Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Wolinski’

Nouvelle attaque violente contre Charlie Hebdo

mercredi 7 janvier 2015

Le dessinateur Luz et les dessinatrices Catherine et Coco sont vivants et ont échappé au carnage.

La mort du dessinateur Philippe Honoré est officielle.

Article sur Charb – Stéphane Charbonnier – sur le site du Monde :

Article sur Tignous – Bernard Verlhac – sur le site d’Europe 1 :

Charlie Hebdo : Tignous, dessinateur “pertinent et impertinent”

 

LeMonde.fr :

“Le dessinateur Willem, qui travaille également pour “Charlie Hebdo”, est sain et sauf. Il était dans un train au moment de l’attaque. Il a témoigné à Europe 1  :

“Je crois que c’est unique dans l’histoire de la presse, qu’on a visé toute une direction. Le métier est devenu très dangereux, c’est terrible. On croyait que ça s’était calmé c’est très dangereux d’exercer ce métier, pas seulement en Syrie mais en plein Paris. (…) Je crois qu’ils ne s’attendaient pas à la réaction de ce matin. Il y avait une protection policière pour Charb, elle n’a pas marché.””

L’économiste Bernard Maris, autre pilier de la rédaction de Charlie Hebdo, serait également mort, selon plusieurs sources.

Tignous
Charb
Cabu
Wolinski

selon plusieurs sources seraient décédés dans l’attaque du comité de rédaction de Charlie Hebdo ce matin. C’est une véritable tragédie.

Tignous-Charb-Cabu

Dessin de Charb ( gravement blessé mais que France Inter annonce mort…) publié dans le numéro de Charlie Hebdo de cette semaine et republié par le fil d’actualité du Monde sur les évènements d’aujourd’hui :

Charb-Charlie

12 MORTS CHARLIE HEBDO CONFIRMES PAR LES AUTORITES, 4 DONT CHARB ET RISS SERAIENT DANS UN ETAT GRAVE ( à confirmer).

Les dernières infos dramatiques sur Charlie Hebdo à  suivre en direct sur le site du Monde :

http://www.lemonde.fr/societe/live/2015/01/07/en-direct-des-coups-de-feu-au-siege-de-charlie-hebdo_4550635_3224.html

Dans Le Monde :Brancards-Charlie

 

Dans Le Parisien (12h23) :

” Une fusillade sanglante s’est produite dans le 11e arrondissement de Paris, en plein coeur de la capitale. Des hommes encagoulés ont fait usage d’armes automatiques au sein du siège du journal satirique Charlie Hebdo, faisant au moins onze morts.Plusieurs employés du journal se sont réfugiés sur le toit de l’immeuble. D’après nos informations, dix personnes auraient été tuées à l’intérieur du journal et une autre à l’extérieur. La mairie de Paris évoque six blessés très grave dont un policier.”

Lu dans 20 minutes :

“Le siège du journal Charlie Hebdo a été visé ce mercredi par des tirs d’armes automatiques, a appris 20 Minutes auprès d’un salarié du média. Selon les premiers éléments, des hommes cagoulés et vêtus de noir auraient pénétré dans le siège du journal avant de faire feu à la kalachnikov.

20 Minutes a réussi à contacter un salarié du journal. «C’est un véritable massacre. Il y a des morts!», a-t-il dit avant que la communication ne soit coupée. Cette information n’a pas pu être vérifiée dans l’immédiat. I Télé évoque de son côté le fait qu’il y a au moins un blessé.”

Lu sur Europe 1 :

Une fusillade a éclaté mercredi matin dans un immeuble abritant les locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie-Hebdo. Les premiers éléments font état d’une attaque menée par deux hommes armés, qui auraient fait deux blessés dans leur fuite. Un policier pourrait avoir été touché par ces tirs.

“Je pense qu’il y a des victimes”, a déclaré par téléphone le dessinateur, Renaud Luzier, dit Luz, visiblement paniqué.

Attaque-Charlie.13

BD : la planche à billets

lundi 15 décembre 2014

Combien vaut un dessin original de Cabu, de Willem, de Wolinski, de Siné, hélas beaucoup moins qu’une planche de bande dessinée qui devient aujourd’hui un objet de placement spéculatif.

