se consacrer à l’illustration et la bande dessinée, et celui de Jean Teulé qui a fait ses débuts de dessinateur dans le magazine Zéro de Choron et Gébé, avant de devenir un auteur de best-sellers – entre autres : «Rainbow pour Rimbaud», « Darling», «Je, François Villon», «Le magasin des suicides», «Le Montespan».

Dernier titre paru « Mangez-le si vous voulez». Tous sont publiés par les éditions Julliard.

Jean Teulé est également le scénariste de «Je voudrais me suicider, mais je n’ai pas le temps» qui raconte la vie épique du dessinateur Charlie Schlingo, dessinée par Florence Cestac (Dargaud).

Deux entretiens avec Jean Teulé : sur ActuaBD.com avec Didier Pasamonik, et sur LePoint.fr avec Romain Brethes.

Happy globe

mardi 9 février 2010

Happy Sex de ZepLe « Globe de cristal 2010 » dans la catégorie BD a été attribué à «Happy Sex» de Zep (Delcourt) (8.2.2010).

Son album était en compétition avec «Geluck se lâche» de Philippe Geluck (Casterman), «Blast, Tome 1 : Grasse Carcasse» de Manu Larcenet (Dargaud), «Blessures d’amour propre» de Martin Veyron (Dargaud) et «Ben Laden dévoilé» de Mohammed Sifaoui et Philippe Bercovici (12 bis Editions).

Les Globes de cristal, art et culture, récompensent depuis 5 ans des créateurs dans des domaines aussi variés que le théâtre, le cinéma, la littérature, la musique, la mode ou le design.

Le jury est composé de journalistes.

La débandade dessinée / suite de la suite

jeudi 3 décembre 2009

Ce blog, par l’intermédiaire d’un article de l’excellent site ActuaBD.com (23.11.2009) soulevait le problème de l’exploitation par les éditeurs des auteurs de bande dessinée, de plus en plus nombreux et de moins en moins payés pour leur travail. Cette polémique lancée dans le magazine DBD par Henri Filippini a eu des suites puisque ce dernier, toujours sur le site ActuaBD, a publié un billet d’humeur sous le titre : « Battez-vous, nom d’un schtroumpf » et que le dessinateur Jacques Terpant lui donne raison dans une tribune libre.

Extraits :

[…] « Pourquoi a-t-il raison ? Car tout a changé. On voit aujourd’hui exister des maisons d’édition avec des catalogues volumineux dont les chiffres des meilleures ventes, auraient été considérés, il y a vingt ans, comme des échecs commerciaux retentissants. Pourtant, ces maisons prospèrent, éditent toujours plus et souvent mieux. Ces éditeurs font leur métier.
Mais si ces maisons d’éditions peuvent vivre de ces faibles tirages, c’est parce que leurs auteurs n’ont plus de prix, Beaucoup reçoivent une avance ridicule qu’ils acceptent avec le rêve secret que la gloire les prendra un jour dans ses bras parfumés, et là, on verra ce que l’on verra ! Sans avoir, hélas, compris que l’éditeur concerné vit de son rêve, comme autrefois l’éditeur dit « à compte d’auteur », en accumulant une suite de petits bénéfices sur de petits tirages. Mais cet éditeur ne lui donnera jamais les moyens de passer à la dimension supérieure, lui préférant toujours un nouvel arrivant encore moins exigeant qui, du fond de la cuisine de chez maman ,où il vivra encore 15 ans, se prépare à montrer son œuvre à un public qui l’attend : « Bon, il ne m’a pas proposé d’argent pour le premier album, mais si cela marche… » Le jeune auteur est (je sais que la comparaison est risquée) comme un travailleur sans papier : il n’aura du travail que s’il accepte des conditions de travail encore plus basses que son frère immigré en situation légale qui, lui-même, était moins cher que…. Etc. » […]

[…] « Il est bien difficile de lutter contre l’évolution d’un métier, mais là où Filippini a encore raison, c’est que nous en sommes en partie responsables. Les auteurs ne se parlent pas de leurs tirages, de leur situation véritable, de leurs contrats, Nous sommes des caricatures d’individualistes forcenés. C’est la raison principale de la situation qui est la nôtre Aux Etats-Unis, un écrivain qui veut éditer cherche d’abord un agent littéraire qui va défendre ses intérêts. Ce métier débute tout juste en France. Je me souviens de l’un d’eux qui avait pouffé de rire en lisant le contrat d’un écrivain français pourtant reconnu et bon vendeur. Nous sommes devenus des écrivains, nous en avons le statut depuis que la presse a disparu. Voilà un terrain à débroussailler, mais vite, les ronces deviennent étouffantes. »[…]

En tout cas le débat sur ce sujet de l’argent souvent tabou dans le milieu de l’image dessinée est ouvert, sur ActuaBD.com notamment.

