Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Topor’

Topor toujours

mardi 9 mars 2010

Après Milton Glaser, Art Spiegelman, Mattotti, Tomi Ungerer, José Munoz, la Galerie Martel à Paris, continue avec une exposition Topor (1938-1997), à présenter le haut du panier des dessinateurs et graphistes, d’hier et d’aujourd’hui.

Exposition  de dessins originaux de Roland Topor,
du 12 mars au 30 avril 2010,
Galerie Martel,
17, rue Martel – 75010 Paris.
Tél. : 01 42 46 35 09.

Les expositions précédentes sont visibles sur le site de la galerie.

À noter que la galerie participera au salon « Art Paris » qui se déroule dans la capitale du 18 au 22 mars (Grand Palais).

Illustration : dessin de Topor illustrant l’affiche
et le carton d’invitation de l’exposition

(cliquez dessus pour agrandir l’image).

Desseins de photos

lundi 2 novembre 2009

Mose par Olivier BeytoutGébé, Mose, Nicoulaud, Serre, Savignac, André François, Topor, Blachon, mais aussi Vuilemin, Kerleroux, Honoré, Maja, Fred, Bridenne, Cardon, Lefred Thouron, Barbe, Samson, Soulas, et bien d’autres, tous photographiés au fil des ans par Olivier Beytout,  c’est ce que nous propose l’Atelier An. Girard avec l’exposition « Portraits de connivence », du 5 novembre 2009 au 9 janvier 2010.

Chaque photo est accompagnée d’un croquis du dessinateur.

Atelier An. Girard
7 rue Campagne Première
75014 Paris
Du mardi au vendredi de 13h 30 à 19h.
Tél. : 01 43 22 01 16.

Photo :
Mose par Olivier Beytout

Le 28 janvier 1989

Bizarre, vous avez lu Bizarre

vendredi 27 février 2009

Anthologie BizarreL’excellent site Actuabd.com publie un article annonçant  la parution de l’anthologie de Jean-Marie Lhôte  consacrée à la revue Bizarre

Extraits de la présentation de l’auteur sur le site de l’éditeur, Berg international :

« La revue Bizarre, « revue littéraire et artistique » fortement influencée par le surréalisme, donne, de 1953 à 1968, 48 livraisons. Fondée par Michel Laclos, éditée par Éric Losfeld puis, à partir de 1955, par Jean-Jacques Pauvert elle annonce, par son titre même, ses ambitions et son contenu. Laclos et ses auteurs se passionnent pour les sujets les plus étranges et affichent des goûts éclectiques. Grands amateurs de littérature, ils consacrent le premier numéro à Gaston Leroux et au roman policier, un autre – dirigé par Raymond Queneau – aux fous littéraires, un autre encore à Raymond Roussel. Ils sont parmi les premiers à parler de science fiction et abordent également la question des « monstres » qui nous entourent. Raymond Queneau, mais aussi Jean-Christophe Averty, Michel Leiris, Jean-Marie Lhôte ou François Caradec contribuent à la revue. Bizarre accueille également de nombreux dessinateurs refusés par les grands organes de presse. Annonciatrice des bouleversements de Mai 68, la revue Bizarre a occupé une place considérable dans le paysage culturel français.

[…] Bizarre était vraiment la revue de l’époque. Les numéros spéciaux, particulièrement, attiraient l’attention. Nous avions fait ‘‘Les Fous littéraires’’, ‘‘La Joconde’’, ‘‘Les Dessins inavouables’’, ‘‘Les Mystères de Rembrandt’’, ‘‘Les Monstres’’.

Les dessinateurs que nous révélions depuis Siné renouvelaient le genre. […]. Début 1960 déjà, nous avions publié coup sur coup deux numéros : ‘‘Dessins inavouables’’ et ‘‘Supplément aux dessins inavouables’’. Fort bien présentés par Michel Laclos, ils rassemblaient les dessins refusés par la presse française, encore bien conventionnelle. Folon, Chaval, Gébé, Topor, Cardon, Le Foll, Siné bien sûr, Maurice Henry, Trez, Mose, André François (je ne peux pas les citer tous), y installaient le dessin d’humour moderne. C’était le début d’une époque…

La nouvelle génération de dessinateurs se met à graviter autour de Bizarre et porte au cœur, sous diverses formes, l’explosion du printemps 1968. Siné est le chef de file, il apparaît dès 1955, avec des dessins anticléricaux qui sont dans les sommets du genre, cruels et drôles. » (Jean-Jacques Pauvert, Mémoires). 672 pages, 45 € (quand même).

L’humour passionné

mardi 9 décembre 2008

 

passion-dessin-humourAlain Damman, neveu du dessinateur Bosc, raconte avec véhémence sur son site ses démêlées avec Martine Gossieaux, auteur et co éditrice avec les éditions Buchet-Chastel du livre La passion du dessin d’humour.

Cet album présente un « florilège de ses dessinateurs favoris », Chas Addams, Benoît Van Innis, Bob Blechman, Chaval, Copi, André François, Reiser, Savignac, Ronald Searle, Sempé, Saül Steinberg, Tetsu, Topor, entre autres.