Herge-MillonLu dans 20 minutes :

Un dessin signé Hergé, le père de Tintin, daté de 1939, a été acheté 539.880 euros pendant des ventes aux enchères organisées dimanche simultanément à Paris et Bruxelles.
Le dessin d’Hergé faisait partie d’une série d’œuvres originales de la bande dessinée franco-belge qui ont rapporté au total 1,89 million d’euros dépassant les attentes des organisateurs, selon la maison de ventes Millon à Bruxelles.

Les autres dessins proposés par Millon au cours de cette vente.

Autre article très intéressant sur le même sujet, celui que L’Express consacre à “la fièvre du marché des planches originales de BD“. Extrait :

“Un dessinateur gagnera parfois plus en vendant un ou deux dessins grand format qu’avec un album de 48 planches, qui va lui demander un an de travail et lui rapporter une avance de 10000 euros”, poursuit Daniel Maghen. Du coup, autre révolution, ce galeriste salarie des dessinateurs pendant des mois et leur commande de grands formats. Jean-Pierre Gibrat travaille ainsi actuellement à des toiles de 1 mètre carré, qui pourraient donner lieu à une vente aux enchères “monographique” – un seul auteur, le Graal ! – chez Christie’s, à la fin de 2015 ou au début de 2016.”

En illustration, le dessin noir & blanc d’Hergé acheté 539.880 euros.

Du dessin en voici, en voilà ( 500 à la Halle St Pierre à Paris )

vendredi 14 novembre 2014

Halle-St-Pierre

On connaît désormais la liste des artistes qui participeront à la grande exposition présentée par Martine Lusardy, directrice de la Halle St Pierre et Frédéric Pajak, commissaire invité, créateur et directeur des éditions Les Cahiers dessinés, à la Halle St Pierre (Paris) du 21 janvier au 14 août 2015 :

Pierre Alechinsky, François Aubrun, Marcel Bascoulard, Bosc, Alejandro Cananles Saenz, James Castle, Chaval, Copi, Comte de Tromelin, Mélanie Delattre-Vogt, Fred Deux, Christian Dotremont, El Roto, Sylvie Fajfrowska, Anne Gorouben, Pierre Fournier, Gébé, Pascale Hemery, Victor Hugo, Jean-Michel Jacquet, George Grösz, Kamagurka, Marcel Katuchevski, Guillaume Lebelle, Leiter, Raphaël Lonne, Michel Macreau, Stéphane Mandelbaum, Micaël, Mix & Remix, Noyau, Olivier O. Olivier, Joël Person, Chantal Petit, Laure Pigeon, Louis Pons, Edmond Quinche, Jean Raine, Hans-Georg Rauch, Reiser, Olivier Saudan, Jean Scheurer, Bruno Schultz, Sempé, Francine Simonin, Siné, Kiki Smith, Anna Sommer, Louis Soutter, Saül Steinberg, Daniel Stotzky, Pierre Tal Coat, Tetsu, Gaston Teuscher, Josefa Tolra, Roland Topor, Tomi Ungerer, Félix Vallotton, Patrick Van Ginneken dit Rommen, Corinne Veret-Collin, Vuillemin, Lin Wei-Hsuan, Willem, Otto Wols, Albert-Edgar Yersin, Unica Zürn.

On pourra juste regretter que André François, Cardon, Lionel Koechlin, Gourmelin, Desclozeaux, Ronald Searle, Maja, Claire Bretécher, Cabu, Wolinski, entre autres, ne figurent pas dans le panthéon graphique de Frédéric Pajak qui présente ainsi l’évènement :

OEILbd « L’exposition est présentée en trois parties : dessins d’artistes, dessins d’humour, dessins d’art brut. Pour la première fois à Paris, ce « mélange des genres » est rendu possible. D’étranges liens se nouent entre des œuvres que tout semble opposer. Ils disent à quel point le dessin, longtemps considéré comme le parent pauvre de la peinture, est un langage essentiel, capable de révéler nos sentiments les plus communs, comme les plus inavoués. Nous passons du portrait le plus expressif à la figure presque abstraite, de l’allégorie foisonnante à l’esquisse d’une attitude, du trait d’esprit le plus drôle ou le plus provoquant au rêve le plus doux, avec chaque fois le peu d’outils que réclame cet art :un crayon, une plume, un pinceau, de l’encre, de la couleur, du papier. »