Capture d’écran du site Actua BD.

Capture d’écran du site Actua BD.

La débandade dessinée

lundi 23 novembre 2009

A quelques semaines du prochain festival de la BD d’Angoulême, l’excellent site ActuaBD.com soulève le problème de la rémunération des auteurs par les éditeurs. Une face moins glorieuse d’une désormais industrie qui représente  près de 10% du chiffre d’affaires de l’édition, mais qui d’année en d’année réduit de plus en plus les émoluments versés aux dessinateurs et scénaristes.

Il est aussi « amusant » de voir que cette polémique de la juste rétribution du travail est lancée dans le magazine DBD  par Henri Filippini « éditeur historique » chez Glénat, Glénat un éditeur qui vient d’investir à l’occasion de la célébration de ses 40 ans ses bénéfices dans un luxueux siège social à Grenoble et qui – dit-on – « délocaliserait » la réalisation des planches de certaines séries. Rien n’est simple.

Festival d'Angoulême 2010

Autre polémique au sujet du festival d’Angoulême 2010, les bisbilles entre la mairie et les organisateurs sur le financement de l’organisation de la manifestation. Si pour la prochaine édition (37ème) un accord semble être trouvé entre les deux parties,  dans Charlie Hebdo (n°909 – 18.11. 2009) le dessinateur Philippe Druillet s’en prend lui vivement à la municipalité :

« Cette ville, qui représente le neuvième art, passe son temps à insulter la bande dessinée. Chaque année, il y a un scandale. Aujourd’hui, c’est le maire, Philippe Lavaud, qui fait chier. Un maire socialo, ce qui me fout encore plus les boules. J’ai l’impression qu’il a oublié le message de Jack Lang, qui s’était battu pour le Festival d’Angoulême pendant des années. »,

et à la Cité internationale de l’Image :

« …une espèce de musée où se planquent une bande de zozos qui roupillent, car je me demande vraiment ce que font leur 67 salariés tout au long de l’année !  »

Un nouveau pavé dans la mare d’un festival devenu au fil des années une grande foire commerciale, très, très éloignée des principes de sa création.

Le prochain festival sera présidé par le dessinateur Blutch.

Happy Zep

vendredi 2 octobre 2009

Happy Sex de ZepComment ne pas être trop vite anéanti professionnellement par le succès d’une œuvre ? C’est peut-être la question que doit se poser Zep créateur de Titeuf et auteur de cette série vendue à des millions d’exemplaires.

Depuis quelques années il se « diversifie » en nous offrant des petits bijoux d’humour qui abordent des thèmes très éloignés de la petite enfance. Après « Les filles électriques » et L’enfer des concerts » (Dupuis) et « Découpé en tranches » (Seuil), Zep nous propose « Happy sex » un album consacré aux mœurs sexuelles de notre époque.

Un extrait est disponible sur son site Zeporama et Libération en a publié quelques bonnes feuilles au mois d’août 2009.

À noter aussi que, prudemment, Zep ne met pas toutes ses créations dans le même panier et après avoir contribué à maintenir la bonne fortune des éditions Glénat (L’intégrale, tome 1 à 12 + Petite poésie des saisons, est parue en 2009) ce nouvel album paraît aux éditions Delcourt.

