Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Joann Sfar’

Le dessin sur Internet

vendredi 7 septembre 2012

Ali Farzat est un caricaturiste syrien qui a dénoncé le régime Bachar Al Assad bien avant que son pays ne sombre dans le chaos de la guerre civile. Le blog « Un œil sur la Syrie » d’Ignace Leverrier, ancien diplomate présente et commente ses dessins (en illustration).

Extrait de l’article :

« Comme des milliers de ses concitoyens, le caricaturiste Ali Farzat a eu affaire, dans un passé qui n’est pas si lointain, à des chabbiha. Tout le monde parle aujourd’hui de ces wouhouch, ces “bêtes”… comme ils aiment à se définir eux-mêmes. Mais rares sont ceux qui les connaissent aussi bien que lui et sont capables, d’un simple trait de crayon ou de plume, d’en dévoiler la réalité. »

Joann Sfar continue la publication de « Le journal de merde » sur le site Telerama.fr. Présentation de la prestation par le journal : « Ce ne sont pas des carnets – il en a déjà publiés, ni un blog. C’est, chaque jour, le Journal de Joann Sfar, auteur de bandes dessinées (Le Chat du Rabbin, Klezmer…), réalisateur de cinéma (Le Chat du Rabbin toujours, mais avec du son et des images qui s’animent, Gainsbourg (vie héroïque)). Il n’y est pas tant question de sa vie que de lui-même : obsessions récurrentes, coups de colère, pensées éparses. Un Journal de Merde même, parce que Joann Sfar, 40 ans, se sent banal, aux prises comme tout le monde avec le réel qui résiste. Mais il ne donnera pas de leçons. À l’image, peut-être, de cette injonction paradoxale : “Ne rien faire qui puisse inspirer quiconque !”. Comme si on allait le croire… ». Voilà.

Les dessinateurs Coco, Goubelle, Wingz, Delucq, publient « Dessins de la semaine » visible sur Youtube et à partir du site du Huffingtonpost.fr, dans la chronique de Delucq.

Dessins animés, le retour

mardi 1 mars 2011

Ces dernières années le cinéma d’animation connaît un renouveau évident, notamment grâce aux nouvelles technologies. Un des signes de cet attrait est l’attribution cette année d’un César du meilleur film d’animation, et c’est « L’Illusionniste » de Sylvain Chomet qui a obtenu cette première récompense.

Parmi les autres films en compétition on peut citer « Arthur et la Guerre des deux mondes » de Luc Besson, « L’Homme à la Gordini » de Jean-Christophe Lie, « Logorama » du collectif H5 (François Alaux, Hervé de Crécy, Ludovic Houplain) qui en 2010 a reçu à Los Angeles l’Oscar du meilleur film d’animation, et « Une vie de chat » de Jean-Louis Felicioli et Alain Gagnol.

À noter à propos des Oscars 2011, que deux films français étaient en compétition, « L’illusioniste » de Sylvain Chomet et « Madagascar, carnet de voyage » de Bastien Dubois (voir extrait)

Finalement c’est le film « Toy Story 3 » de Lee Unkrich qui a remporté le trophée.

Toujours au sujet du film d’animation, à lire sur le très intéressant site ActuaBD.com, l’article de Thierry Lemaire « 2011 : l’année où la BD déferla sur le grand écran », qui parle des nouveaux films qui vont arriver dans les salles de cinéma comme « Le chat du rabbin » de Joann Sfar (1er juin 2001), et des films tirés de bandes dessinées, hélas en 3D (Titeuf, Schtroumpfs, Tintin) ou en vues réelles (« Poulet aux prunes » de Marjane Satrapi).

Illustration, une image du film «Madagascar, carnet de voyage » de Bastien Dubois.

Le cancer de nos pères

lundi 25 mai 2009

Gabs - Mon père a un cancerCe n’est pas évident de trouver les mots pour parler d’un livre de dessins dont le sujet est aussi intime que le cancer. Le dessinateur Gabs, dont le grand public connaît ses dessins pour la Fnac, La Poste, etc., et ses nombreux livres à succès sur la vie de l’entreprise (Eyrolles), a pourtant réussi avec « Le cancer de mon père », non seulement à évoquer cette maladie, mais à le faire avec des dessins plus empreints de tendresse que de tristesse.

