Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Cardon’

Une école de la caricature à L’Estaque

lundi 26 septembre 2016

14231809-1794678700776933-3354152976687849730-o“Dès 8 ans”, devenez Cabu, Cardon, Willem, Mix & Remix, Tignous, Siné, Wolinski, Loup, Honoré, Chimulus, en 10 leçons.

Dans le cadre du sympathique « Festival International du dessin de presse de la Caricature  et de la satire » de L’Estaque qui vient de se terminer à Marseille, on a appris que :

« La mairie des 15e et 16e arrondissements de Samia Ghali (PS) a annoncé aujourd’hui la création d’une “école publique de la caricature” qui fait déjà l’objet d’un appel à projets. Concrètement, dès huit ans, les habitants du secteur pourront exercer leur trait une fois par semaine à la maison d’arrondissement de l’Estaque.

“Nous soutenons depuis quelques années le festival et au début, tout le monde n’était pas forcément d’accord. Aujourd’hui, le festival marche bien et je ne voulais pas me contenter d’un évènement, explique Samia Ghali. Je souhaitais que cela laisse une marque dans nos quartiers. Cette école, c’est un moyen – notamment chez les enfants – de développer un autre regard sur la caricature. Comme cela, on pourra bientôt proposer un festival de la caricature enfants en parallèle de l’actuel !” Et la sénatrice, qui assure avoir eu l’idée avant l’attentat de Charlie hebdo, de rêver : “Peut-être que les futurs grands caricaturistes viendront de nos quartiers !” » (Source MarsActu).

Rappelons à ceux qui s’intéressent au sujet que l’art de la satire peut difficilement « s’apprendre », que c’est un métier de francs-tireurs, une originalité qui en fait toute sa force. Sans oublier que le métier est de plus en plus sinistré avec des conditions de travail et de rémunération déplorables et le manque de supports permettant aux dessinateurs de s’exprimer. f.f.

Prochain article : “La liste des “enseignants””.

En illustration, l’affiche du festival dessinée par Gros.

Pour mémoire : Patrick Kanner, ministre de la Jeunesse et des sports, qui après le 7 janvier 2015 voulait lancer un concours de caricaturistes et, toujours à la même époque, le projet de Fondation du dessin de presse lancé par Richard Malka avocat de Charlie Hebdo qui espérait profiter selon Le Monde de “l’afflux d’argent inédit” reçu après le massacre.

Clap de fin pour Humour à Trouville

lundi 5 octobre 2015

image.htmlLa biennale « Humour à Trouville » a présenté pendant 30 ans – de 1985 à 2015 – le travail de plus de 73 dessinateurs et sculpteurs. Sa créatrice Danièle Costes-Lombard (avec Danielle Komalski), raconte dans un livre, très illustré, « Humour à Trouville Clap de Fin » cette aventure à nulle autre pareille qui a toujours misé sur la qualité de ses participants plutôt que sur la quantité.

Titre TrouvilleParmi les participants on peut citer, Sempé, Wolinski, Tignous, Siné, Willem, Honoré, Cardon, Mix & Remix, Catherine Meurisse,Faujour, Charb, Luz, Soulas,  Desclozeaux, Sajtinac, Voutch, Bridenne, Blachon, Rémi, Maja, Lécroart, Serre, Pessin, Lefred Thouron, Loup, etc.

Extrait :

« Outre la créativité, les dessinateurs humoristiques ont quelque chose « en plus » qui nous dépasse : la perception de tout, avant et mieux que nous, puis l’art de distiller l’antipoison à dose exacte. Le dessin qui libère et sauve de l‘angoisse dans laquelle notre monde féroce veut nous enfermer. »

Editions Le Vistemboir, 10 Rue Haute 14000 Caen – tel. 02 31 93 43 03.

En illustration, l’affiche signée Savignac.

Jossot toujours d’actualité

jeudi 1 octobre 2015

cardon_jossotLe blog des correcteurs du Monde.fr « Langue sauce piquante » ( Martine Rousseau et Olivier Houdart ), a consacré un article au documentaire « Jossot, de Gustave à Abdul Karim » en faisant un parallèle avec toutes les polémiques actuelles sur le sens des dessins

Depuis 2014, le film réalisé par Marc Faye est projeté un peu partout dans le monde et fait l’objet d’expositions et de débats. Il raconte la vie de ce caricaturiste du début du 20ème siècle , affichiste, peintre, écrivain, anticlérical notoire, anticonformiste et contre les autorités de toutes sortes, converti à l’Islam à la fin de sa vie.