 Le directeur des Cahiers dessinés signale par ailleurs que « Un important catalogue, reproduisant près de 500 œuvres, accompagne cette exposition. Il s’intitule tout simplement Le Cahier dessiné n°10. »

A noter que Frédéric Pajak vient de se voir attribuer le prix Médicis Essai pour « Manifeste incertain » (éditions Noir & Blanc) qualifié de « troisième tome d’une série éminemment bizarroïde » par L’Obs. Les dessins de ce livre sont exposés jusqu’au 27 novembre à la Galerie Martine Gossieaux, 56, rue de l’université 75007 Paris.

Illustrations : le bandeau de la page d’accueil du site de la Halle St Pierre et un dessin de Pajak qui illustre l’annonce de l’exposition.

St Just le Martel c’est fini (pour 2014)

jeudi 16 octobre 2014

St Just 6Avec l’élection de Gérard Vandenbroucke à la présidence du Conseil régional du Limousin, l’avenir du festival International de la caricature du dessin de presse et d’humour de St Just le Martel dont il est le fondateur et animateur depuis 33 ans risque d’être fortement compromis, tout comme le festival de la caricature d’Epinal n’avait pas survécu au départ du maire de la ville Philippe Seguin qui l’avait initié.

Il se dit même que Gérard Vandenbroucke dont la presse locale égrène les postes de responsabilité (Premier vice-président au conseil régional, premier vice-président à l’agglomération, président de Limoges Métropole depuis avril 2014), pourrait également abandonner son mandat de maire.

St Just 13 lrOmniprésent dans l’organisation, on voit difficilement, comment la petite équipe permanente de deux personnes – dont une à mi-temps – certes aidée par des centaines de bénévoles lors de l’évènement, tous très sympathiques -, pourrait continuer à gérer cette entreprise culturelle.

Depuis plusieurs années St Just le Martel montrait déjà des signes d’essoufflement, peinant à se renouveler et à innover, compensant la désertion des dessinateurs français par la venue de dessinateurs internationaux, louant des expositions, et organisant des journées d’études sans public. On rajoutera la flopée de prix hétéroclites attribués sur des critères très opportunistes.

16e Salon 1997Des efforts ont bien été faits sous la houlette de directeurs artistiques comme Patrick Di Méglio ou plus récemment du dessinateur Loup, remercié par un espace qui porte son nom, mais qui semble-t-il n’a pas vu l’exposition qui lui était dédiée cette année (et déjà présentée en 2003 à la Maison du Limousin).

Sans oublier le Centre (international) du dessin de presse inauguré en 2011. Trois ans après son ouverture celui-ci souffre d’un manque évident de programmation, de personnel, de moyens, de perspectives. Une belle coquille presque vide avec de beaux tiroirs pour conserver des originaux, heureusement pour la mairie une partie de sa surface est polyvalente.

L’autosatisfaction permanente des organisateurs dans leurs textes de présentation ne suffit plus à masquer leur méconnaissance du métier des dessinateurs réduits sur place à caricaturer les visiteurs à longueur de 22e Salon 2003journée comme cela se fait dans de nombreux lieux touristiques (mais à St Just ils le font gratuitement).

Les comptes rendus font plus de place aux personnalités publiques locales et à la jolie « Miss Cul noir » qu’aux interviews de dessinateurs s’exprimant sur leur travail et dont les noms sont rarement mentionnés sur les photos publiées dans le « Journal du salon ».

Pendant des années le festival de St Just-le-Martel a été pour nombre de dessinateurs une manifestation très conviviale où ils avaient plaisir à se retrouver, non pas pour les expositions longtemps foutraques, mais pour rencontrer des collègues dans un cadre convivial. En voulant devenir un festival « unique en Europe », et avec des yeux plus gros que le ventre, la manifestation est Salon St.Justdevenu une barnum médiatique et politique vide de sens au point que au fil des années nombre de dessinateurs – en dehors d’un Wolinski très fidèle – se demandent quel intérêt ils ont encore à s’y rendre.

