Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour la catégorie ‘Hommage’

Une expo avec du poil autour

lundi 7 avril 2014

Les inconditionnels du dessinateur Berth connaissent la délicatesse de son humour et apprécient  la finesse de son trait, tout en retenue. C’est dans cet esprit qu’il a réuni 17 dessinateurs pour l’exposition « L’origine avec du poil autour » présentée tous les week-ends d’avril à mai 2014 au théâtre des Sources à Nans-sous-Sainte-Anne (25330) dans le Doubs.

Liste des exposants : Willis From Tunis, Martin Vidberg, Troud, Soulcié, Schvartz, Rodho, Mric, Lasserpe, Jiho, Giemsi, Flock, Flavien, Faujour, Coco, Chimulus, Caritte, Berth et Babouse.

Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire franc-comtois La terre de chez nous, Berth explique « L’exposition traite de la liberté. C’est important que des femmes participent, ça évite que ce ne soit que le regard lubrique du dessinateur de presse. » A propos de l’affiche (en illustration) Berth précise « Cette œuvre, Courbet l’a peinte il y a 150 ans et elle peut encore déranger, alors qu’on a vu mille fois pire ! On n’a pas voulu choquer pour choquer et lorsque j’ai fait le dessin pour l’affiche de l’exposition, j’ai tenu compte de l’impact que pouvait avoir une affiche dans la rue ».

Merci à M.C. de G.

Gotlib dans Le Monde

jeudi 13 mars 2014

Le Monde inaugure « Les Petits Miquets » le  blog de Frédéric Potet dédié à la bande dessinée par un entretien avec le dessinateur Gotlib à l’occasion de l’exposition que lui consacre le Musée d’art et d’histoire du judaïsme à Paris jusqu’au 27 juillet 2014.

Extrait :
[…] Vous prétendez de manière éhontée n’avoir jamais su très bien dessiner. Ah ah…. C’est du foutage de gueule ou de la fausse modestie ?
Non, plutôt du foutage de modestie ou de la fausse gueule. En fait, j’ai vraiment l’impression que dans cette branche, la BD, je ne suis qu’une modeste brindille. Je reconnais toutefois savoir dessiner beaucoup mieux que Franquin ou que Jean Giraud (alias ). Ces deux-là, c’est de la gnognote à côté des œuvres qui ont fait ma gloire, soit dit en toute modestie. La vérité est que je n’ai jamais aimé dessiner les décors. C’est pour cela que j’ai créé la coccinelle des coins de page : elle occupe l’espace. Mon truc à moi, cela a toujours été les personnages, les expressions du visage, les attitudes corporelles… Aujourd’hui, ma main n’est plus assez sûre pour dessiner. L’envie de prendre un crayon a disparu car je sais d’avance que cela ne sera pas bon. […]

Le Monde daté du 13.3.2014 publie un article, signé du même Frédéric Potet titré « Gotlib, de la Shoah à Gai-Luron » (payant sur Internet).

Extrait :
[…] Gotlib, lider maximo de la sainte déconnade ? Oui et plus que oui. Mais Gotlib, artiste juif ? Inutile de relire l’ensemble de son oeuvre – commencée en 1954 en tant que lettreur chez Opera Mundi/Edi-Monde – pour chercher des indices allant dans ce sens : ils y sont très peu visibles. Ils existent suffisamment néanmoins pour que le Musée d’art et d’histoire du judaïsme, à Paris, décide de consacrer une exposition à l’auteur de bande dessinée français, qui fêtera en juillet son 80anniversaire. […]

 

En illustration : le commissaire Bougret (Gébé) et son adjoint, l’inspecteur Charolles (Gotlib).

André François toujours

vendredi 7 mars 2014

L’exposition « Remember » présentée au Centre André François de Margny-les-Compiègne (60280), rassemble les œuvres d’une cinquantaine d’illustrateurs en hommage au dessinateur André François disparu le 11 avril 2005.
Tous ses dessins avaient été créés pour l’exposition « Un posthume sur mesure » qui avait circulé, du vivant de l’artiste (c’est lui qui avait trouvé le titre), en France et en Roumanie de 2005 à 2009.
Cet événement fait aussi l’objet d’un très beau catalogue où les illustrations sont accompagnées de textes de Janine Kotwica (commissaire de l’exposition) et d’une biographie de chaque auteur.

L’exposition « André François Remember » se terminera le 3 mai 2014.

Liste des illustrateurs :
Beatrice Alemagna, May Angeli, Gilles Bachelet, Michel Backès, Christophe Besse, Quentin Blake, Serge Bloch, Michel Boucher, Alice Charbin, Nicole Claveloux, Jean Claverie, Pierre Cornuel, Katy Couprie, Michelle Daufresne, Thierry Dedieu, Etienne Delessert, Claudine Desmarteau, Malika Doray, Jacqueline Duhême, Philippe Dumas, Stasys Eidrigevicius, Pierre Etaix, Isabelle Forestier, Claire Forgeot, Henri Galeron, Letizia Galli, Alain Gauthier, Martin Jarrie, Louis Joos, Kitamura Satoshi, Lionel Koechlin, Léo Kouper, Georges Lemoine, David McKee, Daniel Maja, Alan Mets, Consuelo de Mont Marin, Sarah Moon, Pef, François Place, Yvan Pommaux, Claude Ponti, Denis Pouppeville, Laura Rosano, Tony Ross, Sara, Jean-Charles Sarrazin, Ronald Searle†, Carme Sole-Vendrell, Grégoire Solotareff, Frédéric Stehr, Tomi Ungerer, Christian Voltz, Anne Wilsdorf, Zaü.