Un site très complet sur l’œuvre de Jossot réalisé par Henri Viltard avec notamment l’hommage rendu à ce dessinateur par Cardon (en illustration – sur le port du voile 1989), Charb, Riss, Honoré, et par Luz, Tignous, Camille Besse (dans la video ci-dessous), à l’occasion d’un exposition à la bibliothèque Forney (Paris, 2011) :

Jossot

Presse satirique cherche dessinateurs désespérément

vendredi 29 mai 2015

Lindingre-CanardDe « nouvelles » signatures de dessinateurs dans la presse satirique : Vuillemin publie un dessin dans Charlie Hebdo (n°1192), et rejoint Gros, Félix, Faujour, Juin (?), venus en renfort de Luz, Riss, Coco, Catherine Meurisse et Foolz, depuis le 7 janvier.

Canard fete 2015Dans Le Canard enchaîné c’est Lindingre qui publie dans le n°4935 un dessin (en illustration) et retrouve Diego Aranega (dont un dessin paraît pour la première fois en Une du journal), Bouzard, Aurel, les dernières recrues de l’hebdomadaire.
Les autres signatures qui apparaissent dans le Canard sont celles d’Escaro, Kerleroux, Cardon, Wozniak, Pétillon, Lefred Thouron, Kiro, Delambre, Pancho, Gerthman, Potus, et Mougey qui a signé cette année le carton d’invitation au pot du Canard avec un hommage à Cabu (en illustration). A noter que Jean-Luc Porquet consacre cette semaine un article au livre « Catharsis » (Futuropolis) illustré par un dessin de Luz. Il termine son texte en écrivant « Jamais le trait de Luz n’a été si sensible, si juste. » et rappelle que l ‘album est dédié « à ceux qui sont partis. Pour ceux qui restent. »

Le dessin de presse à Estienne et à la BNF

jeudi 12 mars 2015

Presse-Citron-2015L’école d’Arts graphiques Estienne, à Paris, organise pendant ce mois de mars plusieurs événements autour du dessin de presse :

– Du 16 au 27 mars, exposition « Charlie for ever » réunissant les dessins du fanzine et du Tumblr, réalisés le 9 janvier par les élèves en hommage aux dessinateurs de Charlie Hebdo assassinés. Galerie de l’école (Bât. C).

– Du 23 au 27 mars, exposition « Cabu & l’école », les meil­leurs souvenirs d’école de Cabu, ancien élève d’Estienne, sélection­nés par Bernard Fournier.

– Le 24 mars, à 15h 30, projection du film documentaire « Cabu, politiquement incorrect ! » écrit par Bernard Fournier et réalisé par Jérôme Lambert & Philippe Picard en 2006, et plantation d’un arbre en hommage à Cabu, en présence d’Anne Hidalgo, maire de Paris.

Ce même jour le nom de « Charlie » sera donné à un amphi de l’école qui vient d’être entièrement rénové.

– Le 26 mars, à 18h 30, à l’école Estienne, et à 20h à la Mairie du 13ème arrondissement, « Soirée de remise des Trophées Presse Citron 2015 ». Invitation exigée à l’entrée.

A noter que dans le cadre de la Semaine de la Presse et des Médias, l’école Estienne a invité les dessinateurs Camille Besse, Soulcié, Boll, Mutio, Yan Lindingre, Vial, Pakman, Mric, Baudry, et Gorce, pour animer des ateliers de travail avec les élèves.

Du côté de la BNF (partenaire du Trophée Presse Citron avec une dotation de 800 euros au Trophée étudiant ) :

– Le 25 mars 2015,  sera inaugurée une exposition hommage aux cinq dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski, disparus tragiquement lors de l’attaque de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. On pourra découvrir dans l’allée Julien Cain du site François-Mitterrand, du 26 mars au 12 avril, un choix de leurs dessins ainsi que ceux de dessinateurs français et étrangers, professionnels et amateurs, qui se sont exprimés sur ce massacre.

