Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Siné’

Siné mensuel célèbre Mai 68

mardi 1 mai 2018

Le dessin de la Une de Siné mensuel du mois de mai 2018 est signée Lacombe et fait référence à une célèbre affiche de Mai 68 éditée à l’époque par l’atelier de sérigraphie de École des Beaux-arts. Celle-ci répondait à une phrase attribuée au général de Gaulle alors au pouvoir : «  La réforme oui, la chienlit non ! » Il en a existé plusieurs versions successives que l’on retrouve sur le site de la BnF et a fait l’objet de diverses parodies dont celle de Siné pour la couverture de son livre paru en 1978 (Balland).

Siné fondateur de L’Enragé en mai 1968, dessinateur satirique, graphiste, créateur de journaux, écrivain, disparu le 5 mai 2016.

Trop rares collections de livres de dessins

jeudi 22 février 2018

Les éditeurs publiant des collections dédiées au dessin d’humour ou au dessin de presse satirique se font de plus en plus rares. Parmi eux on peut citer les éditions Lajouanie qui ont édité cinq albums avec des dessins de Deligne, Ranson, Lécroart, Soulcié, ou Ballouhey, cependant aucun autre titre n’est paru depuis 2014.

Le Cherche midi a longtemps publié dans sa collection “La Bibliothèque du dessinateur” de nombreux auteurs, Chaval, Bosc, Mose, Blachon, Gourmelin, Soulas, Kerleroux, Cabu, Wolinski, Tetsu, Morez, Piem, mais ne semble publier aujourd’hui que des albums de Voutch, une belle collection à lui tout seul.

La collection que nous propose Frédéric Pajak avec Les Cahiers dessinés vise l’excellence avec des livres remarquablement bien conçus et un choix d’auteur très écclectique : Gébé, Ungerer, Noyau, Bosc, Chaval, Siné, Tetsu, Topor, Poussin, Pascal, Cardon, Leiter, Laplace, Micaël, Mix & Remix, El Roto. Dernier titre paru L’inconnu de Anna Sommer. Les Cahiers dessinés s’ouvrent aussi à la Bd avec une belle réédition des œuvres de Guido Buzzelli, tome 1.

Autre éditeur, le grenoblois Critères avec sa collection Les Iconovores imaginée par Virginia Ennor et dont chaque volume présente le travail d’un dessinateur accompagné d’une biographie. Huit titres sont déjà parus : Coco, Samson, Camille Besse, Faujour, Pakman, Willem, Gros, Vuillemin. A noter que de nombreuses signatures sont organisées autour de cette collection. Les prochaines auront lieu le jeudi 22 février à la librairie du théâtre du Rond-Point 2, bis avenue Franklin Delanoo Roosevelt, 75008 Paris, à 18h avec Vuillemin, Virginia Ennor, Pascal Gros, Caroline Constant, et le samedi 24 février à La Droguerie de Marine, 66, rue Georges Clémenceau, 35400 Saint-Malo, de 16h à 19h avec Vuillemin, Faujour, et Virgina Ennor.

Siné, un an déjà

mercredi 24 mai 2017

A 15 ans je me suis fait engueuler pour avoir recopié sur un dazibao la préface (au deuxième degré) de Siné pour un album de Wolinski. Puis j’ai découvert ses journaux Siné massacre, L’Enragé, et l’influence qu’il a eue dans la création de L’Hebdo Hara-Kiri devenu Charlie Hebdo. Ensuite j’ai eu la chance de travailler avec lui sur de nombreux livres et d’être associé à ses aventures de presse à commencer par Siné Hebdo. Il y a quelques jours, j’ai entendu Alexandre Devaux commissaire de l’exposition Topor à la BnF dire le rôle déterminant qu’avait eu “Complaintes sans paroles”, premier livre de Siné, sur l’œuvre de Topor. On peut penser ce que l’on veut du bonhomme, du militant, mais l’empreinte de Siné dans le domaine du dessin, de la presse satirique est indéniable.