Malgré tout, on peut toujours espérer que le festival continue vaille que vaille, non seulement parce que ça lui laisserait une chance de s’améliorer et de retrouver ses racines, mais aussi parce que maintenant il ne risque plus de manquer de subventions s’il continue. ff

Le palmarès 2014 du festival sur la page d’accueil de St Just-le-Martel.

Affiches du festival dessinées par Blachon (1987), Laville (1994), Willem (1997), et Pétillon (2003), Loup (2011).

Rétrospective Bosc au Musée Tomi Ungerer à Strasbourg

mercredi 8 octobre 2014

Boll, Mose, Chaval, Trez, Morez, Loup, Tetsu, Wolinski, Puig Rosado, Bretécher, André François, Sempé, Maurice Henry, participent à travers leurs dessins à l’exposition « Bosc, de l’humour à l’encre noire » (voir blog du 23.9.2013) présentée par le Musée Tomi Ungerer à Strasbourg du 17 octobre 2014 et jusqu’au 1er mars 2015. A noter la participation exceptionnelle d’Alain Blaise, directeur artistique de Libération, grand connaisseur de l’œuvre de Bosc, avec un portrait hommage (illustration).

Blaise_Bosc

Deux livres de Wolinski

lundi 6 octobre 2014

9782021187953A 80 ans, Georges Wolinski, auteur prolifique et inventeur d’une écriture dessinée qui n’appartient qu’à lui, se lance dans le roman graphique avec « Le village des femmes » (Seuil). Un récit dont le thème n’est pas loin de nous rappeler le film de Riad Sattouf « Au royaume des filles » sorti en 2014 dans les salles de cinéma.
Extrait de l’article qui lui a été consacré dans le Journal du Dimanche (dans lequel il dessine ) :

« Georges Wolinski a tellement aimé les femmes qu’il a fait un rêve : et s’il leur prenait l’envie de vouloir tout diriger, non seulement leur existence mais aussi les affaires de la cité. Dans son premier roman graphique, Wolinski s’invente un double, Olivier, vieux dessinateur solitaire et blasé. Son coup de foudre pour une jeune étudiante, Anna, le mène jusque dans l’Orne, dans le “village des femmes”. Les hommes n’y sont tolérés qu’à condition d’être “accompagnés par des femmes qui se portent garantes d’eux”. Ils se maquillent, portent des robes et des perruques, ils ne traînent pas dans les rues, veillent à la bonne tenue de la maison. Pendant ce temps, les femmes passent des heures au café, font de la politique, ont des amants (ou des maîtresses). »

Autre livre « Wolinski mes années 70 » publié aux éditions Les Echappés – Charlie Hebdo, 320 pages, 500 dessins, à paraître le 16 octobre 2014
ECH-Wolin-400Extrait de la présentation de l’éditeur :

« Wolinski, c’est un mythe. Et plonger dans ses dessins inédits des années 70, c’est découvrir ses premières armes, son trait qui s’affirme, ses positions politiques qui se renforcent. Chaque semaine, la “Une” de Charlie Hebdo était choisie à partir des nombreux dessins proposés par les dessinateurs de l’équipe. Ses “couvertures échappées” non publiées, Wolinski les a précieusement conservées. »

C’est aussi pendant ses années, en 1974, Que Wolinski rejoint le quotidien communiste L’Humanité après que plusieurs autres dessinateurs de l’époque aient décliné la proposition. Ses dessins seront réunis dans plusieurs albums édités par le journal. Cette collaboration « engagée » suscitera une polémique au sein de la rédaction de Charlie Hebdo.

A noter aussi que Georges Wolinski, après Léo Kouper, Etienne Delessert et Cabu, sera le parrain d’honneur du Salon d’Automne 2014 qui se tient à Paris sur les Champs-Elysées du 15 au 19 octobre. A cette occasion, il exposera 22 planches en couleur, 3 planches dessinées à l’encre, 1 croquis de 1972, 1 dessin rendant hommage à Modigliani, 1 peinture, ainsi qu’un dessin de son père, Siegfried Wolinski.