– Le 26 mars, de 10h00 à 17h30, journée d’étude intitulée « Quand la peur se dessine avec humour » avec la participation de chercheurs émérites et des dessinateurs Cardon, Dobritz, Soulas, Camille Besse et Giemsi. Organisée en partenariat avec l’Eiris (Equipe Interdisciplinaire de Recherche sur l’Image Satirique). Petit auditorium, entrée libre sur réservation obligatoire au 01 53 79 49 49 ou visites@bnf.fr. En raison des conditions de sécurité, il est prudent de se munir d’une pièce d’identité pour accéder au lieu.

Du dessin en voici, en voilà ( 500 à la Halle St Pierre à Paris )

vendredi 14 novembre 2014

Halle-St-Pierre

On connaît désormais la liste des artistes qui participeront à la grande exposition présentée par Martine Lusardy, directrice de la Halle St Pierre et Frédéric Pajak, commissaire invité, créateur et directeur des éditions Les Cahiers dessinés, à la Halle St Pierre (Paris) du 21 janvier au 14 août 2015 :

Pierre Alechinsky, François Aubrun, Marcel Bascoulard, Bosc, Alejandro Cananles Saenz, James Castle, Chaval, Copi, Comte de Tromelin, Mélanie Delattre-Vogt, Fred Deux, Christian Dotremont, El Roto, Sylvie Fajfrowska, Anne Gorouben, Pierre Fournier, Gébé, Pascale Hemery, Victor Hugo, Jean-Michel Jacquet, George Grösz, Kamagurka, Marcel Katuchevski, Guillaume Lebelle, Leiter, Raphaël Lonne, Michel Macreau, Stéphane Mandelbaum, Micaël, Mix & Remix, Noyau, Olivier O. Olivier, Joël Person, Chantal Petit, Laure Pigeon, Louis Pons, Edmond Quinche, Jean Raine, Hans-Georg Rauch, Reiser, Olivier Saudan, Jean Scheurer, Bruno Schultz, Sempé, Francine Simonin, Siné, Kiki Smith, Anna Sommer, Louis Soutter, Saül Steinberg, Daniel Stotzky, Pierre Tal Coat, Tetsu, Gaston Teuscher, Josefa Tolra, Roland Topor, Tomi Ungerer, Félix Vallotton, Patrick Van Ginneken dit Rommen, Corinne Veret-Collin, Vuillemin, Lin Wei-Hsuan, Willem, Otto Wols, Albert-Edgar Yersin, Unica Zürn.

On pourra juste regretter que André François, Cardon, Lionel Koechlin, Gourmelin, Desclozeaux, Ronald Searle, Maja, Claire Bretécher, Cabu, Wolinski, entre autres, ne figurent pas dans le panthéon graphique de Frédéric Pajak qui présente ainsi l’évènement :

OEILbd « L’exposition est présentée en trois parties : dessins d’artistes, dessins d’humour, dessins d’art brut. Pour la première fois à Paris, ce « mélange des genres » est rendu possible. D’étranges liens se nouent entre des œuvres que tout semble opposer. Ils disent à quel point le dessin, longtemps considéré comme le parent pauvre de la peinture, est un langage essentiel, capable de révéler nos sentiments les plus communs, comme les plus inavoués. Nous passons du portrait le plus expressif à la figure presque abstraite, de l’allégorie foisonnante à l’esquisse d’une attitude, du trait d’esprit le plus drôle ou le plus provoquant au rêve le plus doux, avec chaque fois le peu d’outils que réclame cet art :un crayon, une plume, un pinceau, de l’encre, de la couleur, du papier. »

 Le directeur des Cahiers dessinés signale par ailleurs que « Un important catalogue, reproduisant près de 500 œuvres, accompagne cette exposition. Il s’intitule tout simplement Le Cahier dessiné n°10. »

A noter que Frédéric Pajak vient de se voir attribuer le prix Médicis Essai pour « Manifeste incertain » (éditions Noir & Blanc) qualifié de « troisième tome d’une série éminemment bizarroïde » par L’Obs. Les dessins de ce livre sont exposés jusqu’au 27 novembre à la Galerie Martine Gossieaux, 56, rue de l’université 75007 Paris.

Illustrations : le bandeau de la page d’accueil du site de la Halle St Pierre et un dessin de Pajak qui illustre l’annonce de l’exposition.