Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Gébé’

Vente exceptionnelle de dessins d’humour

mercredi 4 juin 2014

« Quelle est belle ta collection Dominique ! Cent ou cent cinquante dessins recherchés et cueillis avec passion. »  Ces mots signés Desclozeaux sont extraits de la préface du catalogue de la vente « Dessins d’humour / Collection Dominique Charnay » organisée par la maison Cornette de Saint Cyr, à Drouot-Richelieu, le lundi 16 juin 2014 à 11h, salle 1.

Sans doute un vrai crève-cœur pour Dominique Charnay, grand amateur de dessins , contraint de se séparer de 103 originaux signés Bosc, Chaval, Copi, Bernard Crétin, Dubout, Pierre Fournier, Gébé, Gourmelin, Maurice Henry, Jy, Mose, Pellos, Pajak, Philippe, Reiser (et Jiem), Sempé, Serre, Siné, Tetsu, Topor, Voutch, Vuillemin, Robert Willems.

Les dessins seront exposés le samedi 14 juin de 11h à 19h à l’Hôtel Richelieu Drouot, 9, rue Drouot 75009 Paris. Le catalogue (avec un dessin de Siné en couverture) est téléchargeable au format PDF, et sur inscription, à cette adresse : http://fr.calameo.com/books/00092754358263236ffb9 ou consultable sur le site Internet de Drouot .

En illustration Dominique Charnay photographié par Laurent Charpentier et un dessin de Gourmelin.

Talents en ligne directe

mardi 20 mai 2014

Dessinateurs de père en fils. Ou fille. On connaissait déjà Mano Solo, musicien et dessinateur disparu en 2010, fils de Cabu, Pascal, fils de l’immense Gébé (Georges Blondeaux 1929-2004), Barrigue dessinateur mais aussi créateur de l’hebdo satirique suisse Vigousse, un des six enfants de Piem (Pierre de Barrigue de Montvallon), Chimulus (Michel Faizant) indigne rejeton de son père Jacques Faizant (1918-2006), ou Axel Maja digne héritier du talent de son père Daniel Maja.

Il faudra désormais ajouter à la liste Zoé Thouron, dont on a pu voir les dessins dans la revue XXI ou dans ça m’intéresse, dessinatrice aussi créative que son géniteur Lefred Thouron, et François Malingrëy, fils de Rémi Malingrëy qui expose ses peintures (en illustration) à la Galerie Tokonoma, 3, rue de Médicis, 75006 Paris du 22 mai (vernissage à 18h 30) au 8 juin 2014.

Aimer, boire et dessiner

mardi 18 mars 2014

L’affiche du dernier film d’Alain Resnais « Aimer, boire et chanter » (dans les cinémas le 26 mars), a été dessinée par Blutch. Un dessinateur qu’appréciait beaucoup le cinéaste (décédé le 1er mars à 91 ans) qui lui avait confié l’affiche de ses précédents films « Les herbes folles » et « Vous n’avez encore rien vu » (en illustration). Dans un entretien avec Olivier Delcroix (2009), Resnais évoque sa relation avec le dessinateur et l’influence de la bande dessinée sur son œuvre.

Tout au long de sa carrière, Alain Resnais avait fait appel à des dessinateurs pour concevoir ses affiches ;  Bilal (« Mon oncle d’Amérique », « La vie est un roman »), Floc’h (« On connaît la chanson », « Smoking, No Smoking »), et c’est un grand portrait réalisé par ce dernier qui accueillait l’assistance lors de ses obsèques (voir photo Reuters Charles Platiau – RFI). Ce dessin figure aussi sur la couverture du livre « Positif, revue de cinéma » d’Alain Resnais (Folio).

Sur le site « Oui, oui, madame ! Tout ça est fait à la main ! » on apprend également qu’Alain Resnais, avait fondé en 1962, avec Francis Lacassin, Jean-Claude Forest, Pierre Couperie, Jacques Lob et quelques autres, le « Club des bandes dessinées » qui édita la revue « Giff-Wiff ». Il avait aussi participé, avec Jacques Doillon et Jean Rouch, à la réalisation du film « L’An 01 » inspiré de l’œuvre du très regretté Gébé.

Merci à Boll.

L’empreinte d’Hara Kiri

lundi 2 décembre 2013

« Du dessin et rien d’autre ! » précise Cavanna dans le texte d’introduction de « La gloire de Hara Kiri » qui vient de paraître aux éditions Glénat. Effectivement cet album de 336 pages, est un véritable tsunami de styles, de graphismes, d’inventions, d’humour, et de talents, qui aide à mieux comprendre comment ce journal, créé par Cavanna et Georges Bernier (Professeur Choron), a pu si durablement marquer les esprits et générer autant de dessinateurs, pour la plupart encore présents dans la presse aujourd’hui.

La liste des auteurs est impressionnante à commencer par ceux qui ont participé aux  premiers numéros, Fred qui signa les premières couvertures, Topor, Gébé, Wolinski, Cabu, Reiser, Willem.