Fan de chichourle, du New Yorker et de Pétillon

mardi 22 septembre 2009
Comment suivre la vie trépidante que mène un dessinateur ? En lisant ses carnets de route. Après «Bombine» (2007-2008) Aurel, publie «Chichourle», tome 2 de ses aventures quotidiennes (2008-2009) aux éditions Carabas. Aurel dessine pour Marianne, Politis, Siné Hebdo et Le Monde. Passionné de musique, il a réalisé trois albums autour du jazz : «Django Reinhardt», «Thelonious Monk» et «My Funny Valentine» (Ed. Nocturne). Le site internet d’Autel. http://www.lesitedaurel.com/
Fan du New Yorker
Tous ceux qui apprécient l’humour anglo-saxon collectionnent les albums publiés ces dernières années par Jean-Loup Chiflet aux éditions Les Arènes. Après L’intégrale des dessins du New Yorker  et “New Yorker, les meilleurs dessins sur la France et les Français, il présente : “Le New Yorker : l’humour des livres”.
Dans un entretien publié sur le site France Amérique http://www.france-amerique.com/articles/2009/09/10/les_meilleurs_dessins_du_new_yorker_sur_les_livres.html Jean-Loup Chiflet  déclare :
« On parle souvent de l’humour des Anglais, mais je crois véritablement que Le New Yorker est un modèle du genre en matière d’humour anglo-saxon. Je m’amuse vraiment à traduire et rassembler tous ces dessins, » « En fait, je suis retombé sur un dessin très fin et léger daté de 1930 où l’on voit une jeune femme, qu’on imagine être de l’Upper East Side, demander au sous-sol d’une librairie à un vendeur : “Avez-vous le livre dont on va parler tout l’hiver ?” Je trouve ce dessin très drôle mais surtout très actuel. Ce même dessin pourrait tout à fait être publié aujourd’hui. »
Fan de Pétillon
Pétillon publie «L’intégrale Corse» (Les Arènes). Présentation du livre par l’éditeur : «Pour la première fois, tous les dessins de Pétillon sur la Corse rassemblés en un volume. Après le succès de «L’Enquête corse», album vendu à 400 000 exemplaires, Pétillon est considéré comme le meilleur caricaturiste des pratiques des habitants de l’île de Beauté : les réunions cagoulées, les vaches fictives, les règlements de compte fratricides et la multitude invraisemblable de mouvements corses aux noms très curieux… Le livre est organisé en chapitres thématiques, introduit par la journaliste Ariane Chemin, qui trace en ouverture un portrait de René Pétillon.»

Fan de chichourle

chichourle-aurel

Comment suivre la vie trépidante que mène un dessinateur ? En lisant ses carnets de route. Après «Bombine» (2007-2008) Aurel, publie «Chichourle», tome 2 de ses aventures quotidiennes (2008-2009) aux éditions Carabas. Aurel dessine pour Marianne, Politis, Siné Hebdo et Le Monde. Passionné de musique, il a réalisé trois albums autour du jazz : «Django Reinhardt», «Thelonious Monk» et «My Funny Valentine» (Ed. Nocturne). Le site internet d’Autel.

New-YorkerFan du New Yorker

Tous ceux qui apprécient l’humour anglo-saxon collectionnent les albums publiés ces dernières années par Jean-Loup Chiflet aux éditions Les Arènes. Après L’intégrale des dessins du New Yorker  et “New Yorker, les meilleurs dessins sur la France et les Français, il présente : “Le New Yorker : l’humour des livres”.

Dans un entretien publié sur le site France Amérique Jean-Loup Chiflet  déclare :

« On parle souvent de l’humour des Anglais, mais je crois véritablement que Le New Yorker est un modèle du genre en matière d’humour anglo-saxon. Je m’amuse vraiment à traduire et rassembler tous ces dessins, » « En fait, je suis retombé sur un dessin très fin et léger daté de 1930 où l’on voit une jeune femme, qu’on imagine être de l’Upper East Side, demander au sous-sol d’une librairie à un vendeur : “Avez-vous le livre dont on va parler tout l’hiver ?” Je trouve ce dessin très drôle mais surtout très actuel. Ce même dessin pourrait tout à fait être publié aujourd’hui. »

Pétillon - L'integrale corseFan de Pétillon

Pétillon publie «L’intégrale Corse» (Les Arènes). Présentation du livre par l’éditeur :

«Pour la première fois, tous les dessins de Pétillon sur la Corse rassemblés en un volume. Après le succès de «L’Enquête corse», album vendu à 400 000 exemplaires, Pétillon est considéré comme le meilleur caricaturiste des pratiques des habitants de l’île de Beauté : les réunions cagoulées, les vaches fictives, les règlements de compte fratricides et la multitude invraisemblable de mouvements corses aux noms très curieux… Le livre est organisé en chapitres thématiques, introduit par la journaliste Ariane Chemin, qui trace en ouverture un portrait de René Pétillon.»