Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Pacôme Thiellement’

Dans le cœur de Hara-Kiri

jeudi 26 novembre 2015

150716UneVentreDeHK©ABXL« Dans le ventre de Hara-Kiri », de Arnaud Baumann et Xavier Lambours, aux éditions de La Martinière.

Tout est bien dans ce livre, les photos d’Arnaud Baumann et de Xavier Lambours, les textes de Delfeil de Ton (et sa photo affriolante), Pacôme Thiellement, Jackie Berroyer, Romain Goupil, Jean-Marie Gourio, Sylvie Caster, Denis Robert, Arnaud Baumann, la mise en page. Un livre qui loin de susciter la nostalgie sur cette époque désormais mythique, nous rappelle que cette réunion de talents au sein des éditions du Square a donné un souffle nouveau à l’humour et à la satire. Un état d’esprit dont il serait peut-être bénéfique de s’inspirer aujourd’hui.

Pour ceux qui souhaiteraient rencontrer les auteurs, deux signatures sont prévues à Paris : le mercredi 2 décembre, à la librairie du Théâtre du Rond Point, 2, avenue Franklin Delano Roosevelt 75008 Paris, de 18 à 21h, et le vendredi 4 décembre, au tout nouveau Café Bête et méchant, 18, rue de Montreuil (75011), Métro Faidherbe-Chaligny, à partir de 18 h…

Un autre livre s ‘avère lui aussi tout aussi indispensable (et complémentaire à celui-ci) : « Ça, c’est Choron ! » de Virginie Vernay (Glénat), mais on en reparlera (encore) sur ce blog.

Constellation graphique

mercredi 28 octobre 2015

487214La galerie Corinne Bonnet présente, du 6 novembre au 15 décembre 2015, l’exposition collective “Au-delà, atlas des visionnaires”, sous la direction d’ Olivia Clavel, avec la participation de Stéphane Blanquet, Didier Captain Cavern, Olivia Clavel, France de Ranchin, Astrid de La Forest, Richard Di Rosa, Fury, Medi Holtrop, Philippe Lagautrière, Lulu Larsen, Elli Medeiros, Mosner Ricardo, Muzo, Kiki Picasso, Placid, Jacques Pyon, Michel Quarez, Tristam, Anne Van der Linden, Willem, l’esprit de Pascal Doury, une communication télépathique de Pacôme Thiellement, la musique originale des King’s Queer (Laetitia Grib Fistarol) et les photographies d’Pacôme Thiellement.

Vernissage le 5 novembre 2015.

Galerie Corinne Bonnet, Cité artisanale, 63 rue Daguerre, 75014 Paris. Du mardi au vendredi de 14h à 19h / Le samedi de 15h à 19h/ où sur rendez-vous.

Cavanna (François) 1923-2014

vendredi 7 février 2014

Voilà, Cavanna est parti. Ou presque, il laisse ses nombreux livres et le mauvais esprit qu’il a sainement inoculé à plusieurs générations de lecteurs.

Incinéré le 6 février 2014 en présence de plusieurs centaines de personnes venues lui rendre un dernier hommage au Père Lachaise à Paris.
Devant une belle gerbe de roses rouges, en forme de  journal, du mensuel Hara-Kiri (une idée de Siné mensuel ) et un diaporama, la famille a évoqué sa vie de père, de grand-père, de beau-père, puis ont pris la parole, Siné, Delfeil de Ton, Charb le directeur de Charlie Hebdo 3, Denis Robert qui préparait un film sur lui et qui a lu une biographie écrite par Cavanna, Jean-Marie Laclavetine l’éditeur chez Gallimard de  « Lune de miel », Virginie Vernay qui l’accompagna ces dernières années, le dessinateur Gondot, Michèle Bernier, la fille du Pr Choron, et des anonymes, le tout ponctué de chansons italiennes, de chansons de Georges Brassens, d’Yves Montand ou Georges Moustaki. Marcel Amont a même lu la seule chanson écrite par Cavanna.

