Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour la catégorie ‘Edition’

Desclozeaux fait son charivari

dimanche 8 décembre 2013

Desclozeaux, dont on peut voir aujourd’hui les dessins dans Siné mensuel, n’avait pas publié de livre sous sa seule signature depuis « Cul-sec » (Albin Michel, 2002). C’est enfin chose faite avec « Charivari » (Cherche midi), un album qu’il dédicacera le mercredi 11 décembre 2013 à la librairie Ecarlate, 31 rue du Moulin vert 75 014 Paris, à partir de 19 h. 01 45 42 75 30

La biographie de Desclozeaux sur le site de l’éditeur :

« Après des études en Avignon, Desclozeaux devient l’élève du célèbre affichiste Paul Colin à Paris. Constellation et Planète publient ses premiers dessins. En 1967, il fonde en Avignon la SPH (Société protectrice de l’humour), clin d’œil à la SPA. Vingt-cinq ans au Nouvel Observateur et vingt-sept ans à illustrer la rubrique gastronomique du journal Le Monde. Outre ses travaux pour la presse, il est l’auteur de nombreuses affiches pour le cirque et pour des manifestations culturelles, artistiques, musicales et théâtrales. Il partage ses activités avec l’édition sous forme d’albums, d’illustrations, de couvertures de livres, de cartes postales, d’étiquettes de vin…
En 1989, Savignac lui prête ces cimaises pour une rétrospective au musée de Trouville-sur-Mer. Son plaisir est maintenant d’exposer dans de grandes écoles qui lui ont organisé des rétrospectives, ce qui lui permet d’aller à la rencontre des élèves, comme à Gobelins l’école de l’image (2006) et à l’école Estienne (2009). »

 Livres récents illustrés par Desclozeaux :

« Fablerie », de Jean du Frout, éditions Fishbacher. 2013. « Rouge de honte », de Jean-Claude Ribaut, éditions Menu Fretin. 2011.

Gus Bofa

vendredi 6 décembre 2013

Gus Bofa, est un de ces dessinateurs qui, par leur trait, leur habileté, leur talent, ont fasciné et inspiré de nombreux dessinateurs d’aujourd’hui. Il n’est donc pas étonnant que Willem, président du prochain festival d’Angoulême, lui consacre une exposition, et que l’éditeur Cornélius accompagne cet événement en publiant « Gus Bofa, l’enchanteur désenchanté », un magnifique et volumineux album, première biographie de cet artiste, remarquablement illustrée.

Gus Bofa (Gustave Blanchot) présenté par Cornélius : « Né en 1883, mort en 1968, Gus Bofa a traversé deux siècles, vécu deux guerres mondiales et vu les débuts de l’automobile, de l’aviation et de la conquête spatiale. Au fil de cinquante ans de carrière, et au gré de sa fantaisie, cet artiste autodidacte dessine pour la presse, réalise des affiches publicitaires, écrit des articles et des contes, des revues et des pièces de théâtre, se fait critique dramatique et littéraire, fonde un Salon artistique, et illustre plus d’une cinquantaine de livres. »

Aperçu du livre sur le site des éditions Cornélius.

Emmanuel Pollaud-Dulian qui signe les textes de la biographie de Gus Bofa, est aussi l’auteur du livre « Le salon de l’Araignée » (éditions Michel Lagarde) un salon qu’il présente ainsi au site Studio 002 : « Ce salon naît en 1920 de la volonté de Gus Bofa de regrouper et pousser les jeunes dessinateurs de la génération de la guerre. Avec le graveur Jean-Gabriel Daragnès, Pierre Mac Orlan, Jean Galtier-Boissière et quelques autres, il fonde un collectif d’artistes, qui exposent chaque année leurs travaux personnels Galerie Devambez, à Paris. La participation est gratuite. Il n’y a ni jury, ni prix, ni statuts. Aux débutants Bofa paie l’encadrement de leurs dessins. Le Salon leur permet d’exposer à côté d’un Pascin ou d’un Chagall, et de rencontrer patrons de journaux, éditeurs et amateurs. »

A noter que deux expositions à Paris seront consacrées au Salon de l’Araignée, une à la Galerie Michel Lagarde, 13 rue Bouchardon, 75010 Paris, du 14 novembre 2013 au 31 janvier 2014, et une autre à la Librairie Chrétien,178, faubourg Saint-Honoré 75008, du 12 décembre 2013 au 31 janvier 2014, avec un vernissage le 11 décembre 2013.

Le site Internet « officiel » de Gus Bofa.

Un dessinateur qui fera date

jeudi 5 décembre 2013

Il a 19 ans, mais son trait est déjà très affirmé et son humour brillant. Avec « Des-agréments d’un Voyage d’agrément » il signe un livre de dessins dont on parlera encore dans plusieurs siècles. Il faut découvrir sans tarder cette œuvre de jeunesse d’un dessinateur promis à un bel avenir et présenté dans l’ouvrage comme autodidacte, boulimique, infatigable, tour à tour peintre, illustrateur, graveur, sculpteur, mais avant tout auteur de bande dessinée. En 2013, les éditions 2024 ont la bonne idée de rééditer, dans une belle mise en page, l’album de Gustave Doré publié en 1851.