Renseignements et réservations : 03 44 36 31 59 – contact@centre andrefrancois.fr

Le dessin c’est à Strasbourg

jeudi 27 février 2014

Strasbourg s’affirme de plus en plus comme la véritable capitale du dessin en France. Avec son École supérieure des arts décoratifs qui forme depuis des années des bataillons de graphistes talentueux, avec son musée des Beaux-Arts, son Cabinet des estampes et des dessins, avec la mise en valeur de son patrimoine artistique, voir l’exposition « Doré & friends » ( Gustave Doré* est né dans cette ville ), son festival Central vapeur, sa fête des imprimeurs,  mais aussi avec le Musée Tomi Ungerer – Centre International de l’Illustration, et ses remarquables expositions.

Jusqu’au 16 mars 2014, le musée propose « Une ligne satirique : R.O. Blechman, Paul Flora, William Steig, Tomi Ungerer », que les organisateurs décrivent ainsi : « Cette exposition est le second chapitre que le musée Tomi Ungerer consacre aux illustrateurs du XXe siècle. Elle présente près de 160 dessins originaux de R. O. Blechman, Paul Flora et William Steig, dont l’œuvre est ici présentée pour la première fois, et de Tomi Ungerer. Ce qui relie ces quatre géants des arts graphiques est la « ligne » de leur œuvre satirique, au sens propre et figuré du terme. »

Une vue sur les œuvres avec le CRDP de Strasbourg.

A noter le 12 mars à 19h à l’Auditorium des musées : « L’humanité de William Steig », conférence à deux voix, par Teryl Euvremer et Thérèse Willer.

Prochaine exposition du 21 mars au 29 juin 2014 : « Tomi Ungerer : Femmes fatales ».

En illustration dessin de Paul Flora  « Melancholie II », 1962.

Musée Tomi Ungerer, 2, avenue de la Marseillaise, 67000 Strasbourg, 03 69 06 37 27. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

* Le public se bouscule déjà à l’exposition Gustave Doré présentée au Musée d’Orsay à Paris malgré l’affiche qui réduit l’artiste à ses illustrations pour enfants (Le chat botté). A noter aussi la mauvaise reproduction de ses œuvres dans le catalogue, la comparaison avec les originaux exposés est sans appel.

Exceptionnel Gotlib

mercredi 19 février 2014

En prélude à l’exposition présentée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, (du 14 mars au 27 juillet 2014) et à ses 80 ans, qu’il célèbrera à la mi-juillet, les journaux Pilote et Fluide Glacial s’associent pour publier le 27 février 2014 un hors-série « numéro spécial collector » entièrement dédié au grand dessinateur Gotlib.

Petite bio trouvée sur le site ActuaLitté.com :

Né le 14 juillet 1934, Marcel Gotlieb, dit « Gotlib », a très jeune le goût du dessin. Petit, il gribouille les murs du salon que son père, peintre en bâtiment, lessive ensuite le week-end. Arrêté pendant la guerre, celui-ci meurt en déportation. Gotlib quitte l’école à l’âge de 14 ans et démarre sa carrière comme lettreur-typographe.
Puis il commence à illustrer quelques contes pour enfants que Claudie, sa femme, met en couleurs. Enfin, Vaillant – le journal le plus captivant – lui donne sa chance. Il y crée les personnages de Nanar et Jujube, puis celui de Gai- Luron qui le suit jusqu’à la fin de sa carrière de dessinateur. En 1965, ce sont les portes de Pilote qui s’ouvrent à lui. Avec Goscinny au scénario, il dessine pendant trois ans les fameux « Dingodossiers », puis continue seul avec la « Rubrique-à-Brac ».
Désormais dessinateur confirmé, talentueux et reconnu, il se lance avec ses complices Mandryka et Bretécher dans la création de L’Écho des savanes en 1972,puis, le 1er avril 1975 crée Fluide Glacial avec Alexis et Jacques Diament. Si Gotlib ne dessine plus depuis la fin des années quatre-vingt, il n’est pourtant toujours pas à la retraite ! Il écrit les éditos de Fluide Glacial jusqu’en 2002 et collabore jusqu’en 2012 aux numéros hors série du magazine. Aujourd’hui encore, il continue, quand la France l’exige, à payer de sa personne pour la plus grande gloire de l’« Umour » !

Feu Barbe

mardi 18 février 2014

Le croque-mort a éteint l’écran du téléviseur et le dernier dessin figé au dessus du cercueil a disparu dans un noir intersidéral.
Son frère, entre deux mélopées du Piston Circus, venait de dire à ses très nombreux amis présents que Barbe n’aimait pas qu’on parle de lui et préférait qu’on parle de ses dessins. En guise de consolation.

Père-Lachaise, Paris, le 17 février 2014.