Générique complet de l’album : Barbe, le groupe Bazooka, Blachon, Bosc, Carali, Cardon, Chaval, Olivia Clavel, Copi, Coureuil, De Carlo, Manfreid Deix, Dimitri, Pierre Fournier, Gourmelin, Got, Guitton, Maurice Henry, Herr Seele, Hopf, Hugot, Kamagurka, Lacroix, Lulu Larsen, Lefred-Thouron, Lob, Masse, Moebius, Mose, Muzo, Nabe, Nicoulaud, Guy Peellaert, Pelotch, Petit-Roulet, Philippe, Kiki Picasso, Loulou Picasso, Pichon, Placid, Poussin, Rémi, Bruno Richard, Sajtinac, Charlie Schlingo, Serre, Siné, Soulas, Vicq, Vuillemin, sans oublier Cavanna, alias Sépia, dessinateur, et créateur du fameux logo d’Hara Kiri.

Un remarquable travail orchestré par Cavanna et Virginie Vernay, accompagné de textes signés Pacôme Thiellement et Jacques Sternberg.

Delfeil de Ton conclut l’ouvrage en écrivant « La gloire, nous dit le dictionnaire, c’est une renommée éclatante. Il dit aussi le dictionnaire, que la gloire est une réputation qui s’attache aux mérites particulièrement remarquables. Voilà des définitions qui correspondent à Hara Kiri. La gloire est également « une chose dont on est fier » : Hara Kiri est particulièrement fier de ses dessins. »

En illustration, dessin de Topor publié dans Hara Kiri en… 1963. Dessin de Reiser en couverture de l’album.

Une galerie Glénat à Paris

vendredi 27 septembre 2013

Qui a dit que le monde de la bande dessinée se portait mal ? Après avoir acquis en 2007 le catalogue BD des éditions Albin Michel, racheté au mois d’août Mad Fabrik l’éditeur de la série à succès Kid Paddle, puis racheté en septembre le catalogue des éditions 12bis (en redressement judiciaire), les éditions Glénat ont inauguré jeudi 26 septembre au cœur de Paris un nouvel espace d’exposition.

De nombreux auteurs étaient présents parmi lesquels Druillet, Vuillemin, Didier Convard, Tronchet, Wolinski, Morchoisne, Bridenne.

Egalement présente Virginie Vernay qui a coordonné avec Cavanna l’album La gloire d’Hara Kiri à paraître en octobre chez Glénat et qui rassemble les dessins des nombreux dessinateurs – Fred, Gébé, Cabu, Reiser, Vuillemin, Lefred Thouron, Gourmelin, Serre, Topor, Wolinski, Willem, entre autres – qui ont participé aux aventures du magazine « bête et méchant ».

Autre information, et toujours chez le même éditeur, la parution d’une biographie de Reiser par Michèle Reiser, sa dernière épouse.

La galerie Glénat présente actuellement une sélection des œuvres, dessins et planches, des dix expositions à venir. Un espace sera réservé au dessin d’humour.

Galerie Glénat, Carreau du Temple, 22 rue de Picardie 75003, Paris.

Cavanna et Denis Robert

mercredi 25 septembre 2013

L’hebdomadaire Paris Match consacre un article à Denis Robert qui prépare actuellement  un film sur Cavanna intitulé “Jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai“.

Extraits de l’interview :

[…] Qu’est-ce qui vous a incité à réaliser un portrait de Cavanna ?
J’ai réalisé lors d’une intervention devant une salle d’étudiants documentaristes âgés de 25 à 30 ans et issus d’un milieu socio-culturel plutôt favorisé, que seul cinq d’entre eux connaissaient Cavanna ! Il y a eu un film sur le professeur Choron, un autre sur Siné et, à mes yeux, Cavanna, est au moins aussi important par ses qualités d’écrivain et son combat pour la liberté d’expression. S’il n’y a avait pas eu Cavanna, il n’y aurait pas eu Groland, Charlie Hebdo, Didier Porte, Stéphane Guillon… Quant à ses livres, «Les Ritals » ou « Les Russkoffs», ils ont été vendus à des millions d’exemplaires. Pourtant, les gens l’ont oublié. Certains croient qu’il est mort, d’autres le confondent avec Anthony Kavanagh ! […]

[…] L’influence de Cavanna est considérable mais a-t-il un héritier direct, quelqu’un qui aurait repris son flambeau ?
C’est difficile à dire. Il est tellement multicartes… Ecrivain, auteur d’une centaine de bouquins, éditorialiste… Il a surtout offert des espaces de liberté incroyables à toute une génération de dessinateurs et d’auteurs comme Jackie Berroyer, Gébé, Pétillon et tant d’autres… Sans lui, un pan entier de l’humour de notre pays n’existerait pas. Mais il n’est pas « Papa poule », il ne couve pas les gens. Il les jette dans le grand bain. […]

Illustration : Cavanna vu par Honoré.