On peut en feuilleter quelques pages sur le site de l’éditeur 2024.

(Merci à Boll)

Voutch fête la fin d’année

mercredi 4 décembre 2013

Voutch est un des rares dessinateurs d’humour à être présent dans la presse ( Lui, Psychologies ) et à publier avec succès des albums. Le tout dernier,  “Tout se mérite” (Cherche midi), devrait arriver en librairie le 5 décembre 2013. Pour célébrer cette parution, une signature est organisée le dimanche 8 décembre de 15h à 20H, chez Dominique, 18, rue Guersant, 75017 Paris – 01 45 72 00 94. dominique-etc@wanadoo.fr

Autre évènement,  du 11 au 31 décembre 2013, l’exposition vente de dessins originaux de Voutch à la Galerie Oblique, Village St Paul 75004 Paris. Du mercredi au samedi 14-19 h. 01 40 27 01 51. Vernissage le mardi 10 décembre à 18h, en présence de l’auteur.

Un nouveau site Internet est également en préparation.

L’empreinte d’Hara Kiri

lundi 2 décembre 2013

« Du dessin et rien d’autre ! » précise Cavanna dans le texte d’introduction de « La gloire de Hara Kiri » qui vient de paraître aux éditions Glénat. Effectivement cet album de 336 pages, est un véritable tsunami de styles, de graphismes, d’inventions, d’humour, et de talents, qui aide à mieux comprendre comment ce journal, créé par Cavanna et Georges Bernier (Professeur Choron), a pu si durablement marquer les esprits et générer autant de dessinateurs, pour la plupart encore présents dans la presse aujourd’hui.

La liste des auteurs est impressionnante à commencer par ceux qui ont participé aux  premiers numéros, Fred qui signa les premières couvertures, Topor, Gébé, Wolinski, Cabu, Reiser, Willem.

Générique complet de l’album : Barbe, le groupe Bazooka, Blachon, Bosc, Carali, Cardon, Chaval, Olivia Clavel, Copi, Coureuil, De Carlo, Manfreid Deix, Dimitri, Pierre Fournier, Gourmelin, Got, Guitton, Maurice Henry, Herr Seele, Hopf, Hugot, Kamagurka, Lacroix, Lulu Larsen, Lefred-Thouron, Lob, Masse, Moebius, Mose, Muzo, Nabe, Nicoulaud, Guy Peellaert, Pelotch, Petit-Roulet, Philippe, Kiki Picasso, Loulou Picasso, Pichon, Placid, Poussin, Rémi, Bruno Richard, Sajtinac, Charlie Schlingo, Serre, Siné, Soulas, Vicq, Vuillemin, sans oublier Cavanna, alias Sépia, dessinateur, et créateur du fameux logo d’Hara Kiri.

Un remarquable travail orchestré par Cavanna et Virginie Vernay, accompagné de textes signés Pacôme Thiellement et Jacques Sternberg.

Delfeil de Ton conclut l’ouvrage en écrivant « La gloire, nous dit le dictionnaire, c’est une renommée éclatante. Il dit aussi le dictionnaire, que la gloire est une réputation qui s’attache aux mérites particulièrement remarquables. Voilà des définitions qui correspondent à Hara Kiri. La gloire est également « une chose dont on est fier » : Hara Kiri est particulièrement fier de ses dessins. »

En illustration, dessin de Topor publié dans Hara Kiri en… 1963. Dessin de Reiser en couverture de l’album.

Tout l’art de Loup

mercredi 27 novembre 2013

Un livre intelligent dans lequel on retrouve toute la virtuosité graphique du dessinateur Loup. On pourrait résumer ainsi « L’Art comptant pour rien » un album paru en 2003 et que les éditions du Cherche midi ont l’heureuse idée de rééditer (disponible en librairie à partir du 5 décembre).

Il y a bien longtemps qu’on ne voit plus les dessins de Loup dans la presse, pourtant il a régulièrement dessiné pour L’Express, Libération, l’Evénement du Jeudi, VSD, Marianne, et même Fluide glacial. Avec Cabu et Siné il a été un des « trois petits cochons » qui ont animé la séquence « Les rebuts de presse » de la mythique émission « Droit de réponse » de Michel Polac.

Ces dernières années, faute de support accueillant, il a redonné un peu d’éclat au sempiternel salon international de St Just le Martel qui l’a remercié en attribuant son nom à un de ses espaces d’exposition. En 2009, Loup a aussi apporté ses conseils artistiques au journal Siné Hebdo.

Dans un univers où la maîtrise de Photoshop et la mise en image de titres de journaux font office de création, les dessins de « L’Art comptant pour rien »  nous réconcilient avec le dessin et l’humour. Il faut espérer que d’autres albums suivront. Plusieurs expositions sont prévues.