Ce fut un peu longuet mais en même temps, on retraçait l’immense carrière de Cavanna, dessinateur, homme de presse passionné, agitateur d’idées, anticonformiste invétéré, découvreur de talents, humoriste, écrivain, 90 ans, presque 91, ce n’est pas rien.

Lui qui avait tenté de faire une carrière de dessinateur aurait été heureux de voir tous ceux qui étaient là, les « survivants » de Hara-Kiri, Cabu, qui l’a longtemps vouvoyé, Wolinski, ceux de Charlie, Luz, Riss, Tignous, Honoré, Catherine Meurisse, Foolz, ceux de Siné mensuel, Lindingre, Faujour, Carali, Mric, Desclozeaux, Flavien, et aussi Poussin, Lefred Thouron, Bridenne, Jy, Camille Besse, Jean Solé.
Dans la foule on a vu également Jean-Christophe Menu, Berroyer, Langaney, Yves Frémion, Bruno Gaccio, Gonzague Saint-Bris, Régine Deforges, Sylvie Caster, Isabelle Alonso, Bernard Maris, Patrick Pelloux, Gérard Biard, Albert Algoud, Jean-Yves Festjens, Pacôme Thiellement, le photographe Arnaud Baumann, qui a débuté à 23 ans à Hara-Kiri, et bien d’autres… (photos à voir sur le site Pure people).

Et puis les applaudissements ont retenti, fervents, lorsque le cercueil a été porté vers les flammes de l’enfer (sans doute) et de l’éternité.
Cavanna aurait aimé ce moment là.

En illustration Cavanna par Sépia-Cavanna

L’empreinte d’Hara Kiri

lundi 2 décembre 2013

« Du dessin et rien d’autre ! » précise Cavanna dans le texte d’introduction de « La gloire de Hara Kiri » qui vient de paraître aux éditions Glénat. Effectivement cet album de 336 pages, est un véritable tsunami de styles, de graphismes, d’inventions, d’humour, et de talents, qui aide à mieux comprendre comment ce journal, créé par Cavanna et Georges Bernier (Professeur Choron), a pu si durablement marquer les esprits et générer autant de dessinateurs, pour la plupart encore présents dans la presse aujourd’hui.

La liste des auteurs est impressionnante à commencer par ceux qui ont participé aux  premiers numéros, Fred qui signa les premières couvertures, Topor, Gébé, Wolinski, Cabu, Reiser, Willem.

Générique complet de l’album : Barbe, le groupe Bazooka, Blachon, Bosc, Carali, Cardon, Chaval, Olivia Clavel, Copi, Coureuil, De Carlo, Manfreid Deix, Dimitri, Pierre Fournier, Gourmelin, Got, Guitton, Maurice Henry, Herr Seele, Hopf, Hugot, Kamagurka, Lacroix, Lulu Larsen, Lefred-Thouron, Lob, Masse, Moebius, Mose, Muzo, Nabe, Nicoulaud, Guy Peellaert, Pelotch, Petit-Roulet, Philippe, Kiki Picasso, Loulou Picasso, Pichon, Placid, Poussin, Rémi, Bruno Richard, Sajtinac, Charlie Schlingo, Serre, Siné, Soulas, Vicq, Vuillemin, sans oublier Cavanna, alias Sépia, dessinateur, et créateur du fameux logo d’Hara Kiri.

Un remarquable travail orchestré par Cavanna et Virginie Vernay, accompagné de textes signés Pacôme Thiellement et Jacques Sternberg.

Delfeil de Ton conclut l’ouvrage en écrivant « La gloire, nous dit le dictionnaire, c’est une renommée éclatante. Il dit aussi le dictionnaire, que la gloire est une réputation qui s’attache aux mérites particulièrement remarquables. Voilà des définitions qui correspondent à Hara Kiri. La gloire est également « une chose dont on est fier » : Hara Kiri est particulièrement fier de ses dessins. »

En illustration, dessin de Topor publié dans Hara Kiri en… 1963. Dessin de Reiser en couverture de l’album.