Ce projet qu’il a porté durant de longs mois a finalement rencontré un éditeur, Hervé de La Martinière. Celui-ci a eu l’intelligence de respecter la forme que tenait à lui donner l’auteur en éditant un bel album à la maquette épurée.

Chacun réagira sans doute selon sa sensibilité, mais ce livre démontre qu’aucun sujet ne semble tabou pour le dessin d’humour.

Oncle Ho - Jean-Yves Duhoo

Jean-Yves Duhoo

Ce n’est pas évident d’imposer sa petite musique dans ce monde du dessin et de la BD où les « emprunts graphiques » font de plus en plus office de talent .

Depuis des années Jean-Yves Duhoo cultive son propre style qui au premier abord semblerait « classique » s’il n’était au service d’idées et de thèmes d’inspiration qui n’appartiennent qu’à lui. Son dernier album « Oncle Ho »,  le démontre une fois de plus.

Parler de Jean-Yves Duhoo c’est aussi rendre hommage à « l’Association » qui l’édite et qui ces dernières décennies s’est imposée comme une maison d’édition audacieuse et novatrice en publiant notamment Marjane Satrapi, J-C Menu, Lewis Trondheim, Joann Sfar, Riad Sattouf, Étienne Lécroart, Gébé.

Le futur site de «L’Association» devrait ouvrir incessamment sous peu.

Gainsbourg vu par Sfar

vendredi 15 février 2008

Serge GainsbourgLe dessinateur Joann Sfar devrait passer derrière la caméra pour tourner, Serge Gainsbourg, Vie héroïque, un « vrai » film sur l’auteur inoubliable de La Javanaise, et lui-même dessinateur.

Angoulême suite et fin ?

mardi 12 décembre 2006

Le prochain Festival International de la BD d’Angoulême sera-t-il le dernier ? : Les problèmes s’accumulent après l’éviction en 2005 de son directeur Jean-Marc Thévenet : déficit financier de l’année dernière, décentralisation dans la ville du chapiteau des grands éditeurs (mal vécue par les commerçants et des élus), et surtout, manque de perspectives d’un genre qui, s’il connaît quelques gros succès commerciaux, manque cruellement de nouveaux auteurs. Tout cela laisse présager un avenir chaotique, sans compter les annonces de festivals concurrents qui aimeraient prendre sa place (voir Aubenas capitale bis de la BD).

Angouleme afficheAutre problème, qui sera le prochain grand prix du festival d’Angoulême, Philippe Geluck ? Après Wolinski, prix gagné à l’usure (il était annoncé depuis plusieurs années lui-même l’a reconnu) et Lewis Trondheim, président turbulent qui refuse même de voir ses œuvres exposées cette année, le choix est de plus en plus restreint. 

Si l’on passe en revue la liste des Grands prix, de Franquin à Will Eisner, en passant par Boucq et Paul Gillon, (liste ci-dessous) il ne reste plus grand monde à couronner sur les critères très précis qui sont originalité et qualité de l’œuvre et surtout signature suffisamment connue pour médiatiser la manifestation.

Les grands prix d’Angoulême : André Franquin 1974, Will Eisner 1975, Pellos 1976, Jijé 1977, Reiser 1978, Marijac 1979, Fred 1980, Moebius 1981, Paul Gillon 1982, Forest 1983, Mézières 1984, Tardi 1985, Lob 1986, Bilal 1987, Druillet 1988, Pétillon 1989, Cabanes 1990, Gotlib 1991, Margerin 1992, Lauzier 1993, Mandryka 1994, Vuillemin 1995, Juilliard 1996, Goossens 1997, Boucq 1998, Cestac 2000, Veyron 2001, Schuiten 2002, Loisel 2003, Zep 2004, Wolinski 2005, Trondheim 2006.

Prix spéciaux : Bretécher 1982, Pratt 1988, Morris 1993, Uderzo 1999.

Le Prix des fondateurs : Joann Sfar 2002.