De Siné on peut dire qu’il avait un sens profond de l’engagement, de la solidarité, et que son combat contre les injustices était total. Siné était également un grand dessinateur d’humour et un formidable graphiste, ça fait beaucoup de choses qui me manquent depuis un an, déjà. ff

Vient de paraître un hors-série hommage de Siné mensuel (auquel j’ai contribué).

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Le retour de Satirix

mardi 18 avril 2017

C’est sur la fiche Wikipedia de Satirix que l’on apprend :

“À partir du 15 avril 2017 l’Association des Amis de Satirix (ADAS), basée à Tours, a relancé la publication de Satirix avec le numéro 27, Tabous par Marc-Édouard Nabe.”

Toujours sur Wikipedia on peut lire l’historique de ce journal encore aujourd’hui édité par Lucien Grand-Jouan, neveu du dessinateur Jules Granjouan (1875-1968) qui collabora au début du 20ème siècle à la revue L’Assiette au beurre, dont Satirix s’est inspiré dans la forme. La première version de Satirix, dont chaque numéro était consacré à un thème traité par un seul dessinateur, a cessé de paraître en 1973 après une saisie ordonnée  par le ministère de l’Intérieur suivie d’un procès de deux ans qui se termina en faveur de l’éditeur.

Désormais trimestriel, les prochains numéros seront consacrés en juillet à Kupka, (À bas le monde contemporain !) et en octobre à Mose, (Art).

Sur son site on peut lire : “Les dessins de Nabe sont vieux de plus de quarante ans. Ceux de Kupka sont centenaires. Lors de la recherche de dessins propres à illustrer l’actualité, il s’est avéré que les plus vieilles feuilles étaient celles qui correspondaient le plus à nos jours et à nos goûts satiriques : plus fortes, plus ouvertes et donc plus vraies que la production contemporaine. […]

Toujours sous-titrée “La revue qu’on ne jette pas”, il est à craindre avec ce numéro que ce slogan ne soit plus en adéquation avec l’esprit d’origine qui vit la publication de dessins de Siné, Cardon, Serre, Barbe, Solo, Laville, Dubout, Puig Rosado, Tetsu, ou Vazquez de Sola, entre autres.

 

 

Vœux 2017

samedi 31 décembre 2016

2015-2016, deux années terribles pour le dessin avec les disparitions de Cabu, Charb, Honoré, Tignous, Wolinski, Loup, Coyote, Claire Franek, Baudry, Siné, Ted Benoît, Chimulus, Puig Rosado, Mix & Remix, Gotlib, Di Marco, Bürki.

Alors en 2017, on se contentera de leur rendre hommage et on continuera à honorer avec beaucoup de ferveur ceux qui pratiquent encore ce métier. ff

En illustration, dessin de Chimulus extrait de Dessins malfaisants (il suffit de changer l’année).

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Wolinski pour ceux qui n’ont jamais osé l’aimer

jeudi 10 novembre 2016

15003221-1513091618707029-6356221017720288620-o« Le bonheur est un métier » (Glénat) est un des meilleurs livres de Wolinski. Georges Wolinski y raconte sa vie, son travail, on y croise Cavanna, Siné, Reiser, Choron, et c’est passionnant car cette autobiographie, composée de ses textes et de ses dessins mis en perspective par Virginie Vernay, révèle tout ce qui donne corps à l’œuvre d’un auteur.

Toute sa vie Wolinski en a agacé plus d’un avec sa fausse nonchalance et ses gros cigares, ce n’était pourtant qu’une carapace pudique derrière laquelle il s’amusait à observer en toute liberté ses contemporains. L’ensemble de ses dessins, et ce livre en particulier, traduisent parfaitement son plaisir à vivre son époque, et surtout son métier.

La postface du livre reprend le texte d’Elsa Wolinski, sa fille, paru dans le magazine Elle en janvier 2015.

A l’occasion de la parution de ce livre, Arte propose cinq petits films autour du livre avec la participation de sa femme Maryse Wolinski, de Martine Mauvieux de la Bnf, de Caroline Mangez, rédactrice en Chef “actualités” à Paris-Match, de Jacques Glénat éditeur, et de Joël Garestier, maire de la Commune de Saint-Just-Martel : http://info.arte.tv/fr/le-bonheur-est-un-metier-wolinski-raconte-wolinski