On a beaucoup parlé d’antisémitisme, de Philippe Val et de Jean Sarkozy, à la XIIIe chambre correctionnelle de Paris qui le 20 janvier examinait la plainte de Siné contre Claude Askolovitch pour diffamation. Ce dernier avait traité le dessinateur d’ordure et d’antisémite en juillet 2008 suite à la publication d’une de ses chroniques dans Charlie Hebdo.
À écouter la défense du journaliste du Journal du dimanche, la qualification « d’ordure » lui aurait été soufflée par Philippe Val et ce n’est pas Siné qui serait antisémite, mais son texte. Autre thèse développée par la défense, ses propos auraient été proférés dans le cadre d’une émission polémique sur RTL et relèveraient du débat d’idée, de la liberté d’expression. Une thèse reprise par la Procureure qui conteste la diffamation, accepte à la rigueur celle d’injure, mais a demandé la relaxe.
Les avocats de Claude Askolovitch ont même encouragé Siné à envoyer une lettre de remerciement au journaliste pour lui avoir permis de relancer une carrière alors que plus personne ne le lisait (sic).
Philippe Val cité comme témoin par l’accusation n’était pas présent, mais d’après la Procureure il devrait l’être à Lyon le 27 janvier où la LICRA attaque Siné pour antisémitisme. Ce premier procès était visiblement la répétition générale de celui de Lyon puisque tous les débats ont tourné autour de l’antisémitisme. Le jugement sera prononcé le 3 mars 2009.