La plupart de ces auteurs – en dehors de Bosc – sont régulièrement exposés à la galerie Martine Gossieaux entièrement dédiée au dessin d’humour, 56, rue de l’Université 75007 Paris.

Du 4 décembre au 28 mars 2009 la galerie propose une exposition de dessins originaux de Sempé.

Le site de la Galerie Martine Gossieaux

Hara-Kiri revient !

mercredi 1 octobre 2008

Hara Kiri - Les belles images 1960-1985L’humour « moderne », caustique et déjanté, celui qu’on trouve aujourd’hui dans la publicité, à la télé, où au cinéma, a été « inventé » par Hara-Kiri mensuel. Un magazine iconoclaste qui fût pendant plus de vingt ans une véritable pépinière de talents : Pr Choron, Cavanna, Fred, Topor, Gébé, Cabu, Wolinski, Reiser, Fournier, Guy Pellaert, Jean-Marie Gourio, DDT, Willem, Vuillemin, Lefred Thouron, Alex Barbier, Placid, Carali, Kamagurka, sans oublier les photographes Chenz, Xavier Lambours et Arnaud Baumann.

Le seul journal où on pouvait voir Michel Drucker, Coluche, Romain Bouteille, Miou-Miou, Patrick Font, Carlos, Eddy Mitchell, Marcel Amont, Bashung, Gérard Lanvin, Thierry Le Luron, Danièle Gilbert, Pierre Perret, etc., etc., faire de la figuration dans des roman-photos joyeusement imaginés et mis en scène par le Pr Choron et Gébé.

Ils se sont amusés, ils ont choqué, ils ont fait tomber nombre de tabous, mais ils ont surtout démontré que l’humour peut être sans limites dès qu’il est inventif.

On retrouve une partie de cette abondante production dans Hara Kiri Les belles images, 1960 – 1985, signé conjointement par Cavanna, Stéphane Mazurier , Delfeil de Ton et Michèle Bernier (fille d’Odile Bernier et du Pr Choron).

Album de 320 pages, format 235 x 305 mm, 32 €.

Sortie en librairie le 16 octobre 2008. Un album indispensable avec Les Unes de Reiser (Drugstore) et Les colonnes de Gébé (L’association).

Siné homme de presse

jeudi 28 août 2008

siné massacre n°9Siné Hebdo est le quatrième journal créé par Siné. Dessinateur rebelle, mais également graphiste émérite, son parcours professionnel est jalonné de lancement de titres qui font désormais parti de l’histoire de la presse.

Le premier est Siné Massacre qui voit le jour en 1962. À l’époque, il vient de quitter L’Express où ses dessins très anticolonialistes suscitent, en pleine guerre d’Algérie, de sérieux remous. Neuf numéros sont publiés autour de thèmes aussi variés que De Gaulle, les pieds noirs, la liberté de la presse, l’amour, le pape, le colonialisme.

L'enragéQuelques années plus tard naîtra L’Enragé, véritable brûlot éditorial publié au cœur des événements de 1968 et qui prend pour cible le pouvoir du général de Gaulle (L’Enragé est l’anagramme de général). L’Enragé publie les premiers dessins politiques de Cabu, Wolinski, Willem, Pétillon, Loup, Blachon, Topor, Cardon, Bosc, Soulas, Reiser. Lancé avec l’aide de l’éditeur Jean-Jacques Pauvert, il atteint les 100 000 exemplaires vendus à la criée.

Après les évènements, L’Enragé donne l’idée à l’équipe du mensuel Hara-Kiri de créer un hebdomadaire dédié à l’actualité. Ce sera L’hebdo Hara-Kiri qui devient après son interdiction Charlie hebdo. Siné y dessine et tient sa rubrique Siné sème sa zone jusqu’à la disparition du journal en 1981. C’est aussi au sein de cette équipe qu’il créera le titre Mords’y l’œil, véritable prouesse technique dont il assure lui-même la mise en page et la mise en couleur des dessins de Reiser, Cabu, Gébé, Willem, Wolinski.

Après la mort de Charlie, Siné se défoulera à Droit de réponse, l’émission de Michel Polac, dans l’hebdomadaire La Grosse Bertha, avant d’intégrer l’équipe de la nouvelle version de Charlie hebdo en 1992.

mors-y l'oeilIl faudra attendre son licenciement de Charlie hebdo pour soupçon de soupçon d’antisémitisme en juillet 2008 pour qu’il se lance, à 80 ans, dans une nouvelle aventure éditoriale.

Siné est un des rares dessinateurs à ériger la provocation en système de pensée, à cultiver l’irrespect absolu, le parti-pris, la mauvaise foi consciente, et surtout à ne faire aucune concession après plus de 60 ans de métier. En créant Siné hebdo il reste fidèle à lui-même. f.f.

Illustration : Dessin de Siné paru
dans Mords-y-l’oeil n° 3 en avril 1981.

Le site du journal Siné Hebdo